Protocole sanitaire à école : mesures allégées, cas contacts

Le protocole sanitaire a été renforcé début février. Mais le ministère de l’Education nationale a décidé de revoir les conditions pour les cas contacts face aux variants du Covid, notamment pour le personnel. Voici ce qui change.

  • Nouvelles mesures à l’école
  • Protocole sanitaire à la cantine
  • Masque obligatoire dès 6 ans
  • Protocole sanitaire  à l’école
  • Circulation active du virus
  • Contagion enfants

[Mise à jour du 15 février à 11h46]. Ce vendredi 12 février, le ministère de l’Education nationale a décidé d’alléger son protocole sanitaire dans les écoles. Face aux variants sud-africain, brésilien et anglais, les mesures mises en place pour protéger les élèves ont entraîné des fermetures de classes plus nombreuses. De nouvelles mesures sont donc adaptées en cas d’identification des variants du Covid. Concrètement, les personnels de l’éducation ne seront plus systématiquement considérés cas contacts à risques même lorsque trois élèves (de fratries différentes) seraient positifs au Covid. Voici ce qui change dans les établissements scolaires :

  • En cas de variant britannique du virus, le protocole reste le même que pour un cas positif au Covid. En lien avec l’ARS, la fermeture de la classe pourra toutefois être envisagée dès le premier cas.
  • Fermeture de classes, dans quels cas ? L’apparition d’une variante sud-africaine ou brésilienne du SARS-CoV-2 chez un élève implique la fermeture de la classe. Tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque. Une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque. L’apparition de l’une de ces variantes chez un personnel n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe.
  • Une classe fermera également dès qu’un élève sera identifié comme contact à risque d’un parent, d’un membre de la fratrie ou de toute personne vivant dans le même foyer que lui contaminé par une variante sud-africaine ou brésilienne. Tous les enfants et le personnel sont testés à J0. Si le test est négatif, il est recommandé, pour les enfants, de réduire les contacts et de rester à la maison autant que possible, de surveiller régulièrement la température et d’effectuer un test au moindre doute.
  • Le personnel et les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante sud-africaine ou brésilienne doivent bénéficier d’un test PCR, à J0 (dès leur identification), afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing si le test est positif. Pour les contacts à risque, et en cas de test négatif, la période de quarantaine sera de 7 jours depuis le dernier contact à risque et sur la nécessité de réaliser un test RTPCR à J7, à l’issue de cette période. 
  • Durée d’isolement de 10 jours. Pour les cas confirmés porteurs d’une de ces deux variantes, la durée d’isolement est portée à 10 jours et un test de sortie d’isolement doit être systématiquement réalisé. L’isolement sera levé après un résultat de test négatif (et en l’absence de fièvre depuis plus de 48h pour les personnes symptomatiques). Si le test revient positif, l’isolement est prolongé de 7 jours après le résultat. Un test à l’issue de cette deuxième période d’isolement (à J17) n’est alors pas nécessaire pour le retour à l’école.
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Le protocole renforcé à l’école depuis le 1er février : quelles mesures ?

Depuis lundi 1er février, les établissements scolaires sont soumis à un protocole renforcé. Voici les principales mesures instaurées dans les écoles :

  • Distanciation de 2 mètres dans les cantinesA compter du 8 février « au plus tard », une « distanciation de 2 mètres » sera imposée « entre groupes à la cantine » indique le ministère de l’Éducation nationale dans son communiqué. En effet, comme il le précise « le non-brassage entre élèves de classes différentes doit impérativement être respecté ». Ainsi, si les élèves d’une même classe vont pouvoir continuer à déjeuner ensemble ils devront maintenir « une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes ». Quant aux collégiens et lycéens, ils devront manger par groupe. Si besoin, « les temps de repas seront alors allongés pour permettre l’étalement des classes à la cantine. Au cas par cas, on pourra aussi avoir recours à des plats à emporter« , avait par ailleurs précisé Jean-Michel Blanquer 14 janvier.
  • Aération renforcée, toutes les heures dans les salles de classes et réfectoires. Autre mesure barrière à la diffusion du virus, l’aération va être renforcée dans les salles de classe. Si jusqu’à présent, l’aération devait déjà se faire le plus fréquemment possible et au moins 15 minutes à chaque fois, les classes devront désormais aussi être aérées au moins plusieurs minutes toutes les heures
  • Port du masque ‘grand public’ de catégorie 1 pour les enfants dès 6 ans ainsi que pour les enseignants. Le port du masque concerne depuis novembre les enfants du primaire dès l’âge de six ans. Aussi, le port du masque « grand public » de catégorie 1 est à présent requis aux élèves dès 6 ans ainsi qu’à l’ensemble des professeurs. Cette décision survient suite à l’avis de la Haute autorité de Santé sur les masques en tissu. « Compte tenu de l’apparition de variants du SARS-CoV-2 potentiellement plus transmissibles, seuls les masques chirurgicaux ou les masques « grand public » de catégorie 1 peuvent être portés« . Et pour laisser le temps aux familles de s’en procurer, « un délai est accordé jusqu’au 8 février 2021 ». Le masque est par ailleurs obligatoire pour les personnels dans les espaces clos et extérieurs, tout comme les élèves des écoles élémentaires, des collèges et lycées, excepté pour les repas à la cantine, le sport ou en internat. Le masque reste à proscrire pour les élèves de maternelle, rappelle le ministère de l’Education. Jean-Michel Blanquer a confirmé sur Europe 1 que rien ne changeait sur le port du masque dès 6 ans, bien que certains parents d’élèves y soient opposés, puisqu’il permet de prendre davantage de précaution face au Covid.
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  • Fermeture de la classe, voire de l’établissement, en cas d’apparition du variant. Jusqu’alors, il fallait trois élèves d’une même classe positifs au Covid-19 pour que l’ensemble de la classe soit considéré comme « contacts à risque« . Pour qu’une fermeture soit envisagée, à compter du 1er février, le ministère de l’Education annonce une mesure différente en cas d’identification de l’un des variants du virus : « sur signalement de l’ARS, en cas d’identification d’un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée ». Dans l’attente de l’identification du virus – variant ou non – une « mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) » sera, quant à elle, décidée « au cas par cas » notamment « en fonction du nombre de cas de Covid-19 confirmés, du nombre de classes et niveaux concernés ». 

Dans quel cas un élève devient-il cas contact ?

A l’école maternelle : désormais, si un enfant est positif au Covid-19, les autres élèves de la classe sont identifiés comme contacts à risque puisque les enfants ne portent pas de masque. Les élèves ne sont en revanche pas considérés cas contact si l’enseignement est porteur du virus, puisque ces derniers portent un masque. Les enseignants ne sont par ailleurs pas concernés lorsqu’un élève est considéré cas contact. En revanche, dès lors que trois cas sont positifs chez les élèves d’une même classe (de fratries différentes), le personnel est alors cas contact à risque (après une « étude approfondie des contacts).

A l’école élémentaire et dans le second degré : Le port du masque « grand public » de catégorie 1 étant obligatoire tant pour les personnels que pour les élèves dans tous les espaces et en particulier dans les salles de classe, l’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n’implique pas automatiquement de contacts à risque dans la classe. Toutefois, si trois élèves d’une même classe sont positifs au Covid-19, « une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires ».

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Quel protocole sanitaire dans les cantines scolaires ?

Les cantines scolaires représentent un lieu à « haut risque de contamination » avaient prévenu les scientifiques et les parents d’élèves, inquiets pour la santé de leurs enfants. Le gouvernement, qui souhaite avant tout maintenir les écoles ouvertes, a néanmoins annoncé un protocole sanitaire plus strict dans les cantines scolaires. Ces nouvelles mesures se basent « sur les avis successifs du HCSP, notamment celui du 20 janvier 2021 ». 

  • Distanciation de 2 mètres entre chaque classe ou groupes d’élèves pour les élèves de collèges et de lycées.
  • Aération renforcée et tables nettoyées et désinfectées entre chaque service et si possible après chaque repas. Au collège et lycée, des distributeurs de solution hydro-alcoolique sont mis à disposition à l’entrée du réfectoire.
  • Port de masque ‘grand public’ de catégorie 1. Enfin, le port de masque ‘grand public’ de catégorie 1 est à présent requis aux élèves de 6 ans et plus ainsi qu’aux professeurs. Cette décision survient suite à l’avis de la Haute autorité de Santé sur les masques en tissu. Son port est obligatoire pour les élèves à compter du CP, même lorsqu’ils sont assis, tant qu’ils ne consomment pas un plat ou une boisson.
  • Certaines cantines pourront fermer. « Il y a certaines cantines que nous fermerons, si nous nous rendons compte que vraiment il y a une impossibilité pratique de faire respecter le protocole sanitaire » a annoncé ce 19 janvier Jean-Michel Blanquer, sur France Info. 
  • Dans l’enseignement secondaire, « l’hybridation des lycées permet de lever normalement la pression sur le temps des repas, puisqu’il y a moins d’élèves. Si l’établissement scolaire est en tension pour organiser le temps de restauration, le temps de service serait rallongé, et des repas à emporter seraient proposés. Au collège et au lycée, une distance d’au moins un mètre est respectée entre les groupes et il est recommandé de faire déjeuner les élèves de même groupe ensemble, et toujours à la même table. En outre, les offres alimentaires en vrac sont prohibées.
  • Une attention particulière est apportée à l’hygiène des mains, au renouvellement de l’air dans les espaces de restauration, au balisage des sens de circulation où une distanciation doit être mise en place (limiter les enfants côte à côte et face à face), ainsi qu’aux plages horaires et au nombre de services, afin de limiter les flux et la densité d’occupation.
  • Autres locaux que la cantine. Lorsque la distanciation physique est matériellement difficile à mettre en place, d’autres espaces que les locaux dédiés à la restauration doivent être exploités.
  • Repas à emporter. Des repas à emporter peuvent également être proposés, si possible en alternant repas froids et repas chauds. Il convient alors de veiller au respect des règles de distanciation physique et de non brassage par les élèves au moment de la consommation du repas à emporter.

Protocole sanitaire : quelles sont les autres mesures à l’école ?

Le protocole sanitaire actuel s’appuie sur les dernières recommandations du Haut conseil de la santé publique :

  • Désinfection des locaux et des matériels : pour les tables par exemple, le nettoyage doit être réalisé tous les jours, et pour les surfaces les plus fréquemment touchées (poignées de portes…), un nettoyage plusieurs fois par jour est nécessaire. Les classes doivent être aérées le matin avant l’arrivée des élèves, pendant les intercours et chaque récréation, au moment de déjeuner et pendant le nettoyage des locaux. De même, les tables du réfectoire sujettes à davantage de brassage seront « nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et, si possible, après chaque repas. » 
  • Ouverture des crèches, écoles, collèges et lycées, maintien de la prise en charge périscolaire (centres de loisirs et garde d’enfants). Les activités physiques et sportives scolaires et extra-scolaires en intérieur sont suspendues.
  • Au lycée, une souplesse est laissée au chef d’établissement pour l’organisation du protocole, notamment pour la continuité pédagogique qui prévoit les cours à distance.
  • Le brassage des élèves est limité au maximum entre les différents niveaux d’élèves : notamment lors de l’arrivée et des départs des élèves dans l’établissement qui sont « autant que possible étalés dans le temps ». Dans les bâtiments, les déplacements des élèves sont limités : dans le second degré par exemple, une seule salle est attribuée à chaque classe, à l’exception des salles spécialisées et des ateliers. En outre, les récréations sont organisées par groupes avec un respect des gestes barrières, mais les enseignants peuvent également proposer des temps de pause en classe. 
  • L’accès aux jeux, aux bancs et espaces collectifs extérieurs est autorisé si un nettoyage quotidien est assuré (ou après une période sans utilisation d’environ 12 heures). Au sein d’une même classe, il est possible de mettre à disposition des ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons, etc. est permise à l’intérieur des locaux lorsque qu’une désinfection au minimum quotidienne est assurée (ou que les objets sont isolés 24 h avant réutilisation)
  • Lavage des mains, respect des gestes barrières et distanciation physique font l’objet d’une vigilance accrue dès la rentrée du 2 novembre.

Quel protocole à l’école en cas de circulation active du virus ?

Fermeture des classes en cas d’apparition de variant. 

Sur son site, le ministère de l’Education annonce également que depuis ce 1er février, « sur signalement de l’ARS, en cas d’identification d’un des variants chez un personnel ou un élève, la classe concernée sera fermée ». Dans l’attente de l’identification du virus – variant ou non – une « mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) » sera, quant à elle, décidée « au cas par cas ».

En cas de circulation active du virus

Concrètement, si le nombre d’élèves devait de nouveau être limité dans les écoles en raison d’une circulation active et localisée du virus, nécessitant la mise en place d’un protocole sanitaire strict, les enfants pourraient (selon les situations et comme pendant le confinement) suivre les cours à distance avec Ma Classe à la maison ou le Cned, et être pris en charge en participant au dispositif 2S2C (sport, santé, culture, civisme). Les autres locaux des écoles, collèges et lycées devront notamment être mobilisés afin d’accueillir les élèves dans de meilleures conditions. Dans cette situation « tous les élèves doivent avoir accès à des cours en présentiel chaque semaine » précise le ministère, mais des groupes pourraient aussi alterner à la journée ou à la demi-journée. En revanche, « les élèves scolarisés en CP et CE1 dédoublés en éducation prioritaire devront impérativement être scolarisés à temps plein ».

En cas de circulation très active du virus nécessitant la fermeture des écoles

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Voir un exemple

Le ministère de l’Education anticipe l’hypothèse selon laquelle des établissements scolaires nécessiteraient d’être fermés, au niveau local. Les enseignants pourront alors s’appuyer sur les cours des professeurs diffusés sur la Maison Lumni et suivre les cours à distance. En outre, les élèves en situation de « déconnexion numérique » devront être identifiés en amont.

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Quel dépistage, pour qui, quand ? 

  • La stratégie de dépistage vient d’être renforcée par le gouvernement qui souhaite pouvoir réaliser 1 million de tests par mois (élèves et enseignants confondus) sur tout le territoire. 
  • Des dépistages massifs peuvent être mis en place à partir de 3 cas positifs au sein d’un même établissement sur une période de 7 jours.
  • Malgré une attestation de dérogation publiée en ligne par un internaute, il est nécessaire de rappeler que les tests ne sont pas obligatoires pour les enfants à l’école. L’accord des parents ou d’un représentant légal est obligatoire en amont. 

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