Séïsme en Turquie : “Nous avons sauvé plus de 200 chiens, chats et oiseaux"
Un mois après le terrible tremblement de terre, de nombreux animaux se retrouvent orphelins. Mimi Bekhechi de l’association Peta leur vient en aide.
Quelques jours seulement après la catastrophe, qui a coûté la vie à plus de 50 000 personnes, Mimi Bekhechi, vice-présidente de l’association PETA pour l’Europe et l’Australie, rejoignait une équipe en Turquie pour secourir les animaux en difficulté. Prête à partir pour une deuxième mission, elle a répondu à nos questions.
France Dimanche : Quelle était la situation à votre arrivée ?
Mimi Bekhechi : Nous avons commencé à Kahramanmaras, ville proche de l’épicentre, puis nous avons couvert énormément de terrain pour aider autant d’animaux que possible. Le paysage était quasi apocalyptique, des villes entières avaient été rasées et les bâtiments qui restaient étaient instables. Nous étions tous profondément troublés par la dévastation et le nombre de pertes humaines et animales. Mais l’urgence nous poussait à nous focaliser sur notre mission.
FD : Combien d’animaux avez-vous secourus ?
MB : Nous avons sauvé à ce jour plus de 200 chiens, chats et oiseaux. Nous répondions à des signalements et les récupérions dans la rue, dans des appartements abandonnés ou coincés dans des bâtiments délabrés que les autorités comptaient démolir.
FD : Vous souvenez-vous d’un sauvetage en particulier ?
MB : Oui, celui d’Elsa. Après avoir entendu des miaulements de détresse, des soldats, à l’aide d’une grue payée par le Fonds international pour la compassion de PETA, ont pu repérer une petite chatte au deuxième étage d’un immeuble. Notre équipe a réussi à entrer par une cage d’escalier endommagée, puis à détruire et ouvrir la porte de l’appartement avant d’être accueillie par des miaulements pleins de gratitude.
FD : Où vont les animaux rescapés ?
MB : Un très petit pourcentage retrouve sa famille. Nous conduisons les autres vers des cliniques vétérinaires à plusieurs heures de route où ils sont pris en charge, avant d’être transportés vers des refuges et des familles d’accueil. En plus des blessures physiques, tous ont été émotionnellement traumatisés et ont donc désespérément besoin de tendresse.
FD : Pourquoi y retournez-vous ?
MB : Malheureusement, alors que les images des villes fracturées en Turquie et en Syrie disparaissent de nos écrans pour laisser place à d’autres crises, les victimes – de toutes les espèces – continuent à nécessiter tout le soutien possible.
Julie BOUCHER
Source: Lire L’Article Complet