Quel type d'interlocutrice êtes-vous ?
Base des relations humaines, la communication est un outil précieux pour créer du lien et soulager notre psyché. En effet, une étude publiée en janvier 2023 dans Communication Research, a révélé qu’une conversation de qualité peut fortement améliorer le bien-être global d’une personne.
Toutefois, l’interaction reste un exercice difficile et parfois, les discussions ne prennent pas. Selon le chercheur Adam Mastroianni, on pourrait expliquer cette connexion inexistante par une incompatibilité entre les interlocuteurs. Ainsi, il en existerait deux types : « les donneurs et les preneurs », comme il l’explique dans un essai publié en février 2022 et repris par le HuffPost.
Deux manières distinctes de converser
D’après le spécialiste, ces deux types d’interlocuteurs ne construisent pas leurs interactions de la même manière. Alors que les « donneurs » posent des questions et invitent l’autre à parler, les « preneurs » s’en tiennent à des informations courtes et ne rebondissent pas dans la discussions. “Les donneurs pensent que les conversations se déroulent comme une série d’invitations ; les preneurs pensent que les conversations se déroulent comme une série de déclarations”, ajoute l’expert.
Quand l’un fait participer son homologue à la conversation, l’autre se contente de répondre et d’énoncer. Ainsi, quand un « donneur » rencontre un « preneur », “le donneur peut se sentir vexé (‘Pourquoi ne me pose-t-il pas une seule question ?’) tandis que le preneur passe un bon moment (‘Elle doit vraiment penser que je suis intéressant !’)”, détaille toujours Adam Mastroianni.
Les femmes donnent plus dans les conversations qu’elles ne prennent
Une tendance à donner ou à prendre dans les conversations qui se construit d’après notre culture, notre éducation et nos modèles conversationnels. Et Adam Mastroianni atteste avoir observé que les femmes sont davantage des « donneuses » que des « preneuses » quand elles conversent.
Les femmes “sont souvent mansplained [un homme explique à une femme quelque chose qu’elle sait déjà]. Lorsque vous êtes mansplained, vous ne vous exprimez pas beaucoup. Je pense que les femmes ont tendance à donner plus qu’à recevoir, et je pense que cela est dû en grande partie aux préjugés sexistes qui persistent dans la société”, commente Mary Abbajay, présidente d’un cabinet de conseil en leadership, au HuffPost.
Comment dépasser ces différences ?
Selon l’expert, ces dissonances sont particulièrement dérangeantes dans le monde professionnel. Par exemple, « si vous êtes dans la position de faible pouvoir, vous allez devoir être celui qui donne, parce que vous avez plus de raisons de parler à la personne de haut pouvoir que la personne de haut pouvoir n’a de raisons de vous parler », explique Adam Mastroianni.
D’un autre côté, ces différences peuvent venir contrarier l’épanouissement de chacun dans l’entreprise : “dans les réunions, les introvertis ont tendance à être ignorés parce que les extravertis ont tendance à être des preneurs et ont des conversations rapides, mais cela ne laisse pas d’espace pour que l’introverti puisse répondre », détaille de son côté Mary Abbajay.
Mais alors comment dépasser ces différences et établir des interactions de qualité ? En s’adaptant au style de conversation de son interlocuteur : “ce qui est le plus important sur le lieu de travail, c’est d’être polyvalent afin que vous puissiez communiquer avec des personnes différentes« , termine Emily Rosado-Solomon, professeure au Babson College, au HuffPost.
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