Revenge porn : Quand les réseaux sociaux servent à humilier des jeunes femmes en partageant leurs nudes

La diffusion de “revenge porn” ne s’arrête plus et envahit les réseaux sociaux, un phénomène aux lourdes conséquences…

Dans le cas du hashtag #Metoo, les réseaux sociaux ont été un symbole de la libération de la parole, pourtant ils sont aussi utilisés pour humilier et rabaisser… Mardi dernier, le site Numerama a révélé la présence de milliers d’échanges illégaux de photos dénudées, sur l’application de messagerie Telegram. La majorité des victimes sont des jeunes femmes dont leurs anciens compagnons veulent se venger, comme le montre un des messages rapporté par l’enquête : « Mon ex m’a trompé, je vous envoie toutes ses nudes ici ». Clarisse, figure féministe sur twitter, a donné l’alerte sur son compte. Elle explique en parlant d’un de ces groupes : « il y a presque 30 000 personnes (…) les gens s’échangent des nudes et des sextapes de meufs qui ont rien demandé à personne ». Pourtant, ce phénomène est loin d’être nouveau, mais ce qui inquiète, c’est qu’il est grandissant, et ce, sur tous les réseaux sociaux ! Certains comptes et conversations se spécialisent même dans ce délit, en s’identifiant comme une plateforme “fisha”, autrement dit où ces jeunes hommes affichent des photos intimes de femmes, sans leur consentement. Cette tendance n’est pourtant pas sans danger pour les victimes, ni sans conséquences pour les diffuseurs de ces images…

J’suis rentrée dans un groupe télégram pour voir un truc, dedans il y a presque 30000 personnes et les gens s’échangent des nudes et des sextapes de meufs qui ont rien demandé à personne c’est affligeant jsp quoi faire

Le 8 mars dernier, le “revenge porn” a été mortel pour la jeune Alisha de 14 ans, frappée par ses camarades et morte noyée dans la Seine. Des photos d’elle en sous-vêtements, avaient été diffusées et partagées massivement, quelques jours avant sa mort, provoquant une vague de harcèlement. L’avocate Rachel-Flore Pardo et co-fondatrice du compte Instagram “Stop Fisha”, confie à nos confrères de Nice Matin, que le phénomène «ne va cesser d’augmenter. La drague, la séduction et la sexualité des jeunes passent désormais par les réseaux ». À noter que, derrière leurs écrans certains se sentent protégés, pourtant, le “revenge porn” peut-être sanctionné de 2 ans d’emprisonnement, ainsi que de 60 000 € d’amende. Avant d’en arriver là, il est impératif d’éduquer tous ceux qui pourraient contribuer à la diffusion de ces “nudes”, mais aussi ceux qui participent au problème en continuant à pointer du doigt les victimes. Dernier exemple en date, la campagne de prévention contre le « revenge porn » de la Police nationale. Si l’institution s’est excusée et a retiré son tweet, l’événement montre que la France et ses représentants, participent encore activement à la « culture du viol »…..

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Une publication partagée par Stop Fisha (@stop.fisha)

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