Quels sont les bienfaits de la musique pour les enfants ?

Dès le plus jeune âge, les enfants adorent écouter des comptines et des berceuses. Mais quels sont les bienfaits de la musique chez l’enfant ? On fait le point avec Mathilde Miot-Ortiz, créatrice d’ateliers musicaux parents-enfants.

  • J'ai mis : mon pantalon long

  • Bonjour madame Lundi !

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La musique, pour ouvrir les enfants à la culture

La musique est une chose culturelle, qui permet à l’enfant de s’ouvrir à l’autre. « On va découvrir les chansons, enfantines ou non, les plus répandues dans notre entourage. Cela permet de transmettre un héritage culturel à son enfant, de l’inscrire dans sa propre culture », explique Mathilde Miot-Ortiz. D’autre part, en découvrant d’autres chansons à la crèche, chez l’assistance maternelle ou à l’école, il explore aussi la culture des autres. Si on parle de culture au sens large, « avec la musique, il va s’apercevoir qu’une infinité de créations sont possibles avec un même contexte et de mêmes instruments. Il va aussi comprendre que toutes ces créations sont légitimes, ce qu’on oublie souvent en tant qu’adulte. La musique est un éveil à l’ouverture, car c’est avant tout une histoire d’écoute« , souligne notre experte.

Peut-on développer la créativité de son enfant à travers la musique ?

Il y a plusieurs niveaux de créativité, et on l’entend souvent avec un sens artistique. Mais la musique ne fait pas que cela. Elle va aussi permettre à l’enfant, en développant sa créativité, d’apprendre à résoudre des problèmes. « Face à un instrument, il y a tout un processus auquel on est confronté : le regarder, le toucher, l’explorer, trouver comment il fonctionne, ou du moins lui donner une fonction à sa façon en détournant l’objet », dit Mathilde Miot-Ortiz. Dans cette situation, en tant qu’adulte, il faut se retenir de montrer tout de suite à l’enfant comment utiliser l’instrument. « On le laisse tâtonner, créer chercher, pour ne pas l’enfermer dans notre façon de penser. Il faut se détacher du « faire », cela viendra plus tard. On est là pour soutenir les idées du tout-petit, pour le laisser avoir sa propre manière de découvrir le monde ». En laissant bébé faire tout cela, quand il aura 1 an et demi-2 ans, il sortira de la phase d’exploration pour entrer dans la phase d’imagination puis, à 3 ans, il commencera à inventer des petites histoires.

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Comment initier bébé à la musique ?

« Pour initier le bébé à la musique, c’est une question d’écoute. Quand il naît, la musique est son premier langage. Avant la naissance, il a évolué dans un univers de sons : la voix de la maman, le bruit de ses respirations, de ses battements de cœur, de ses pas… Après l’accouchement, il comprend les sons, l’intonation. Sa première communication est non-verbale, c’est de la musique. C’est d’ailleurs pour cela que les parents, plutôt instinctivement, vont utiliser le « parler bébé », avec des intonations plus exacerbées, des jeux de rythmes, de la répétition, des aigus en fin de phrase… Cela forme vraiment une mélodie », souligne avant tout notre experte. En sachant cela, elle recommande aux parents d’observer et d’écouter leur nourrisson, qui va faire des sons, des petits bruitages, à émettre des sons en réponse dès les premières semaines. « A partir de ses propositions, on va pouvoir jouer avec ces sons, lui répondre avec les mêmes et avec d’autres« . L’autre point crucial, c’est de chanter. « Même si on chante comme une casserole, ce n’est pas grave. Le bébé n’est pas un mélomane qui vous jugera. Il va simplement aimer entendre des mélodies et la voix de ses parents« , rassure Mathilde Miot-Ortiz. On peut lui chanter ce que l’on veut : des berceuses, des comptines, des chansons qu’on invente en fonction de ce que l’on fait, et même des chansons « pour adulte », qu’on écoute nous-même. Notre spécialiste précise également qu’« il n’y a pas besoin d’avoir des instruments ou des connaissances musicales pour faire de la musique avec bébé. Faire des percussions en tapant sur une table, avec des objets du quotidien, cela fonctionne. L’environnement est déjà sonore ». Pour initier leur enfant à la musique, elle conseille aux parents de prendre eux-mêmes du plaisir avec de la musique, en écoutant, en allant à des spectacles, à des concerts, en jouant d’un instrument s’ils en ont envie, même si ce n’est pas leur fort.

Dans quels cas la musicothérapie peut-elle être utile pour l’enfant ?

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Voir un exemple

On l’aura compris, la musique a un effet très positif pour les enfants. Dans le cadre d’une musicothérapie, elle peut aussi avoir des bienfaits thérapeutiques. « Ce n’est pas une psychothérapie, mais une thérapie du lien et de la communication. Cela peut être très bénéfique dans le cas de troubles de la communication, comme les bégaiements, les troubles sociaux, et les troubles psychiatriques, comme l’autisme. Cela va permettre d’ouvrir une communication non-verbale, d’ouvrir le contact, de créer des interactions », explique notre ancienne musicothérapeute. On peut aussi y avoir recours pour la gestion du stress : « puisque la musique est quelque chose de très enveloppant, elle va permettre de désamorcer les angoisses ». La musicothérapie peut également être très utile quand il y a des troubles du côté de la mère : une dépression post-partum, un trouble anxieux après la naissance, une pathologie comme la schizophrénie, etc. Comme l’explique Mathilde Miot-Ortiz, « en travaillant en musique d’abord avec elle puis avec le bébé, on va contribuer à résoudre l’absence de lien, puisqu’on se base sur l’écoute de l’autre. Cela va permettre de comprendre que le bébé est un être social, qui est déjà dans l’interaction ».

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