Sexo : 6 phrases à ne jamais dire au lit, selon une sexologue

Au lit, tout n’est pas permis ! Certains propos peuvent gâcher le moment voire générer un blocage qui peut durer dans le temps. Voici un mémo des phrases à remballer vite fait !

Avec Valérie Cordonnier, sexologue.

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Communiquer serait la clé d’une relation conjugale épanouie. À condition de ne pas raconter n’importe quoi ! Car un mot maladroit ou un sujet un peu trop touchy peut suffire à mettre la pagaille dans notre sexualité.

« Trop mignon, ton petit bidon ! »

Quelle idée de s’adresser à lui comme à un enfant ? Si nous voulons lui couper toute libido, on est sûre de toucher au but avec un tel vocabulaire ! « Une fois devenues grands-mères, certaines femmes peuvent avoir tendance à délaisser le registre de l’érotisme avec leur conjoint, au profit de celui du maternage et de la régression. Cela n’est évidemment pas idéal pour maintenir le feu sexuel ! En prendre conscience peut aider à lutter contre cette pente », constate Valérie Cordonnier, sexologue. Derrière cette phrase, se cache peut-être également le désir de parler de nos corps qui changent… Attention aux malentendus : notre homme risque d’entendre qu’il a grossi et qu’il n’est plus aussi séduisant. « Quitte à aborder ce sujet, englobons-nous dans le débat et faisons-le avec fougue : on n’a plus le physique de nos 20 ans mais on s’éclate encore bien au lit ! », propose-t-elle.

« Quelle partie de moi tu préfères ? »

C’est l’archétype de la question perdant-perdant ! Lui va se sentir acculé, conscient qu’il n’existe pas de « bonne » réponse. Et nous, nous serons de toute façon déçues : s’il loue nos seins, nous penserons qu’il trouve nos fesses tombantes… et vice versa. « Il est parfois pesant pour un homme, après plusieurs décennies d’amour partagé, de devoir encore rassurer sa femme sur son physique. Il peut finir par éprouver de la lassitude », alerte Valérie Cordonnier. Et si nous nous posions plutôt la question à nous-mêmes : qu’est-ce que nous aimons en nous et comment mettre davantage en valeur cette partie de notre anatomie ? « Faire pigeonner ses seins avec un joli soutien-gorge et se montrer à son homme sous ce meilleur jour, rien de tel pour reprendre confiance en soi. Surtout, cette initiative coquine mettra de la légèreté dans la relation, plus propice à l’épanouissement que les attentes plombantes », poursuit-elle.

« Et là, à quoi tu penses ? »

Vous avez fait l’amour, il semble rêvasser. Et s’il était en train de penser à une autre ? Et s’il trouvait que c’était raté ? Et si, et si… Si la science nous offrait la possibilité d’entrer dans la tête de notre homme pour savoir ce qui s’y trame, nous la saisirions sans hésiter. Parce que nous sommes affreusement curieuses et parce que nous avons toujours besoin d’être rassurée (on y revient) sur la non-imminence d’une catastrophe. « Or, il faut bien comprendre que le respect du jardin secret de l’autre est indispensable à l’équilibre d’un couple. Donc évitons de forcer des portes fermées ! Et puis franchement, il est assez peu probable qu’un homme se lance dans de grandes réflexions après l’amour : il est dans une période de flaccidité qui le prive de toute énergie. Même s’il a les yeux ouverts, son état s’assimile plutôt à de la somnolence », explique la sexologue. Soyons chic et laissons-le récupérer sans le soumettre à la question !

« Non, ne viens pas, c’est trop tôt ! »

Dans le feu de l’action, ça peut nous échapper : nous n’avons pas envie de « rester en rade ». Seulement voilà, notre interjection risque fort d’être contre-productive : se sentant remis en cause dans ses performances – car le sous-entendu est clair : il ne « tient » pas la distance ! –, l’amant vilipendé peut en perdre son érection. Alors, on fait quoi ? « Surtout, on se tait. On se contente par exemple de lui attraper le visage entre les mains, de planter notre regard dans le sien et de lui sourire. Cela le sortira du tête-à-tête avec lui-même dans lequel il s’est enfermé dans cette dernière ligne droite : son excitation va redescendre un peu et il sera obligé de reprendre des va-et-vient afin d’atteindre à nouveau le point de non-retour », conseille la spécialiste. Ce qui nous laissera le temps de le rejoindre dans l’orgasme, quitte à nous aider un peu en nous caressant nous-mêmes pour hâter notre propre tempo.

« Aïe, tu me fais mal ! »

Dans un dialogue conjugal, toute phrase commençant par « tu » a de grandes chances de présenter des relents accusateurs. Notre homme et son supposé manque de tact – c’est tout de même ce que laisse entendre cette exclamation – sont-ils vraiment responsables des douleurs que nous éprouvons pendant l’amour ? Est-il coupable de notre sécheresse vaginale ou de nos articulations sensibles ? « Quand notre corps nous fait des misères et nous gêne dans nos ébats, il est parfois plus facile de chercher un fautif que de regarder en face la réalité de son vieillissement. Dommage… Assumer ces petits dysfonctionnements et chercher des solutions pour les atténuer serait plus porteur pour le couple », suggère Valérie Cordonnier. Conclusion : gardons sous la main notre tube de lubrifiant et une montagne de coussins à caler sous notre dos ou nos genoux pour nous assurer des galipettes tout confort !

« Ah non, pas le matin, bonjour la mauvaise haleine ! »

Ni lui ni nous ne sommes au summum de notre séduction au réveil. Mais faut-il pour autant se montrer aussi cash ? Non ! « La franchise exacerbée peut s’avérer extrêmement humiliante et enfermer dans un cercle vicieux de perte de confiance. Un homme ainsi éconduit sans ménagement peut ensuite ne plus connaître d’érections pendant un certain temps », prévient la sexologue. Non seulement nous nous serons privées d’une réjouissance matinale sur le moment… mais peut-être aussi pour les semaines à venir ! On met donc notre mouchoir sur notre franc-parler et on trouve une autre façon de sortir de cette situation inconfortable. « Optons pour la stratégie du court-circuitage. Si on le sent sur le point de nous offrir un baiser profond, on se dépêche de l’embrasser dans le cou. S’il s’oriente vers un missionnaire rapproché, on lui propose vite une levrette ou la position de la cuillère, qui n’imposent pas de face-à-face », recommande la sexologue. Bref, déployons toute la subtilité (bon d’accord, la rouerie !) dont nous sommes capables…

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