Pédocriminalité : un élu de l'Oise condamné à un an ferme pour "atteinte sexuelle" à l'égard d'une collégienne

Presque deux décennies plus tard, une condamnation. Jeudi 26 janvier 2023, Daniel Genty, deuxième adjoint au maire de Beaudéduit (l’Oise), au moment des faits et toujours à ce jour, a été condamné par le tribunal correctionnel de Beauvais à deux ans de prison, dont un ferme, pour des faits qualifiés « d’atteinte sexuelle », révèle Le Courrier picard.

L’atteinte sexuelle désigne tout comportement en lien avec l’activité sexuelle  – avec ou sans pénétration – qu’une personne majeure adopte à l’encontre d’un mineur de moins de 15 ans, sans qu’il y ait violence, contrainte, menace ou surprise.

Le tribunal n’a pas qualifié ces faits de viols, précise le site de l’hebdomadaire Oise Hebdo. Une décision qui a choqué les internautes.

Un an avec sursis, un an à domicile

Sa peine est à purger sous le régime de la détention à domicile, sous surveillance électronique.

L’homme reconnu coupable a aussi l’interdiction d’exercer une activité où il serait en contact avec les mineurs pendant trois ans.

L’élu, aussi responsable du comité des fêtes du village, n’a jamais nié les faits. Il a en revanche plaidé qu’il pensait qu’elle avait plus de 15 ans. Pourtant, sa fille aînée était scolarisée dans le même collège que sa victime.

En 2005, l’homme a 39 ans. Sa victime, 12 ans. Ce père de deux ans enfants embrasse pour la première fois la collégienne dans les vestiaires de son atelier, où il invitait souvent des enfants à profiter du jardin, selon le rapport d’audience cité par Oise Hebdo. « Mais il n’y a pas eu de pénétration, je n’ai pas réussi la première fois », a-t-il tenté de se justifier devant le tribunal. 

Il l’a amadouée parce que ses parents n’étaient pas présents et qu’elle était paumée.

L’atteinte sexuelle a duré trois ans. L’homme serait même allé jusqu’à initier la jeune victime à la sodomie. À l’âge de 15 ans, l’adolescente tombe enceinte. Daniel Genty la conduit à une maternité d’Amiens (Somme) pour qu’elle avorte.

Une victime toujours sous le choc

La victime a déposé plainte en 2019. Encore choquée, elle ne s’est pas présentée devant le tribunal ce 26 janvier. « J’ai encore peur des hommes et quand on me touche, je me gratte jusqu’au sang », décrit-elle, dans une déclaration citée par le quotidien régional et relayée à la barre par son avocate, Me Audrey Kauffman. Cette dernière s’insurge : « Il l’a amadouée parce que ses parents n’étaient pas présents et qu’elle était paumée. C’était la personne idéale pour lui et il va en faire sa maîtresse ».

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