Quatre bonnes raisons de voguer vers l’île japonaise d’Ojika
Article en partenariat avec ©Nagasaki Prefecture Tourism AssociationDans le sud du Japon, au large de Nagasaki, un petit archipel peu connu mérite le voyage. On y découvre Ojika, une île magnifique, hors du temps, où l’authenticité nippone se dévoile dans toute sa pureté pour vous faire vivre une expérience inédite. Embarquement immédiat.
C’est un secret bien gardé, un petit monde suranné où tout semble préservé : les traditions comme les paysages, l’art de recevoir à la façon nippone comme l’architecture d’autrefois, le calme et le soleil des bords de mer. Un lieu rare mais qui se mérite… Car le chapelet de dix-sept cailloux volcaniques où se trouve la petite île d’Ojika a le bon goût d’être resté loin des sentiers battus.
Pour s’y rendre, il faut d’abord mettre le cap au sud vers le Kyushu, plus méridionale des quatre îles principales du Japon où se situent les préfectures de Nagasaki et de Fukuoka. De là, un bateau vous mènera au large de la mer de Chine orientale, à une soixantaine de kilomètres de la côte ouest. Une heure et demi de traversée en speed-boat depuis la ville de Sasebo (préfecture de Nagasaki) sont nécessaires. Presque un sas de décompression avant d’entrer dans un tout autre univers. Posée sur une mer turquoise, protégée par un parc national, la charmante île d’Ojika vous attend comme une bulle hors du temps.
1- Dormir dans une « Kominka ».
Ce terme désigne les maisons traditionnelles de l’île. Des joyaux d’architecture et de confort à la mode nippone. Y séjourner est une expérience en soi, l’occasion de s’apercevoir que l’hébergement au Japon fait aussi partie du voyage tant il peut être dépaysant. A travers cette expérience, on découvre l’art de recevoir, ou le concept de « Omoiyari », mélange subtil de délicatesse, de confort et de petites attentions à l’égard des hôtes. Au total, six demeures anciennes vous ouvrent leur porte. Elles ont plus de cent ans et peuvent accueillir, selon les lieux, entre deux et six invités. Chaque « kominka » est unique et raconte une histoire différente.
Ainsi, vous pourrez par exemple choisir de résider dans une ancienne résidence de samurai, baptisée Oyake, avec ses portes coulissantes, ses boiseries vernies et son splendide jardin Japonais où fleurissent des camélias.
Coup de cœur également pour cette autre maison douillette nommée Ichigoan.
Ici, tout s’organise autour de la « doma », espace jadis occupé par la cuisine et les ateliers où l’on pouvait marcher avec ses chaussures. Aujourd’hui modernisé, il s’agit d’un confortable séjour-cuisine-salle à manger, où l’on vit à la japonaise. Autre lieu, autre ambiance : dans cette maison nommée Sakishoji, on découvrira l’ancienne propriété d’une famille de pêcheurs, cachée dans le labyrinthe étroit d’un très vieux quartier du port.
Ces belles maisons doivent leur renaissance à un homme qui a dédié sa vie à la défense du patrimoine local : Alex Kerr, éminent spécialiste de la culture traditionnelle japonaise. C’est lui qui a mené le travail de sauvetage et de rénovation de ces bâtiments en utilisant des matériaux et des savoir-faire traditionnels.
2- On s’y régale d’une cuisine insulaire inédite.
Au XVIIe siècle, le lieu était très prospère, grâce notamment à la pêche à la baleine. Il en est resté une culture forte de la cuisine de la mer : poissons, crustacés, coquillages, algues, les recettes sont souvent différentes de celles du mainland… D’autant que les productions des maraîchers locaux et des rizières ne sont pas en reste. Résultat, Ojika brille par sa cuisine authentique et différente. A ne pas manquer, au petit matin, le débarquement de la pêche sur le port.
Il faut aussi louer un vélo pour entrer à l’intérieur des terres et se rendre compte que la petite ile est restée très rurale. Un bon conseil : offrez-vous un dîner gastronomique d’exception à la Folk House Fujimatsu, une maison traditionnelle, vieille de 170 ans, qui a appartenu à une ancienne famille insulaire enrichie jadis par la pêche et le brassage du saké.
Ce lieu hors norme a fait son entrée au guide Michelin en 2019.
Entre sashimis succulents et salades d’algues inédites, tout le vieux Japon s’y dévoile autour de dizaines de petits plats aussi bons qu’esthétiques.
3- On profite d’un tourisme durable.
Préservation des paysages, restauration des maisons avec des méthodes ancestrales, cuisine faite à partir de produits locaux, possibilité de vivre ou manger chez l’habitant – une rareté au Japon- et activités qui permettent de vraies rencontres avec les insulaires… Ojika est une expérience à part. Ici, le tourisme favorise résolument le développement local et les 2400 iliens s’y retrouvent !
A Fuefuki, la vieille ville, ne manquez pas de pousser la porte de quelques petits artisans. Ici, une petite entreprise qui fume le poisson. Plus loin, une imprimerie à l’ancienne où l’on peut fabriquer soi-même ses cartes de visite. Il faut prendre le temps aussi de longer le littoral à travers une balade en kayac de mer ou de s’offrir un cours de pêche avec un spécialiste. L’île s’étend sur 25 km2. Et l’intérieur des terres offre une kyrielle d’itinéraires menant à quelques joyaux, tel le mausolée de Mannichido ou la belle plage Kakinohama.
4- On s’échappe sur une mystérieuse île abandonnée
A côté d’Ojika, voici Nozaki. Une autre bonne raison de venir dans cet antipode. Bordée de plages de sable fin et de falaises rougeâtres, cette île oubliée était peuplée encore en 1950 par 650 personnes. Aujourd’hui, Nozaki ne compte plus d’habitant. La nature a repris ses droits. Les pêcheurs d’Ojika peuvent vous y emmener ou un ferry fait régulièrement la liaison, en moins de trente minutes.
Randonnée fabuleuse au milieu des daims sauvages et à travers la forêt jusqu’au sanctuaire d’Okino-Kojima. Au XVIIe siècle, le coin était aussi un refuge de ce qu’on appelle les « Chrétiens cachés du Nagazaki » – l’île est inscrite à ce titre au patrimoine mondial de l’Unesco. Plusieurs églises et sites sacrés se dévoilent ça et là, au fil de la balade.
Pour préparer votre voyage à Ojika
Rendez-vous sur l’excellent site de l’île d’Ojika. https://ojikajima.jp/en/top
Locations de Kominka, sites à visiter, activités à faire, bonnes adresses et petites histoires de l’île… Tout y est détaillé (en anglais). Une vraie mine d’or.
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