Pourquoi il faut absolument se débarrasser de nos bombes aérosols
D’après une nouvelle étude, les produits aérosols d’intérieur seraient deux fois plus nocifs que la circulation automobile. La faute aux très polluants composés organiques volatils qu’ils contiennent.
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On le sait, les produits ménagers, les insecticides et les cosmétiques peuvent représenter un risque pour la santé et pour l’environnement. Pour éviter tout danger, mieux vaut donc redoubler de vigilance quant à leur composition. Mais attention, le format de votre produit compte aussi. D’après une nouvelle étude, publiée dans la revue Elementa, les produits ménagers et cosmétiques présentés sous forme d’aérosols émettraient bien plus de composés organiques volatiles (COV) que les voitures. Et cela représenterait un risque à la fois pour la santé mais aussi pour l’environnement.
Deux fois plus nocifs que les voitures
D’après les résultats de l’étude menée par des chercheurs de l’université de Californie, en 2017, les aérosols utilisés par les ménages britanniques ont émis deux fois plus de COV (environ 60 000 tonnes) que les transports routiers du pays (voitures, motos, camions, bus…). Ces substances sont considérées comme polluantes car elles pourraient former de l’ozone troposphérique (ozone formé dans la basse atmosphère) en présence de la lumière du soleil. Cet ozone troposphérique, qui est un gaz à effet de serre, pourrait provoquer des troubles respiratoires tels que l’asthme chez des personnes sensibles. Il serait également responsable, en partie, du réchauffement climatique. Aussi, certains composés organiques volatiles seraient même considérés comme cancérigènes.
Parmi ces aérosols, on retrouve de nombreux produits ménagers (sprays moussants par exemple), des déodorants, des insecticides, des sprays purifiants ou parfumants ou encore des sprays purifiants ou désinfectants depuis quelque temps avec le Covid-19. D’après les auteurs de l’étude, la vente de ces produits ne cesserait de progresser depuis quelques années. « Dans les pays dits développés, dix bombes aérosols sont utilisées en moyenne par personne tous les ans », peut-on lire dans la revue Elementa.
Privilégiez les produits sans propulseur
Pour limiter les risques, les auteurs de l’étude encouragent les décideurs politiques à recommander l’utilisation de produits sans aérosol ou avec des propulseurs contenant moins de COV. « Pratiquement tous les produits de consommation à base d’aérosols peuvent être fabriqués sous forme non-aérosol. Changer notre mode de consommation pourrait avoir un impact majeur sur la qualité de l’air extérieur et intérieur ainsi qu’une faible répercussion sur nos vies », explique le professeur Alastair Lewis, un des auteurs de l’étude. Ainsi, mieux vaut privilégier les déodorants à billes ou en stick aux sprays, les rouleaux d’attrape-mouches plutôt que les sprays insecticides, les sprays nettoyants à la place des sprays aérosols ou encore, dans l’idéal, les produits ménagers naturels comme le vinaigre blanc, le bicarbonate ou encore le savon de Marseille.
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