Quelles sont les facteurs de risque d’une fausse couche ?

Dans le monde, on compte 23 millions de fausses couches par an, soit 44 par minutes, selon une nouvelle étude britannique. Chiffres, causes et conséquences physiques et psychologiques, on fait le point.

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  • Conséquences psychologiques fausse couche

Combien de fausse couche par an ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la fausse couche comme « l’expulsion ou l’extraction d’un fœtus (embryon) pesant moins de 500 g, soit environ 22 semaines de gestation ». « 23 millions de fausses couches se produisent chaque année dans le monde, ce qui équivaut à 44 pertes de grossesse chaque minute » et à un risque de fausse couche qui s’élève à environ 15%. Voici ce que révèle une récente étude scientifique publiée ce 26 avril dans la revue médicale britannique The Lancet. Des chiffres en réalité sûrement plus élevés, estiment les chercheurs puisqu’ils se basent uniquement sur les fausses couches ayant entraîné une hospitalisation, or beaucoup ont lieu à domicile.

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    Une femme sur dix a déjà fait une fausse couche. Fausse couche précoce, tardive, à répétitions… Comment se manifestent-elles et comment se remettre psychologiquement ? Toutes les réponses à vos questions avec le Dr Thierry Harvey, gynécologue-obstétricien à Paris.

Quels sont les facteurs aggravants d’une fausse couche ?

Si les fausses couches sont très fréquentes, surtout en début de grossesse et peuvent affecter toutes les femmes, certains facteurs accentuent les risques :

  • L’âge des futurs parents. Les femmes très jeunes (moins de 20 ans) ou plus âgées (plus de 35 ans), celles en couple avec un homme âgé de plus de 40 ans sont plus susceptibles de vivre une fausse couche. Le risque est le plus faible (12%) chez les femmes âgées de 20 à 29 ans. A l’inverse, les femmes âgées de 45 ans et plus ont 65% de chances de faire une fausse couche. Il a toutefois été constaté que le risque de fausse couche diminue avec l’avancée de l’âge gestationnel : « Une fois que la grossesse atteint 8 semaines, le risque de fausse couche diminue considérablement ; à l’inverse, la probabilité d’une naissance vivante se rapproche de 97 à 98% » est-il précisé dans l’étude.
  • Le poids. Un indice de masse corporelle (IMC) très faible (- de 18) ou trop élevé (25 et plus), peut aussi empêcher la grossesse d’être menée jusqu’à son terme.
  • Les fausses couches antérieures. Malheureusement, avoir vécu une fausse couche peut présager d’un risque accru d’en avoir d’autres. En effet, le risque augmente d’environ 10% pour chaque fausse couche supplémentaire, atteignant 42% chez les femmes ayant eu trois fausses couches ou plus.
  • Le tabac et l’alcool. On ne cesse de le répéter aux femmes enceintes et pour cause, consommer du tabac ou de l’alcool durant la grossesse multiplie les risques de fausse couche. De même qu’une consommation excessive de café. 
  • L’environnement. D’autres facteurs environnementaux impactent également. Ainsi, une femme sujette à un stress important, travaillant de nuit, fortement exposée à la pollution de l’air ou aux pesticides peut également être victime d’une fausse couche. 
  • Anomalies chromosomiques et embryonnaires. Des anomalies chromosomiques telles que la trisomie autosomique sont retrouvées dans 60% des fausses couches mais, dans moins de 1% des naissances vivantes. De même, des anomalies au niveau du développement des embryons sont fréquemment observées lors de fausses couches.
  • Troubles endocriniens. Les chercheurs rappellent que parmi les facteurs de risque de fausse couche récurrente, on recense également les troubles endocriniens, tels que l’hypothyroïdie.
  • Les infections bactériennes. Les infections telles que l’herpès, le papillomavirus, le VIH, la dengue, les hépatites B et C, la rubéole, la Covid-19, le paludisme ou encore la toxoplasmose multiplient également les risques de fausse couche.

A noter que l’association de plusieurs de ces facteurs accroit encore davantage les risques que la grossesse ne puisse être menée à son terme. 

Les conséquences physiques d’une fausse couche

Une fausse couche donne généralement lieu à des saignements, suivis ou non de maux de ventre. En cas de fausses couches à répétition, le risque de complications obstétricales, d’accouchement prématuré, de décollement placentaire, de retard de croissance fœtale et de bébés morts-nés lors des grossesses futures est accrue. Des fausses couches à répétition peuvent aussi présager de problèmes de santé futurs comme des maladies cardiovasculaires. 

Les conséquences psychologiques d’une fausse couche

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On en parle encore trop peu mais, les femmes ayant subi une fausse couche sont plus sujettes à tomber dans un état d’anxiété, de dépression, de troubles de stress post-traumatique et de suicide. Selon l’étude, une fausse couche peut aussi conduire à l’isolement, car de nombreuses femmes n’ont pas encore informé leur famille, amis ou conjoint de la grossesse ni de sa fausse couche. Une étude « menée auprès de 537 femmes après une fausse couche a révélé que 9 mois après une fausse couche, 18% des femmes répondaient aux critères de stress post-traumatique, 17% d’anxiété modérée ou sévère et 6% d’anxiété modérée ou sévère dépression ». 

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