Stacy Martin : rencontre avec l'actrice et muse Louis Vuitton | Vogue Paris

La muse et ambassadrice de la collection pre-fall 2021 Louis Vuitton nous parle mode et cinéma.

Stacy Martin, actrice franco-britannique et habituée du front row, est depuis longtemps l’une des muses de Nicolas Ghesquière, directeur artistique de Louis Vuitton. C’est donc sans surprise qu’elle a été choisie comme ambassadrice pour la nouvelle collection pre-fall 2021 de la maison – un mélange éclectique de vestes imprimées, de cuissardes, et de sacs à main acidulés qu’elle présente dans une série de portraits réalisés par le créateur en personne.

Stacy possède une élégance innée et une personnalité fascinante”, affirme Nicolas Ghesquière. “J’ai beaucoup de respect pour sa carrière, ses choix audacieux, et les rôles qu’elle a joués.” Ces dix dernières années, depuis sa performance remarquée dans Nymphomaniac (2013), elle a prouvé qu’elle était capable de s’adapter à des rôles bien différents. Elle a joué une reine dans le film fantastique Tale of Tales (2015), une enseignante douce dans la saga L’Enfance d’un chef (2015), une mystérieuse observatrice dans l’épopée dystopique High-Rise (2015), et la sœur bienveillante d’une Natalie Portman en colère dans le drame cauchemardesque Vox Lux (2018). Et 2021 s’annonce comme l’année qui propulsera sa carrière un cran au-dessus, avec de nombreuses sorties très attendues, d’une histoire de fantômes à sa première série.

À l’occasion du lancement de la dernière collection de Louis Vuitton dont elle est le visage officiel, Stacy Martin parle de ses projets après la pandémie et raconte comment elle a essayé de surmonter sa peur des films d’horreur en acceptant d’en tourner un.

Comment s’est passé le shooting de la collection Louis Vuitton pre-fall 2021 avec Nicolas Ghesquière ?
Stacy Martin : "Nicolas a une vision absolument unique et il ne cesse de surprendre. Nous avons shooté la collection dans un magnifique château à environ une heure et demie de Paris. L’architecture était très traditionnelle, mais il y avait une salle de bain extraordinaire – que l’on peut voir sur l’une des photos – qui semble tout droit sortie d’un film de David Lynch. C’était comme passer dans une autre dimension. En tant que photographe, il sait exactement ce qu’il veut.”

© Louis Vuitton/Gauthier Leducq

Quel était votre look favori ?
“J’ai adoré les chaussures. Les claquettes, ça n’est généralement pas mon truc, mais je crois que le confinement m’a changée. J’ai passé la majeure partie du shooting en claquettes et j’ai trouvé ça génial. J’ai aussi adoré le look dans la salle de bain, avec le fond violet. Tous ces éléments se coordonnaient à merveille.”

Mis à part la mode, vous avez plein d’autres projets prévus pour 2021, dont un le thriller The Serpent, qui se déroule dans les années 1970 et dans lequel vous jouez l’ex-femme du tueur en série Charles Sobhraj. Le film est sorti au Royaume-Uni et devrait arriver sur Netflix plus tard dans l’année. C’était votre première fois dans une série télévisée ?
“Tout à fait ! J’ai toujours pensé que la télé était un monde bien à part et qu’il n’était pas vraiment fait pour moi. Mais c’était peut-être un peu arrogant de ma part [rires]. J’ai bien changé d’avis. De nos jours, les réalisateurs ont davantage de liberté, et les plateformes comme Netflix peuvent se permettre de prendre des risques. Je suis aussi totalement obsédée par les vraies affaires criminelles, et l’histoire de Charles Sobhraj est vraiment sombre. Mon personnage, Juliette, connait sa vraie nature. Il y a un moment dans la série où on peut voir qu’il y a de l’amour entre eux, et c’est déchirant. J’ai connu cette situation quand j’étais ado et que je me disais : "Je t’aime, mais tu es tellement mauvais pour moi !" Evidemment ça n’était pas au même niveau puisque je n’étais pas avec un meurtrier, mais je crois qu’on peut tous comprendre l’idée.”

© Louis Vuitton/Gauthier Leducq

Quelles réactions avez-vous reçues jusqu’à présent ?
“Ce qui m’a fait rire c’est que comme c’est un projet plus conventionnel par rapport aux précédents, et que c’est pour la télé, j’ai eu plein de membres de ma famille qui m’ont dit : "Félicitations ! Quel rôle super." C’est adorable, mais en même temps, je me dis : je fais ce métier depuis sept ans et ça n’est que maintenant que vous réagissez ! Mais c’est sympa qu’ils puissent voir ce que je fais, en particulier des gens comme ma grand-mère. Je ne pense pas que je lui ferais regarder Nymphomaniac par exemple.”

Probablement une bonne idée ! Vous êtes également à l’affiche du drame de science-fiction Archive, dans lequel vous incarnez un robot créé par un scientifique qui veut ramener sa femme à la vie. Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce film ?
“C’était un rôle épuisant, mais c’est une expérience que je recherchais. Avant ce film, j’avais atteint un stade où je voulais faire quelque chose de différent et repousser les limites, aller là où les gens ne m’attendaient pas. Gavin Rothery, le réalisateur du film, m’a expliqué à quoi le film ressemblerait et le fait qu’il voulait très peu d’effets spéciaux, et j’ai adoré ça, je me suis dit qu’il fallait que je me lance. J’arrivais chaque jour sur le plateau après des heures de maquillage, totalement transformée. Je complètement revu ma façon de travailler.”

© Courtesy Louis Vuitton

Et vous avez joué dans deux films qui ont été présentés en avant-première au Festival du film de Sundance et qui devraient sortir cette année : le film d’horreur The Night House et le drame The Evening Hour. Racontez-nous un peu.
“C’était ma première fois à Sundance, et quand j’y repense maintenant, j’ai l’impression que c’était il y a des milliers d’années. J’adore ces deux films. The Night House était un tournage complètement fou. Je ne regarde pas de films d’horreur – ils me font trop peur. Mais j’ai discuté avec le réalisateur, David Bruckner, et je me suis dit que tourner un film d’horreur serait peut-être un excellent moyen de surmonter ma phobie. J’ai vraiment aimé l’histoire et mon rôle. Je ne savais pas si mon personnage était réel ou non, et à un moment donné, David m’a dit : "Tu pourrais être un fantôme". Après ça, j’étais insomniaque jusqu’à la fin du tournage [rires]. Je vivais dans un superbe hôtel mais il me rappelait un peu trop celui du film Shining.”

Vous avez ensuite assisté à la projection du thriller français Amants à la Mostra de Venise en 2020, qui devrait bientôt sortir. On vous verra aussi dans le biopic Louis Wain, sur l’artiste britannique connu pour ses peintures de chats, et dans le film d’époque The Brutalist de Brady Corbet. Vous pouvez nous en dire plus ?
“En 2019, je faisais partie du jury à Venise, alors maintenant je sais comment tout fonctionne et où les jurés s’assoient dans la salle. Amants comptait beaucoup pour moi, alors quand j’étais assise là, en sachant que les jurés et Cate Blanchett étaient à ma gauche en train de regarder le film – ça faisait beaucoup d’un coup, mais c’était aussi un grand moment de joie. Louis Wain est un film très excentrique, on s’est beaucoup amusés pendant le tournage. Je n’aurais jamais imaginé former une famille avec Sharon Rooney, Andrea Riseborough, et Aimee Lou Wood. Aucune de nous n’aiment les chats par contre, ce qui crée forcément des situations cocasses quand il y a vingt chats sur le plateau. Et The Brutalist est assez épique. On y suit un étranger qui essaye de s’intégrer alors qu’il reçoit un accueil mitigé – une situation qui trouve encore écho aujourd’hui. Brady Corbet nous montre que les choses n’ont finalement pas beaucoup changé.”

Et à l’avenir, y a-t-il un type de projet spécifique que vous aimeriez faire ?
“Un film d’action qui demande beaucoup de préparation physique serait génial. J’aimerais aussi beaucoup travailler sur une série plus longue, car le travail du personnage est très différent de celui pour un film.”

Qu’avez-vous le plus hâte de faire une fois que la pandémie sera dernière nous ?
“Retourner en plateau. Le premier confinement était assez super pour moi car on ne m’attendait nulle part et j’avais besoin de repos. Mais aujourd’hui, avec le troisième confinement au Royaume-Uni, mon travail me manque.”

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