Pourquoi le bronze séduit-il autant les horlogers ?

Jolie alternative solaire au traditionnel duo d’or et d’acier, le bronze s’impose de plus en plus comme un alliage durable. Ne reste plus alors qu’à se positionner sur l’épineuse question de sa patine.

D’abord anecdotiques, expérimentés il y a une poignée d’années par Panerai puis par Tudor, les boîtiers en bronze se sont rapidement taillés la part du lion. Oris poussant même le défi jusqu’à forger intégralement sa montre Divers Sixty-Five Hölstein dans le tout bronze. Cette tendance au charme vintage vient à contre-courant de la course actuelle menée par les manufactures pour développer un bolide high-tech, en carbone ou titane, qui séduit une nouvelle clientèle en quête de matières à sensation. Moins ostentatoire, ce dernier offre une nuance plus chaude et surtout beaucoup plus instable.

Matière première

Montre Seamaster 300 Bronze Gold, 41mm, mouvement automatique Master Chronometer, boîtier en bronze gold, bracelet en cuir, Omega. Disponible en juin prochain. Renseignements sur Omegawatches.com

Montre Legend Diver, 42mm, mouvement automatique, boîtier en bronze, bracelet en cuir, Longines, 2770 €. Disponible sur Longines.com

Montre Black Bay Bronze, 43mm, mouvement automatique, boîtier en bronze, bracelet en tissu, Tudor, 3890 €. Disponible sur Tudorwatch.com

Montre BR03-92 Diver Red Bronze, 42mm, mouvement automatique, fonctions seconde et date, boîtier en bronze, bracelet en cuir, Bell & Ross, 4200 €. Limitée à 999 exemplaires. Disponible sur Bellross.com

Car c’est bien là l’atout charme d’un garde-temps en bronze : voir sa robe muer au gré du temps qui passe. Un accord mouvant dû à son alliage unique (et changeant d’une manufacture à l’autre) qui va petit à petit se piquer de touches de bleu ou de vert, donnant une allure encore plus ancienne à l’objet. À ce jeu-là, la maison Bell & Ross excelle avec dorénavant pas moins de quatre montres Diver en bronze à son actif (la BR 03-92 Diver Red Bronze ayant cette semaine rejoint les rangs de ses aînées). Fasciné par ses variations à l’infini, Bruno Belamich, cofondateur et responsable de la création, possède même un véritable petit précis d’alchimiste dédié au sujet sur son bureau, The colouring, bronzing and patination of metals (La coloration, le bronzage et la patine des métaux, en français) rédigé par Richard Hughes et Michael Rowe. De quoi y dénicher des astuces inspirantes pour corriger ou récupérer la teinte voulue car c’est aussi tout l’avantage du bronze, ses évolutions en sont réversibles.

Omega a ainsi livré ce mois-ci l’offensive en la matière. Soucieux d’éviter une métamorphose trop rapide la manufacture a développé son propre alliage de Bronze Gold (composé à 37,5% d’or, de cuivre, de palladium, de gallium et d’argent) qui lui donne une couleur plus douce. Un nouveau terrain de jeu dont les possibilités infinies n’ont pas encore toutes été explorées.

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