Protocole sanitaire à l’école : pas de changement pour la rentrée

Le protocole sanitaire à l’école ne sera pas modifié pour la rentrée du 26 avril pour les élèves du primaire et celle du 3 mai pour les collégiens et lycéens. La fermeture d’une classe se fera dès le premier cas de Covid-19.

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[Mise à jour du 22 avril à 9h57]. Les élèves de primaire font leur rentrée ce lundi 26 avril alors que « la situation reste préoccupante » dans certaines régions, a précisé Gabriel Attal ce 21 avril lors d’un point presse. De quoi inquiéter les syndicats enseignants qui réclament un protocole sanitaire à l’école adapté pour protéger les élèves et les enseignants. Le protocole sanitaire dans les établissements scolaires avait été renforcé fin mars, avec la fermeture d’une classe dès le premier cas de Covid-19 et un isolement de 7 jours. Finalement, le gouvernement a décidé de ne pas revenir sur cette mesure. Le protocole ne sera donc pas modifié pour la rentrée du 26 avril pour les élèves de primaire et du 3 mai pour les collégiens et lycéens. Il faudra donc s’attendre de nouveau à des fermetures de classes et d’écoles en masse, et les parents devront continuer de jongler entre télétravail et cours à la maison.

Des autotests effectués en classe pour les lycéens

Par ailleurs, des milliers de tests salivaires seront déployés dans les écoles dès lundi, principalement dans les départements les plus touchés par la crise sanitaire, pour s’assurer des bonnes conditions de retour à l’école. Quant aux lycéens, ils réaliseront, chaque semaine en classe, des autotests. Ils pourront être accompagnés par des infirmières scolaires ou des enseignants formés. Rappelons que seuls les élèves de plus de 15 ans pourront effectuer ces autotests, conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé. Enseignants et personnels de l’Education nationale pourront effectuer ces autotests chez eux, chaque semaine également. Rappelons que les collégiens et lycéens retourneront en cours dès le 3 mai, en demi-jauge.

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Le protocole sanitaire renforcé en date du 27 mars

Ce 26 mars, Jean-Michel Blanquer a précisé les nouvelles mesures du protocole sanitaire à l’école en vigueur depuis ce 27 mars. « La question de l’ouverture des écoles reste un objectif fondamental dans notre pays » a réaffirmé le ministre de l’Education nationale. Voici les changements :

  • Dorénavant, les classes fermeront à partir d’un cas positif, tous niveaux scolaires confondus (primaire, collège, lycée), dans l’ensemble des départements concernés par le renforcement des mesures sanitaires. Pour rappel, il s’agit de tous les départements des régions Ile-de-France et Hauts-de-France, de la Seine-Maritime, l’Eure, les Alpes-Maritimes, l’Aube, la Nièvre et le Rhône. Cette fermeture de classe se fera pour une durée de 7 jours.
  • Les élèves positifs sont isolés pour une durée minimale de 10 jours (pour les cas symptomatiques à partir de la date des premiers symptômes ; pour les cas asymptomatiques à partir de la date du prélèvement). Tous les autres élèves seront alors considérés comme cas contacts à risque.
  • A l’issue de la fermeture de classe ou d’école, les parents d’élèves de plus de 6 ans devront attester sur l’honneur de la réalisation d’un test par l’élève et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’attestation, « l’éviction scolaire de l’élève sera maintenue jusqu’à la production de cette attestation ou à défaut pour une durée maximale de 14 jours » précise le nouveau protocole sanitaire.
  • Les moyens de remplacement renforcés. Pour garantir la continuité pédagogique aux élèves, en cas d’absence de leur professeur qui seraient cas contac à risque ou positif au Covid, « des moyens exceptionnels sont déployés pour répondre aux besoins », notamment si les remplacements habituels sont insuffisants, précise le ministère.
  • Vaccination des enseignants. D’ici la fin du mois d’avril, la vaccination des professeurs et des personnels de l’Education pourra s’engager. Les personnes les plus vulnérables et les plus exposées au Covid seront prioritaires.
  • Jean-Michel Blanquer a également recommandé, dans les 19 départements sous mesures renforcées, une pratique des activités sportives plutôt en extérieur avec le respect des gestes barrières.
  • Enseignement hybride. Les lycéens des départements concernés par des mesures de restrictions passent en demi-jauge. La présence dans les lycées est fixée à 50% de l’effectif total. Au collège, lorsque la configuration des locaux, notamment des cantines, ne permet pas de respecter strictement le protocole sanitaire, une organisation hybride peut être mise en place au cas par cas, après l’accord des autorités académiques.

Quel est le protocole sanitaire en vigueur dans les établissements scolaires ?

Rappelons que les protocoles sanitaires à l’école prévoient le port du masque dès 6 ans, l’aération des salles toutes les heures, la désinfection des locaux, la limitation des brassages (y compris dans les cantines scolaires) et la pratique encadrée de l’EPS et des activités sportives. Les lycées s’organisent en demi-jauges dans les 19 départements concernés par des mesures renforcées, avec 50% maximum des effectifs totaux de l’établissement en présentiel. Aussi, pour les autres départements, les mesures en vigueur depuis le 1er février continuent de s’appliquer. Le protocole  » tester-alerter-protéger » a notamment été renforcé : à partir d’un cas positif au Covid en école maternelle, et de trois cas dans les autres niveaux scolaires, la fermeture de la classe est décidée (à partir d’un cas, tous niveaux scolaires confondus, pour les variants, hors variant anglais). Depuis la rentrée des vacances de février, ce protocole a été accompagné du déploiement massif des tests salivaires, en priorité à l’école primaire. Entre le 15 et le 22 mars, 320 285 tests salivaires ont été proposés, et 200 404 réalisés, avec un taux de positivité de 0,49 %.

  • En cas de variant britannique du virus, le protocole reste le même que pour un cas positif au Covid. En lien avec l’ARS, la fermeture de la classe pourra toutefois être envisagée dès le premier cas.
  • Fermeture de classes, dans quels cas ? Dès ce 29 mars, dans les 19 départements reconfinés, les classes fermeront dès l’apparition d’un cas positif. L’apparition d’une variante sud-africaine ou brésilienne du SARS-CoV-2 chez un élève implique aussi partout la fermeture de la classe. Tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque. Une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque. L’apparition de l’une de ces variantes chez un personnel n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe.
  • Une classe fermera également dès qu’un élève sera identifié comme contact à risque d’un parent, d’un membre de la fratrie ou de toute personne vivant dans le même foyer que lui contaminé par une variante sud-africaine ou brésilienne. Tous les enfants et le personnel sont testés à J0. Si le test est négatif, il est recommandé, pour les enfants, de réduire les contacts et de rester à la maison autant que possible, de surveiller régulièrement la température et d’effectuer un test au moindre doute.
  • Le personnel et les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante sud-africaine ou brésilienne doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès leur identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing si le test est positif. Pour les contacts à risque, et en cas de test négatif, la période de quarantaine sera de 7 jours depuis le dernier contact à risque et sur la nécessité de réaliser un test RTPCR à J7, à l’issue de cette période. 
  • Durée d’isolement de 10 jours. Pour les cas confirmés porteurs d’une de ces deux variantes, la durée d’isolement est portée à 10 jours et un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé. L’isolement sera levé après un résultat de test négatif (et en l’absence de fièvre depuis plus de 48h pour les personnes symptomatiques). Si le test revient positif, l’isolement est prolongé de 7 jours après le résultat. Un test à l’issue de cette deuxième période d’isolement (à J17) n’est alors pas nécessaire pour le retour à l’école.
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Le protocole renforcé à l’école depuis le 1er février : quelles mesures ?

Voici les autres mesures instaurées dans les écoles depuis début février en France :

  • Distanciation de 2 mètres dans les cantines. Une « distanciation de 2 mètres » est imposée « entre groupes à la cantine » indique le ministère de l’Éducation nationale. En effet, comme il le précise « le non-brassage entre élèves de classes différentes doit impérativement être respecté ». Ainsi, si les élèves d’une même classe vont pouvoir continuer à déjeuner ensemble ils devront maintenir « une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes ». Quant aux collégiens et lycéens, ils devront manger par groupe. Si besoin, « les temps de repas seront alors allongés pour permettre l’étalement des classes à la cantine. Au cas par cas, on pourra aussi avoir recours à des plats à emporter« , avait par ailleurs précisé Jean-Michel Blanquer 14 janvier.
  • Aération renforcée, toutes les heures dans les salles de classes et réfectoires. Autre mesure barrière à la diffusion du virus, l’aération va être renforcée dans les salles de classe. Si jusqu’à présent, l’aération devait déjà se faire le plus fréquemment possible et au moins 15 minutes à chaque fois, les classes devront désormais aussi être aérées au moins plusieurs minutes toutes les heures
  • Port du masque ‘grand public’ de catégorie 1 pour les enfants dès 6 ans ainsi que pour les enseignants. Le port du masque concerne depuis novembre les enfants du primaire dès l’âge de six ans. Aussi, le port du masque « grand public » de catégorie 1 est à présent requis aux élèves dès 6 ans ainsi qu’à l’ensemble des professeurs. « Compte tenu de l’apparition de variants du SARS-CoV-2 potentiellement plus transmissibles, seuls les masques chirurgicaux ou les masques « grand public » de catégorie 1 peuvent être portés« . Le masque est par ailleurs obligatoire pour les personnels dans les espaces clos et extérieurs, tout comme les élèves des écoles élémentaires, des collèges et lycées, excepté pour les repas à la cantine, le sport ou en internat. Le masque reste à proscrire pour les élèves de maternelle, rappelle le ministère de l’Education. 
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  • Fermeture de la classe, voire de l’établissement, en cas d’apparition du variant. « Sur signalement de l’ARS, en cas d’identification d’un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée ». Dans l’attente de l’identification du virus – variant ou non – une « mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) » sera, quant à elle, décidée « au cas par cas » notamment « en fonction du nombre de cas de Covid-19 confirmés, du nombre de classes et niveaux concernés ». 
  • Désinfection des locaux et des matériels : pour les tables par exemple, le nettoyage doit être réalisé tous les jours, et pour les surfaces les plus fréquemment touchées (poignées de portes…), un nettoyage plusieurs fois par jour est nécessaire. Les classes doivent être aérées le matin avant l’arrivée des élèves, pendant les intercours et chaque récréation, au moment de déjeuner et pendant le nettoyage des locaux. De même, les tables du réfectoire sujettes à davantage de brassage seront « nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et, si possible, après chaque repas. » 
  • Le brassage des élèves est limité au maximum entre les différents niveaux d’élèves : notamment lors de l’arrivée et des départs des élèves dans l’établissement qui sont « autant que possible étalés dans le temps ». Dans les bâtiments, les déplacements des élèves sont limités : dans le second degré par exemple, une seule salle est attribuée à chaque classe, à l’exception des salles spécialisées et des ateliers. En outre, les récréations sont organisées par groupes avec un respect des gestes barrières, mais les enseignants peuvent également proposer des temps de pause en classe. 
  • L’accès aux jeux, aux bancs et espaces collectifs extérieurs est autorisé si un nettoyage quotidien est assuré (ou après une période sans utilisation d’environ 12 heures). Au sein d’une même classe, il est possible de mettre à disposition des ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons, etc. est permise à l’intérieur des locaux lorsque qu’une désinfection au minimum quotidienne est assurée (ou que les objets sont isolés 24 h avant réutilisation)
  • Lavage des mains, respect des gestes barrières et distanciation physique font l’objet d’une vigilance accrue dès la rentrée du 2 novembre.

Dans quel cas un élève devient-il cas contact ?

A l’école maternelle : désormais, si un enfant est positif au Covid-19, les autres élèves de la classe sont identifiés comme contacts à risque puisque les enfants ne portent pas de masque. Les élèves ne sont en revanche pas considérés cas contact si l’enseignement est porteur du virus, puisque ces derniers portent un masque. Les enseignants ne sont par ailleurs pas concernés lorsqu’un élève est considéré cas contact. En revanche, dès lors que trois cas sont positifs chez les élèves d’une même classe (de fratries différentes), le personnel est alors cas contact à risque (après une « étude approfondie des contacts).

A l’école élémentaire et dans le second degré : Le port du masque « grand public » de catégorie 1 étant obligatoire tant pour les personnels que pour les élèves dans tous les espaces et en particulier dans les salles de classe, l’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n’implique pas automatiquement de contacts à risque dans la classe. Toutefois, si trois élèves d’une même classe sont positifs au Covid-19, « une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires ».

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Quel protocole à l’école en cas de circulation active du virus ?

Fermeture des classes en cas d’apparition de variant. 

Sur son site, le ministère de l’Education annonce également que depuis ce 1er février, « sur signalement de l’ARS, en cas d’identification d’un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée ». Dans l’attente de l’identification du virus – variant ou non – une « mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) » sera, quant à elle, décidée « au cas par cas ».

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En cas de circulation active du virus

Concrètement, si le nombre d’élèves devait de nouveau être limité dans les écoles en raison d’une circulation active et localisée du virus, nécessitant la mise en place d’un protocole sanitaire strict, les enfants pourraient (selon les situations et comme pendant le confinement) suivre les cours à distance avec Ma Classe à la maison ou le Cned, et être pris en charge en participant au dispositif 2S2C (sport, santé, culture, civisme). Les autres locaux des écoles, collèges et lycées devront notamment être mobilisés afin d’accueillir les élèves dans de meilleures conditions. Dans cette situation « tous les élèves doivent avoir accès à des cours en présentiel chaque semaine » précise le ministère, mais des groupes pourraient aussi alterner à la journée ou à la demi-journée. En revanche, « les élèves scolarisés en CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire devront impérativement être scolarisés à temps plein ».

En cas de circulation très active du virus nécessitant la fermeture des écoles

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Le ministère de l’Education anticipe l’hypothèse selon laquelle des établissements scolaires nécessiteraient d’être fermés, au niveau local. Les enseignants pourront alors s’appuyer sur les cours des professeurs diffusés sur la Maison Lumni et suivre les cours à distance. En outre, les élèves en situation de « déconnexion numérique » devront être identifiés en amont.

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