Portugal : 7 pâtisseries pour réveiller vos papilles
Les pâtisseries du pays des Oeillets, injustement méconnues, tirent souvent leur origine des couvents où elles était confectionnées.
Le Bolo Rei
La brioche des grandes occasions
De la fin décembre à la mi-janvier, il est la star de la fête. Le Bolo Rei ou gâteau des Rois trône au centre des tablées familiales portugaises lors des célébrations de Noël et de l’Epiphanie. Cette brioche incrustée de fruits confits colorés et luisants symbolise, selon la tradition, les présents offerts par les rois mages à la naissance du petit Jésus. Héritière de la couronne des Rois provençale, elle cache en son sein une fève et une petite figurine. Celui qui tire la part « gagnante » se doit d’acheter le gâteau de l’année suivante.
La Serradura
Le tiramisu national
Ce mets, qui a vu le jour au pays des Œillets, est très apprécié dans la région chinoise spéciale de Macao. L’ancienne colonie portugaise a adopté ce dessert riche et onctueux, également appelé « gâteau de sciure », au point d’en faire une véritable spécialité locale. Constituée d’une alternance de biscuits à thé émiettés et de crème vanillée mélangée à du lait concentré et sucré, la Serradura est servie froide lors des grands moments de la vie comme les anniversaires, mais aussi lors des festins de Noël et du Nouvel An.
Le Pao de Lo
A chaque région sa variante
Le Pao de Lo tient une place particulière dans la pâtisserie portugaise. Bon marché, ce gâteau spongieux, à base d’œufs, de farine et de sucre, connaît une infinité de déclinaisons régionales. Il se déguste à Noël, à Pâques mais aussi lors des deuils, en guise de réconfort. Il aurait été conçu, au XVIe siècle, dans la ville d’Ovar, par une cuisinière d’un couvent à la recherche d’un délice rapide à préparer pour la visite du roi. La préparation a été introduite au Japon où il est devenu une gourmandise très populaire appelée « Kasutera ».
La ginja
Une suave liqueur de cerise
A l’heure de l’apéro, les Lisboètes se pressent vers les portes de Santa Antao pour siroter un verre de ginja dans l’une des nombreuses « Ginjinhas » de la capitale. Ces minuscules échoppes proposent uniquement cette liqueur, confectionnée à partir d’aguardiente (une eau-de-vie de vin) et de griottes macérées dans du sucre. La boisson ainsi obtenue est également très prisée dans les villes d’Acobaça et d’Obidos. Connue depuis l’Antiquité, elle aurait été importée dans l’Empire romain par des marchands venus d’Orient.
La Queijada de Sintra
Une tartelette au fromage frais
Cette spécialité de Sintra, cité historique à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Lisbonne, était autrefois utilisée comme monnaie d’échange par les fermiers pour payer la location de leurs terres aux propriétaires des vastes domaines agricoles de la région. Aujourd’hui, les Queijadas se présentent comme de petites tartes constituées de fromage frais de vache, d’œufs, de sucre, de farine et de cannelle. Les plus célèbres proviennent de la pâtisserie Piriquita, fondée en 1862, par l’arrière-grand-mère de l’actuel propriétaire.
Le pastel de Nata
Un délice crémeux
Le péché mignon des Portugais est né du sens du commerce des religieuses du monastère des Hiéronymites, situé dans la petite ville de Belèm, aujourd’hui devenue un quartier incontournable de Lisbonne. Au XIXe siècle, pour faire vivre leur ordre, les moniales ont l’idée de fabriquer et de vendre de fines tartelettes croustillantes nappées d’un flan crémeux et vanillé. Les amateurs font des heures de queue pour se délecter de ces apparitions onctueuses, encore tièdes, parfois recouvertes d’un voile de sucre glace et de cannelle. Le succès ne s’est jamais démenti. Aujourd’hui encore, la « Fabrica dos pastéis de Belem », à la façade typique ornée d’azuléjos bleus, est une institution qui rassemblent les habitants de la capitale et les touristes du monde entier.
Le Coscorõe
Un beignet de fête
Vestige probable de la présence mauresque dans la péninsule Ibérique, le Coscorõe rappelle furieusement les parfums des pâtisseries orientales. La pâte, composée d’eau, d’oeufs, de beurre et de farine, est frite et aromatisée aux zestes d’orange. Elle n’est pas fourrée, mais découpée en triangles ou en carrés striés, et saupoudrée de sucre, de cannelle, ou trempée dans du miel. Ce beignet, dont le nom signifie « gaufrette », se savoure aussi bien lors du Carnaval que lors des agapes de Noël. Parfait pour commencer l’année en douceur !
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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Délices n°16 avril-mai 2021
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