Sissi : 7 anecdotes sur la saga culte avec Romy Schneider | Vogue Paris

Véritable madeleine de Proust, retour sur l’inoxydable saga “Sissi” qui a révélé Romy Schneider au cinéma.

En 1955, la jeune Romy Schneider est révélée au grand public sous les traits de l'impératrice Elisabeth d’Autriche. Ce rôle qui lui collera malgré elle à la peau est l’un des plus légendaires de sa carrière. Et pour cause, la trilogie Sissi est un véritable phénomène du cinéma, réalisé à l’origine pour apaiser les esprits après l'effroyable Seconde Guerre mondiale. Bien que la querelle entre Sissi et sa belle-mère, l’archiduchesse Sophie, soit bien représentée, la saga d’Ernst Marischka transpire de bonne humeur, d’amour et de costumes spectaculaires. Quels secrets se cachent derrière ce monument du cinéma européen ?

Romy Schneider portait des perruques

Qui n’a jamais rêvé d’avoir la chevelure incroyable de Romy Schneider dans Sissi ? La véritable Elisabeth était connue pour sa beauté, sa taille de guêpe et sa crinière qui descendait – selon la légende – jusqu’aux talons. Il fallait une journée entière pour laver les cheveux d’Elisabeth d’Autriche ainsi que plusieurs heures pour les faire coiffer. Ernst Marischka voulait donc reproduire ce trait physique si caractéristique de l’impératrice la plus célèbre du monde. Pour accélérer le processus, il fait créer par l’équipe de coiffure des perruques longues et coiffables à l’infini. Après la sortie du premier volet en 1955, Romy Schneider racontait que certaines pesaient plus de six kilos et lui donnaient d’atroces migraines.

Romy Schneider dans “Sissi”

© Leemage

Un succès à double tranchant

Propulsée au sommet de sa gloire à seulement 16 ans, Romy Schneider a signé un pacte avec le diable lorsqu’elle a accepté d’incarner l’impératrice d’Autriche. Certes, sa carrière a été lancée sur les chapeaux de roue, mais le rôle pesait énormément sur les frêles épaules de la jeune actrice, absolument pas préparée à la vague de succès que le premier opus a rencontré. Les tournages sont éprouvants : robes somptueuses mais oppressantes, lourdes perruques, tournages express, produits dérivés à la chaîne… d’après ses mots, Romy Schneider se sentait « comme une pâtisserie viennoise que l’on voudrait dévorer. » S’en suit le deuxième et troisième volet, que la comédienne tourne à contrecœur. Puis au moment de signer pour un quatrième film, Romy Schneider refuse plusieurs millions de Deutsche Marks qu’on lui offrait et se libère enfin de l’image de Sissi. Ce n’est qu’en 1972 qu’elle accepte de remettre la couronne de l’impératrice dans Ludwig… ou le crépuscule des dieux de Luchino Visconti. Elle y incarne une Elisabeth bien plus sombre et tragique que dans la saga de Marischka.

La mère de Sissi était aussi la mère de Romy Schneider

Magda Schneider, actrice sur le déclin, profite du succès fulgurant de sa fille pour être entraînée dans son sillage. Dans les trois volets de la saga Sissi, elle incarne la duchesse Ludovica de Bavière, la mère de Sissi et sœur de l’archiduchesse Sophie. En acceptant la proposition d’Ernst Marischka, Magda Schneider cherche à redorer son image tout autant que l’Autriche cherche à améliorer la sienne après plusieurs années d’occupation. Ancienne partisante du régime nazi, la renommée de sa poule aux œufs d’or sauvera la réputation de l’actrice senior. C’est aussi parce que sa mère insistait lourdement que Romy Schneider s’est forcée à jouer dans les deux volets suivants de la saga Sissi.

Romy et Magda Schneider dans “Sissi”

© Photo12

Plus fort qu’Autant en emporte le vent

Héroïne rebelle, garde-robe de princesse fastueuse, drame romantique… les œuvres cinématographiques sur Sissi et Scarlett O’Hara ont finalement beaucoup de points communs, en plus d’être des succès colossaux. Lorsque Sissi sort en 1955, le film austro-allemand réalise l’impensable : détrôner le monument d’Hollywood Autant en emporte le vent au box office ! C’est à cause de l’engouement du public qu’Ernst Marischka se précipite pour tourner deux suites, développées et diffusées en 1956 et 1957.

Karl et Romy

En 1955, Romy Schneider et Karlheinz Böhm deviennent les amoureux les plus populaires d’Europe. Interprètes de Sissi et Franz, leur complicité absorbe littéralement le public qui leur prête même une liaison. Mais sur le plateau, les deux acteurs sont simplement très bons amis et se comportent comme des frères et sœurs. Tout comme Sissi et Franz, Karl Böhm est l’aîné de Romy Schneider et elle le surnomme affectueusement Oncle Karl.

 Romy Schneider et Karlheinz Böhm dans “Sissi”

© Erma Film / Collection Christophel / Collection ChristopheL via AFP

Tournage in situ

Nombreux sont les passionnés de l’impératrice Elisabeth qui se rendent sur ses traces entre Vienne et Innsbrück, au cœur du Tyrol. Et à juste titre, certains lieux historiques ont été le véritable théâtre du tournage du film. C’est le cas du Château de Schönbrunn, situé en plein cœur de la capitale autrichienne. Autre adresse incontournable : la Michaelerkirche, l’église dans laquelle fut tournée le couronnement de Sissi à Budapest. Et pour rendre les films plus authentiques, Fritz Jüptner-Jonstorff, en charge des décors, avait fait l’acquisition de meubles d’époque qui sont aujourd’hui exposés au musée du Meuble de Vienne (Hofmobiliendepot) en exposition permanente.

Les films versus la réalité

L’une des raisons pour lesquelles Romy Schneider avait de nouveau accepté d’enfiler les corsets très serrés d’Elisabeth d’Autriche pour Luchino Visconti, c’est parce que le cinéaste avait choisi de la représenter plus sombre et complexe. Lassée de l’image lisse de la Sissi d’Ernst Marischka, elle pensait également n’avoir aucun point commun avec cette représentation de la souveraine. Romy Schneider n’était pas si loin de la vérité : la véritable histoire de l’impératrice n’est pas aussi rose que la trilogie veut faire paraître. La vie à la cour de Vienne est difficile et la jeune impératrice est épiée de toute part, en particulier lorsqu’elle doit accomplir son devoir conjugal. Elle connaîtra de nombreuses pertes douloureuses, dont sa fille aînée âgée de deux ans et son fils unique, l’archiduc Rodolphe. Si l’affection qu’éprouvaient les époux impériaux étaient bien réelles, Sissi était rarement aux côtés de son mari, préférant dilapider sa fortune au grès de ses voyages et dépenses titanesques en bijoux et robes. Sissi était aussi tristement célèbre pour son obsession de la minceur. Elle mangeait peu et pratiquait plusieurs disciplines sportives au même rythme qu’une athlète de haut niveau pour entretenir sa taille de cinquante centimètres de diamètre.

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