Stations de ski : la pire saison depuis 20 ans dans le monde

Selon un rapport international du tourisme de ski et de montagne, publié ce 13 avril, la saison 2019-2020 a été la "pire" depuis 20 ans en raison de la pandémie. La saison 2020/2021 pourrait être encore plus mauvaise.

  • Stations de ski et Covid : quel bilan ?
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  • Aides stations de ski
  • Remontées mécaniques pour qui ?

Stations de ski et Covid : quel bilan ?

[Mise à jour du 13 avril à 12h13]. Les stations de ski ont connu une saison 2019-2020 difficile, la « pire » depuis 20 ans selon un rapport international du tourisme de ski et de montagne, publié ce 13 avril, précise l’AFP. En raison de la crise sanitaire et des fermetures des remontées mécaniques en France, en Italie et en Allemagne, l‘industrie du tourisme de ski devrait connaître une saison 2020/2021 encore plus mauvaise. En Suisse, les stations de ski sont restées ouvertes, mais le pays a perdu une bonne partie de ses touristes étrangers. La baisse devrait être de 25% pour cette saison estime le Suisse Laurent Vanat, spécialiste du tourisme de ski et gérant d’un cabinet de conseil à Genève. « Tout le monde sait que l’hiver 2020/21 sera encore pire dans de nombreux pays« , précise-t-il. Il observe par ailleurs un « regain d’intérêt pour l’apprentissage du ski » en cette période de crise sanitaire : les « pistes vides (…) se sont transformées en zones d’apprentissage pour les débutants ».

Enfin, entre octobre 2019 et octobre 2020, le nombre de journée-skieurs a baissé de 18% dans le monde en comparaison avec la saison précédente, précise l’expert. Dans les Alpes, la saison avait « très bien commencé » mi-mars malgré l’hiver chaud en Europe, mais la quasi totalité des stations de ski sont restées fermées. Si les skieurs se sont tout de même rendus dans les petites stations de ski, celles situées en haute altitude « ont perdu deux mois de saison » en 2020, au printemps.

Quelles activités peut-on faire sans remontées mécaniques ?

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Malgré la fermeture des remontées mécaniques en France, le gouvernement avait rappelé, dans un communiqué du 15 janvier, que les autres activités de sports de neige (raquette, ski de fond, ski de randonnée) restent possibles pour tous dans le respect du couvre-feu, dans la limite de 6 personnes maximum lorsqu’il s’agit d’adultes (y compris si l’activité est encadrée par un professionnel). Il est donc possible de se rendre dans une station de ski pour les vacances de février, en profitant d’autres plaisirs de la neige. En effet, le ski alpin n’est pas la seule activité de sport d’hiver. Et même si les remontées mécaniques ne sont actuellement pas en marche, il est tout à fait possible de faire de la luge, du ski de randonnée, du parapente, du ski de fond, du patin à glace, des balades en raquettes ou encore de l’escalade sur glace. 

Une étude sur le risque de contracter le coronavirus dans une télécabine. Ce 29 janvier, le laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa) suisse a publié une étude sur les risques de propagation du coronavirus dans une télécabine. Elle révèle qu’il y aurait moins de risques lors d’une journée de ski ponctuée de quelques trajets en cabine que lors d’une journée de travail dans un bureau mal ventilé ! « Le risque d’infection lors d’un voyage de 12 minutes dans la petite cabine est beaucoup plus faible que lors d’une journée de travail de 8 heures dans un bureau de 20 mètres carrés pour deux personnes, le ‘remplissage d’air’ étant remplacé une fois par heure« , précisent les auteurs de cette étude.

Fermeture des remontées mécaniques : quelles sont les aides ?

Le gouvernement avait rappelé que des aides seraient mises en place pour soutenir financièrement les acteurs de la montagne. En effet, les commerces spécialisés dans le matériel de ski ou encore les entreprises « d’ingénierie, de menuiserie, ou encore de fabrication de remonte-pentes » sont notamment éligibles aux aides du Fonds de solidarité et du plan Tourisme. Ce Fonds de solidarité prévoit le versement d’une compensation de 20 % du chiffre d’affaires, dans la limite de 200 000 euros à ces entreprises si elles ont perdu 70 % de leur chiffre d’affaires. Par ailleurs, les coûts fixes sont également pris en charge, et ce, quel que soit le chiffre d’affaires pour les acteurs de la montagne, précise le gouvernement ce 1er février.  Cette prise en charge peut aller jusqu’à 70 %, des coûts fixes dans la limite de 3 millions d’euros au premier semestre 2021.  

Conscient que les professionnels de la montagne sont en grande difficulté en raison du report de la réouverture des remontées mécaniques, le Premier ministre avait déjà confirmé ce 14 janvier le maintien des mesures de soutien exceptionnelles « aussi longtemps que cela sera nécessaire« .  Selon un communiqué du 14 décembre 2020, voici les mesures financières mises en place :

  • Les exploitants de remontées mécaniques peuvent prétendre à un fonds de soutien leur permettant de compenser 70 % des charges fixes liées à l’exploitation des remontées mécaniques, elles-mêmes fixées à 70 % du chiffre d’affaires, calculé sur la moyenne des trois dernières années correspondant à la période de fermeture.
  • Les commerces situés dans les stations de ski qui ont moins de 50 salariés et qui souffrent d’une perte de chiffre d’affaires de plus de 50 %, intègrent les secteurs faisant l’objet du « plan tourisme ». Ils peuvent bénéficier d’une aide au titre du fonds de solidarité pouvant aller jusqu’à 10 000 euros et de l’activité partielle avec une prise en charge à 100 %. Cette mesure concerne aussi les communes qui dépendent des stations de ski.
  • Les moniteurs de ski peuvent aussi prétendre au fonds de solidarité leur permettant de compenser la perte de leur chiffre d’affaires allant jusqu’à 10 000 euros ou 20 % de leur chiffre d’affaires réalisé sur la même période en 2019. Enfin, les autres activités touristiques et hôtelières de la montagne continuent à bénéficier d’une aide renforcée du fonds de solidarité grâce à leur intégration au « plan tourisme « . 

Remontées mécaniques, dans quels cas, pour qui ?

Rappelons que les remontées mécaniques restent ouvertes pour les mineurs licenciés dans un club affilié à la FFS ainsi que pour les sportifs professionnels, de haut niveau et les personnels en formation continue

  • aux « professionnels dans l’exercice de leur activité » (techniciens chargés de l’entretien et de la maintenance des remontées mécaniques, pisteurs chargés d’assurer la sécurité des pistes, professionnels en formation comme les moniteurs).
  • aux sportifs de compétition ou en formation (sportifs de haut niveau pour leurs entraînements sur les pistes)
  • aux « pratiquants mineurs licenciés au sein d’une association sportive affiliée à la Fédération française de ski ». Il s’agit des élèves des clubs de ski, des jeunes espoirs, des athlètes de clubs listés Projet de performance fédéral (PPF) qui se forment à une carrière professionnelle pour représenter la France en compétitions (qui avaient déjà accès aux remontées mécaniques).

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Le décret prévoit aussi que les préfets pourront autoriser le fonctionnement des « remontées mécaniques à vocation urbaine et interurbaine », pour « l’accueil d’autres usagers dans les services de transport collectif public de voyageurs ». Dès qu’il a pris connaissance de ce point du décret, le PDG de la Compagnie du Mont-Blanc a entamé des discussions avec le préfet de Haute-Savoie pour maintenir ouvert le téléphérique de l’aiguille du Midi.

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