Pourquoi « HPI » est une série qui cartonne ?

La série « HPI », incarnée par une Audrey Fleurot surdouée, cartonne. Jeanne Siaud-Facchin, psychologue, décrypte les raisons de ce succès.

Une héroïne qui nous ressemble (ou presque)

« Le sujet des surdoués fascine. Ces personnes au QI très élevé, très sensibles, et qui, en même temps, ont du mal à s’insérer dans la vie normale, on peut tous d’une certaine façon se reconnaître en elles. Chacun d’entre nous a pu, parfois, se sentir trop lucide, à fleur de peau, et en décalage avec son environnement. Mais attention, cela ne fait pas de nous des surdoués pour autant ! La vraie “surdouance” s’évalue après un bilan psychologique rigoureux. Seuls 2,3 % de la population sont concernés. »

Un mode de pensée fascinant

« Ce qui séduit dans le personnage d’Audrey Fleurot, c’est qu’elle raisonne par induction, par intuition, et non par déduction logique, comme on le fait habituellement. Cette façon de penser par intuition fulgurante plaît à beaucoup de nos concitoyens, qui sont rebutés par le rationalisme trop sec de notre société. »     

Une série en phase avec le développement personnel

« Notre époque est en quête de sens. Certaines personnes qui se sentent décalées, flottantes, se demandent “suis-je surdoué(e) ?”, et viennent consulter. La plupart du temps, ce n’est pas le cas, mais cela leur permet d’entamer un travail thérapeutique. S’intéresser à la surdouance est un bon prétexte pour pousser la porte d’un cabinet, quand on n’ose pas consulter pour dépression ou anxiété. C’est moins angoissant, plus valorisant. »                                             

« Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué », de Jeanne Siaud-Facchin (éd. Odile Jacob).

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