« Sam Wilson sait ce qu’il représente », explique Malcolm Spellman

Les deux acolytes de Captain America sont désormais les héros de leur propre show ! Après l’immense succès de WandaVision, la seconde série Marvel pour Disney +, Falcon et le Soldat de l’Hiver, dont le troisième épisode sera mis en ligne ce vendredi sur la plateforme, met en scène Sam Wilson alias Falcon (Anthony Mackie) et Bucky Barnes alias le Soldat de l’Hiver (Sebastian Stan), quelque temps après les événements d’Avengers : Endgame. Aux manettes de cette série qui bat déjà
des records de popularité, un autre duo de choc, le scénariste Malcolm Spellman et la réalisatrice Kari Skogland, avec qui 20 Minutes s’est entretenu via Zoom.

J’ai l’impression que la question centrale de « Falcon et le Soldat de l’hiver » est « qu’est ce qui fait un bon superhéros ? »…

Kari Skogland. J’ai le sentiment que c’est vraiment l’histoire la plus importante du siècle, parce qu’il s’agit d’un questionnement sur le racisme, et il s’agit de la mettre en scène pour ce qu’elle est, à savoir la transmission du bouclier d’un homme blanc à un homme noir. L’image très iconique du héros est basée sur le soldat ou le guerrier. Est-ce pertinent de nos jours ? Qu’est-ce qu’un héros aujourd’hui au regard d’un héros des années 1940, l’époque où cette histoire a vu le jour. Je voulais qu’il y ait une sorte d’exploration réfléchie, d’examen de ce qu’est un héros aujourd’hui, sans forcément la conclure. Après le 11-Septembre, le héros est devenu celui qui est en première ligne. Un grand changement par rapport au guerrier ! Avec la pandémie, nous sommes en plein dans ce débat. Avec le mouvement Black Lives Matter et toutes les manifestations, c’est comme si le monde était en éruption pour avoir ce débat. Quand Sam récupère ce vieux symbole iconique blanc, ce n’est pas nécessairement quelque chose qu’il veut faire. Qu’est-ce que cela signifie pour lui ? Qu’est-ce que cela signifie pour sa communauté ? Le monde est-il prêt ? Toutes ces questions doivent être pensées dans l’univers vitaminé et pop de Marvel.

Malcolm Spellman. La question primordiale pour Sam, Bucky, Zemo, Sharon et Walker est celle de l’identité. Sam et Bucky s’interrogent particulièrement sur ce que signifie être un héros et quel genre de héros vous allez être.

Dans les comics, Falcon a été le premier superhéros noir et le premier Captain America noir. Si Sam s’habille en rouge, blanc et bleu, qu’est-ce cela dit de notre époque ?

Malcolm Spellman. Sam est noir et vient du Sud. Il a une profonde compréhension de cette nation. Nous avons regardé des documentaires sur ces pêcheurs noirs en Louisiane et vus comment les banques les ont détruits. Nous ne voulions pas assommer les gens avec la politique, juste laisser cette histoire couler naturellement. Sam sait qu’il est un homme bon, il sait qu’il est un gars ordinaire. Il sait ce qu’il représente même s’il n’est pas Captain America. Cela fait de lui un héros très moderne.

Le monde post-blip de la série résonne beaucoup avec les questionnements que nous avons sur le monde post-Covid…

Malcolm Spellman. On peut s’attribuer la moitié du mérite. Nous avons commencé à écrire avant la pandémie. Nous savions que le monde post-Blip capturait un sentiment de changement qui soufflait déjà dans le monde, dans le bon et le mauvais sens, un sentiment d’effilochage. Quand la crise du Covid a frappé, le confinement nous a permis de tracer plus clairement les lignes entre les deux univers.

Dans le premier épisode, le banquier s’interroge sur comment Sam gagne sa vie. Cela introduit-il la question des accords de Sokovie ?

Malcolm Spellman. Je ne peux pas en dire trop ! C’était intéressant pour moi et toute l’équipe d’aborder cette question. Tous les cadres de Marvel ont fait des commentaires sur cette scène. Tout le monde a eu une réaction de fan sur ce sujet. On voulait vraiment discuter de ce que c’était de gagner sa vie en tant que superhéros.

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