Rupert Murdoch, Eddy Murphy et Elle Fanning sont dans les replays

Il n’y a pas que le direct dans la vie, il y a aussi le replay. De YouTube à Netflix en passant les replays des chaînes de télévision et les podcasts des stations de radio, 20 Minutes vous concocte chaque dimanche une liste de choses à voir, ou revoir, à écouter ou réécouter.

Semaine du 15 au 21 février

Une escapade noctambule dans Paris

Envie d’une escapade nocturne en plein couvre-feu ? Les Nuits du bout des ondes invite l’auditeur à prendre place sur la banquette du taxi de Jean, un soir d’été, et à suivre ses tribulations dans le Paris noctambule. A l’origine de cette fiction sonore en six épisodes, produite par l’
INA, trois férues d’émissions radiophoniques nocturnes, Clara Lacombe, Viviane Chaudon et Marine Beccarelli exhument des témoignages, extraits de programmes cultes telles que Allô Macha, Le pop-club, Nuits câlines, Vos désirs sont mes nuits…et les font dialoguer entre eux. La narratrice, Marina Urquidi, berce l’auditeur de sa voix enveloppante d’ex-animatrice de radios libres. De rencontres étranges en changements de fréquence, cette déambulation, disponible sur
Madelen,  permet de s’évader tout en sensualité et légalité ! 

Le manipulateur Rupert Murdoch

Tout commence comme dans Succession, et pour cause, son histoire a inspiré la série de HBO. En 1995, le milliardaire Rupert Murdoch, 64 ans, songe à choisir son successeur parmi ses enfants à la tête de son empire médiatique… Finalement, comme Logan Roy dans la fiction, le vieux renard décide de continuer à faire et défaire les puissants du monde entier.  Le documentaire en trois volets  Murdoch, le grand manipulateur des médias, disponible sur Arte.TV, revient sur les vingt-cinq dernières années du magnat australien.  Famille, scandales, sexe, menaces, chantages politiques, affaire des écoutes de News of the World… Ce documentaire montre comment Rupert Murdoch a manipulé l’opinion publique avec ses titres, au mépris de toutes les règles déontologiques de la presse, se faisant l’artisan du Brexit, de la présidence Trump ou encore du climatoscepticisme. Une immersion effarante ! 

La grande Catherine de Russie

Une satire hilarante ! The Great, disponible sur Starzplay, narre avec ironie l’ascension de l’impératrice Catherine II, incarnée par Elle Fanning.  Créée par Tony McNamara, le coscénariste de La Favorite, cette série « occasionnellement vraie » fait fi de l’exactitude historique et balaye les codes du biopic pour dépeindre le tumultueux complot de Catherine et ses fidèles pour renverser son imprévisible, misogyne, violent et détestable époux, le piètre empereur Pierre III, incarné par Nicholas Hoult.  Dans une Russie du XVIIIe siècle régie par le patriarcat et gouvernée par la violence, cette fiction dresse le portrait d’une femme puissante, cultivée, féministe et ambitieuse. Une comédie jouissive aux dialogues acerbes et piquants, pleine de modernité et de vivacité, servie par une interprétation impeccable. « Huzzah ! », comme le dit si bien Pierre pour célébrer ses victoires.

Eddy Murphy, star de la Blaxploitation

Du cinéma pour le ghetto, par le ghetto. Dolemite is my name, disponible sur
Netflix, par les rois du biopic Scott Alexander et Larry Karaszewski, relate l’histoire de Rudy Ray Moore, amuseur public, pionnier du rap, et icône tardive de la Blaxploitation, courant cinématographique noir-américain des années 1970. A l’origine stand-upper, puis disquaire, Moore invente le personnage de Dolemite à partir de récits de clochards qu’il retranscrit en 33 T, avant de les porter à l’écran. Le biopic, à la manière d’Ed Wood, revient sur le tournage rocambolesque de Dolemite, nanar fauché des seventies mixant polar, comédie, kung-fu et érotisme. Dans le costume extravagant et outrancier de Rudy Ray Moore de ce héros pris entre sa soif de réussir et son absence de génie, Eddie Murphy, impérial, ressuscite enfin avec un rôle à la démesure de son talent. Vivement Un Prince à New York 2 et Le Flic de Beverly Hills 4 ! 

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