Piqûre de fourmi : comment la reconnaître et la soulager ?

Oui, certaines fourmis sont capables de piquer : voici quelques conseils pour identifier une piqûre de fourmi et soulager les symptômes.

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Piqûre de fourmi : de quoi parle-t-on exactement ?

Premier truc à savoir : les fourmis font partie de la famille des hyménoptères, comme les abeilles, les guêpes et les frelons.

En France, on recense environ 200 espèces de fourmis : il y a davantage de diversité dans les régions du pourtour méditerranéen (dans les Pyrénées-Orientales, l’Hérault ou encore le Gard, on peut observer jusqu’à 80 espèces de fourmis différentes) mais moins les régions du Nord.

Est-ce que toutes les fourmis piquent ? Non. Certaines fourmis (qui appartiennent à la sous-famille des Myrmicinés) sont effectivement dotées d’un aiguillon dont elles se servent pour se défendre lorsqu’elles se sentent attaquées : c’est le cas de la fourmi Myrmica rubra (la célèbre  » fourmi rouge « ) que l’on peut rencontrer un peu partout en France, sauf en Corse et dans l’estuaire de la Loire.

D’autres fourmis, lorsqu’elles se sentent attaquées, sont capables de  » mordre  » en utilisant leurs mandibules et déposent au passage de l’acide formique sur les plaies ainsi formées : c’est le cas de la fourmi Formica sanguinea (elle est assez grande, de couleur plutôt rouge) que l’on peut croiser dans les Pyrénées, autour de la Méditerranée et dans l’Est de la France.

À savoir. En France métropolitaine, aucune fourmi n’est réellement dangereuse pour l’Homme. Les fourmis dont les morsures / les piqûres sont potentiellement mortelles vivent plutôt en Océanie et en Amérique Latine : on pense ainsi à la fourmi Paraponera (dont la piqûre est réputée aussi douloureuse qu’un coup de fusil, et dont le venin peut attaquer le système nerveux) ou encore à la fourmi Myrmecia pilosula (on l’appelle aussi  » fourmi sauteuse  » et son venin est à l’origine de réactions allergiques extrêmement violentes).

Piqûre de fourmi : comment la reconnaît-on ?

La piqûre infligée par la fourmi rouge (Myrmica rubra) provoque généralement une douleur immédiate, à laquelle peut s’ajouter une rougeur locale, un gonflement local (petit œdème) et/ou des démangeaisons – c’est une réaction inflammatoire, celle-ci dure habituellement moins d’une heure. Chez certaines personnes, sur le lieu de la piqûre, on peut aussi voir apparaître un bouton blanc (une vésicule) qui  » éclate  » au bout de 2-3 jours, ou une plaque rouge gonflée et prurigineuse (qui gratte).

Attention ! Chez les personnes qui souffrent d’une allergie aux venins d’hyménoptères (entre 0,8 % et 1 % de la population mondiale serait concernée), une seule piqûre de fourmi peut être à l’origine de symptômes allergiques. On peut alors observer :

  • Des signes dermatologiques : des démangeaisons qui s’étendent sur tout le membre (sur toute la main si on a été piqué au doigt, par exemple), une peau qui se couvre de plaques rouges en relief (qui font penser à des piqûres d’orties), un gonflement du membre (œdème)…
  • Des signes respiratoires : les manifestations les plus sérieuses de l’allergie aux venins d’hyménoptères sont l’œdème asphyxique des voies respiratoires supérieures et l’asthme bronchique.
  • Des signes abdominaux : des crampes digestives avec ou sans diarrhée, des douleurs abdominales parfois violentes…

À savoir. Comme le précise le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), «  la précocité d’apparition des symptômes cliniques, après la piqûre, est le plus souvent un signe de gravité : plus les signes cliniques sont précoces, plus la réaction est potentiellement grave. La plupart des décès par piqûre d’hyménoptères surviennent dans les minutes qui suivent la piqûre, généralement dans les 30 minutes « . En cas de symptômes allergiques, il est donc impératif d’appeler les secours (15 ou 112) ou le centre antipoison le plus proche.

Piqûre de fourmi : comment la soulager ?

Avant toute chose, après une piqûre de fourmi, il est im-pé-ra-tif de s’éloigner de l’endroit où l’on se trouve – car une fourmi est rarement seule ! Ensuite, inspectez-vous soigneusement : retirez soigneusement le(s) aiguillon(s) avec une pince à épiler, désinfectez toutes les piqûres avec un antiseptique local, et ôtez toutes les fourmis qui pourraient se trouver sur votre peau et vos vêtements. Si possible, déshabillez-vous et prenez une douche à l’eau savonneuse.

Attention ! Évitez surtout de vous agiter, au risque d’énerver les fourmis… ce qui se traduira inévitablement par de nouvelles piqûres. En cas de symptômes pouvant faire penser à une allergie (voir ci-dessus), il est essentiel de consulter rapidement ou d’appeler les secours.

Médecines douces. Côté homéopathie,  » le  » remède des piqûres d’insectes, c’est Apis Mellifica 15 CH : prenez 5 granules toutes les 10 minutes pendant la première demi-heure qui suit la piqûre, puis toutes les heures pendant une demi-journée.

Sources :

  • Centre Antipoison de Lille
  • Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV)
  • Manuel MSD
  • Inventaire national du patrimoine naturel (INPN)

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