Peut-on vraiment acheter sa montre aux enchères ?

Alors que Sotheby’s Genève vient de s’associer à l’expertise de la maison Bucherer, plongée dans les coulisses du boom du vintage, parfois encore un peu trouble, qui touche aussi les maisons de vente.

Si l’offre attire la demande, elle entraîne aussi invariablement dans son sillage son lot de fraudes. Face à la cote stratosphérique atteinte par le trio de tête de l’horlogerie mondial (Rolex, Audemars Piguet et Patek Philippe), c’est tout une vague de montres dites «Frankenstein» qui est apparue sur le secteur. Soit une série de pièces traffiquées et assemblées via des morceaux différents pour recréer une fausse Rolex et qui s’échangent au prix fort, avant que les acheteurs ne découvrent la supercherie à la revente. «Dans quelques années, le marché va en être inondé», prévient Nicolas, à la tête de la boutique de seconde main Old Time Heure et qui justement préfère éviter de proposer ce type de montres trop en vue pour se spécialiser dans les garde-temps à complications. Si le risque est minime chez ces experts que l’on rencontre en personne, ce n’est bien évidemment pas le cas de nombreux sites internet anonymes et peu scrupuleux. Et qu’en est-il des maisons de vente ?

Valeurs sûres

Pour rassurer toujours un peu plus la foule de nouveaux clients qui se presse aux enchères à l’affût d’une montre star refuge, Sotheby’s Genève vient justement de signer un partenariat intrigant avec le retailer Bucherer. L’occasion d’exposer au sein de cette mythique boutique suisse certaines de ses futures ventes bien sûr, mais aussi de proposer certaines des montres d’occasion proposées par la maison. Les fameuses Bucherer Certified Pre-Owned accompagnées d’une garantie de deux ans.

Un souci qui se pose moins sur le territoire français puisque comme le confie Marie Sanna-Legrand, directrice du département horloger d’Artcurial. «Les maisons de ventes françaises garantissent l’intégralité des lots vendus comme étant conformes à la description faite au catalogue. Depuis 2002, la responsabilité du commissaire-priseur est d’ailleurs étendue à cinq ans après la vente.» Un engagement qui ne se déroule pas qu’en aval, puisqu’en amont de la vente, cette dernière passe scrupuleusement en revue chaque garde-temps proposé sous l’œilde ses experts avisés. C’est cette garantie-là et ce savoir-faire, aussi observé chez les revendeurs de qualité, qui va faire la différence pour le client face aux eaux troubles du Web.

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