Saint-Valentin 2021 : les plus beaux poèmes pour déclarer son amour
Vous cherchez une idée originale et romantique afin de déclarer votre flamme à votre bien-aimé(e) pour la Saint-Valentin ? Et si vous misiez sur un poème d’amour ? Découvrez les plus belles poésies de la littérature française à envoyer à l’élu de votre cœur.
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Dans 14 jours, les couples vont célébrer la fête des amoureux, plus communément appelée la Saint-Valentin. Il est donc désormais temps pour eux de chercher le cadeau idéal pour faire chavirer le cœur de leur âme sœur. Si certains ont décidé de miser sur le fameux bouquet de roses rouges ou la classique boîte de chocolat, d’autres sont toujours à la recherche du cadeau parfait pour se démarquer. Pourquoi ne pas opter pour un poème d’amour ?
L’amour est un sentiment inexplicable qui peut être difficile à décrire ou à exprimer. Pour rédiger leur déclaration d’amour, les tourtereaux peuvent s’inspirer des plus beaux textes lyriques et ballades des poètes français. Car oui, les grands écrivains de la littérature française, tels que Victor Hugo, Louis Aragon ou encore Paul Verlaine, ont parlé et trouvé les mots justes pour parler d’amour. Ils ont écrit, comme personne d’autre, des poèmes dédiés à l’amour. Si l’un des amoureux ne veut pas endosser le rôle du poète, il peut tout simplement prouver son amour en envoyant à sa moitié une poésie rédigée par un écrivain.
Saint-Valentin : quels sont les différents styles de poèmes d’amour ?
Écrire un poème d’amour est à la portée de tous. Mais avant de passer à la rédaction, il convient de choisir entre les différents types de poésie. On peut miser sur le poème en vers, qui est le style le plus connu. Il contient des vers, de longueur variable, qui peuvent rimer ou non. Autre poème : celui en prose. Ce dernier n’a pas de structure précise. Il ne comporte ni de rimes, ni de vers. L’auteur peut laisser libre court à son imagination et décider de la forme du poème. La poésie en acrostiche est moins réputée. Les premières lettres de chaque phrase doivent former un message.
Les poèmes d’amour à envoyer pour la Saint-Valentin
Si l’on ne souhaite pas être l’auteur du poème, on peut décider d’envoyer directement à son âme sœur l’oeuvre de poètes français. Le choix est large.
Le Fou d’Elsa, Louis Aragon (1963).
« Que ce soit dimanche ou lundi
Soir ou matin minuit midi
Dans l’enfer ou le paradis
Les amours aux amours ressemblent
C’était hier que je t’ai dit
Nous dormirons ensemble
C’était hier et c’est demain
Je n’ai plus que toi de chemin
J’ai mis mon cœur entre tes mains
Avec le tien comme il va l’amble
Tout ce qu’il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J’ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t’aime que j’en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous dormirons ensemble. »
Poèmes saturniens, Paul Verlaine (1866).
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l’ignore.
Son nom? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues. »
Élégies, Théophile Gautier (1830).
« Cher ange, vous êtes belle
A faire rêver d’amour,
Pour une seule étincelle
De votre vive prunelle,
Le poète tout un jour.
Air naïf de jeune fille,
Front uni, veines d’azur,
Douce haleine-de vanille,
Bouche rosée où scintille
Sur l’ivoire un rire pur ;
Pied svelte et cambré, main blanche,
Soyeuses boucles de jais,
Col de cygne qui se penche,
Flexible comme la branche
Qu’au soir caresse un vent frais ;
Vous avez, sur ma parole,
Tout ce qu’il faut pour charmer ;
Mais votre âme est si frivole,
Mais votre tête est si folle
Que l’on n’ose vous aimer. »
Je t’aime tant, Fabre d’Églantine (1780).
« Je ne puis assez te le dire,
Et je le répète pourtant
À chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t’aime est le mot que je trouve :
Seul, avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.
Ton cœur m’est tout : mon bien, ma loi,
Te plaire est toute mon envie ;
Enfin, en toi, par toi, pour toi,
Je respire et tiens à la vie.
Ma bien-aimée, mon trésor !
Qu’ajouterai-je à ce langage ?
Dieu ! que je t’aime ! Eh bien ! encore
Je voudrais t’aimer davantage. »
J’ai besoin de toi, Marc Delaure (1987).
« De toi pour que l’aube m’éveille,
Pour sortir lentement des rêves
De toi pour trouver le sommeil
Et reprendre le fil des rêves
De toi pour me lever matin
Avec toute l’ivresse au coeur
De toi dans l’espoir incertain
Pour les caprices du bonheur
De toi pour appuyer ma plume
Pour trouver les mots qui conviennent
De toi pour traverser la brume
Et prendre les chemins qui viennent
De toi dans l’absence ou l’étreinte
Pour le rire autant que les larmes
De toi pour effacer mes craintes
Dans le silence ou le vacarme
De toi pour exciter mes sens
Odeurs des songes, parfums d’envies
Pour les caresses d’innocence
De toi pour le goût de la vie
De toi pour mon imaginaire
Pour rêver tout les paysages
De toi pour survoler la Terre
Pour les merveilles du voyage
De toi pour passions et désirs
Pour la chair et pour les pensées
De toi la pulpe du plaisir
Pour le bonheur de m’égarer
De toi pour t’avouer mon amour
Toi pour savourer le silence
Toi pour la nuit, toi pour le jour
Toi pour l’envolée d’une danse
J’ai besoin de toi mon amour,
Ainsi à toi toujours je pense
Les mots manquent, mais n’ai pas peur
D’accepter l’aveu sans méfiance :
J’ai besoin de toi mon amour… »
Capitale de la douleur, Paul Éluard (1926).
« Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.
Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire. »
L’art de plaire, Évariste de Parny (1778).
« J’aime ton sourire gracieux,
L’éclat de tes lèvres de rose,
Ton front où la pudeur repose,
Et le bleu tendre de tes yeux.
J’aime ta voix douce et sonore,
Ton pied mignon, et ton teint frais
Comme la fleur qui vient d’éclore ;
Mais, crois-moi, j’aime mieux encore
Ta belle âme que tes attraits. »
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