Refuges pour animaux : comment se déroule l'adoption ?
La responsable du refuge de Thionville explique comment des bénévoles prennent soin des nouveau-nés abandonnés.
Plus de 20 000 : c’est le nombre d’individus qui, en quatre ans, peuvent descendre d’un même couple. Une chatte peut avoir 3 à 4 portées par an, de 4 et 8 chatons chacune.
France Dimanche : Comment ces animaux arrivent-ils chez vous ?
Jennifer Megna : Les chatons sont souvent déposés devant la porte du refuge quand il est fermé. Plutôt que de les garder sur place, nous préférons recourir à des familles-relais qui s’en occuperont jusqu’aux 2 mois des petits, âge à partir duquel ils pourront être adoptés.
FD : Quels soins demandent les chatons ?
JM : On ne sépare jamais les fratries, sachant qu’elles peuvent compter de trois à neuf membres. S’ils ne sont pas sevrés et sans leur mère, il faut les biberonner chacun leur tour, toutes les deux à trois heures, même la nuit jusqu’à leurs deux mois.
FD : Comment sélectionnez-vous les familles-relais ?
JM : Grâce à un questionnaire, elles donnent leur disponibilité, précisent si elles possèdent déjà un espace pour les accueillir et si elles ont une pièce pour les isoler dans le cas où d’autres animaux vivent déjà dans le foyer. Si la mère des chatons est là, la personne peut travailler, sinon il faut préciser qui s’occupera des animaux. Puis il y a un entretien.
FD : Financièrement, qu’est-il prévu ?
JM : L’engagement est bénévole, mais nous prenons en charge les frais d’alimentation, de litière, de matériel et de vétérinaire.
FD : Ce n’est pas un engagement de tout repos…
JM : C’est merveilleux de sauver des chatons et de leur donner une chance de vivre. Mais la mission peut en effet être psychologiquement difficile. Parfois, certains petits ne s’en sortent pas sans leur mère. Depuis deux ans et la mise en place des familles-relais, on a moins de pertes. Je crois qu’on en a perdu un seul sur cinquante cette année.
FD : Existe-t-il d’autres dispositifs similaires ?
JM : D’abord, cela peut concerner aussi des chiots. Il arrive aussi qu’on recherche un foyer capable d’accueillir un chat très sauvage qui a besoin de sociabilisation. Parfois, en dehors du contexte du refuge, certains sont plus calmes. Certains animaux en fin de vie peuvent aussi être concernés.
Plus d’infos au refuge le plus proche de chez vous et sur www.la-spa.fr
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Et les chats errants ?
Ces derniers relèvent de la responsabilité des maires qui peuvent demander aux associations de les aider à les stériliser. Ils sont ensuite replacés dans leur zone d’habitat sans risque de prolifération incontrôlée. Ils sont appelés des « chats libres ».
Julie BOUCHER
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