Pâtes à tartiner : le dernier palmarès de "60 millions de consommateurs"

Dans son numéro de février, le magazine 60 Millions de consommateurs passe au crible la composition des pâtes à tartiner au chocolat et à la noisette, péché mignon des becs sucrés. Bilan des courses ? Plutôt mitigé, avec un effort des industriels sur l’huile de palme mais de l’autre côté, un excès de sucre.

Jamais on n’aura eu autant besoin de se faire plaisir qu’en ce moment avec un aliment réconfortant. Pour le goûter, on pense instantanément à la pâte à tartiner, délicieusement régressive. Dans son numéro du mois de février, en kiosque actuellement, le magazine 60 Millions de consommateurs a analysé 14 références de produits au chocolat et à la noisette, d’un point de vue nutritionnel et sensoriel. Résultat ? Si les fabricants ont mis un point d’honneur à délaisser l’huile de palme, l’équilibre entre le sucre et le gras ne semble pas encore atteint.

Des alternatives à l’huile de palme controversées

Depuis plusieurs années, la pâte à tartiner a vu son image écornée par l’un de ses principaux ingrédients : l’huile de palme. Si cet ingrédient participe à améliorer la texture et la conservation du produit, elle se révèle être riche en acides gras trans, facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. Sans oublier que sa production intensive détruit les écosystèmes. Fort heureusement dans son étude, 60 Millions de consommateurs rapporte des progrès à ce niveau : la majorité des références testées ont choisi une huile de palme plus durable, à l’instar de Ferrero et de son célèbre Nutella, ou ont tout bonnement éliminé cette huile au profit d’une autre (coco, tournesol, colza). Ces dernières séduisent davantage au goût les consommateurs notamment pour les produits proposés par les marques Choco Nussa (Lidl), Poulain et Ivoria (Intermarché).

Mais l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs, rappelle le magazine. «Les plantations de cocotiers ont un impact très néfaste sur la biodiversité», soulignent nos confrères. Un autre ingrédient source de lipides présent dans la pâte à tartiner est également pointé du doigt : la noisette. Une enquête du New York Times, parue en 2019 rapporte que de nombreux réfugiés syriens travaillent dans des conditions extrêmement précaires dans les fermes de noisettes en Turquie, «principal pays fournisseur du groupe Ferrero», note 60 Millions de consommateurs.

En vidéo, simple comme de la pâte à tartiner fait maison

Trop de sucres

Au rayon nutrition, il est clair que les pâtes à tartiner contiennent énormément de sucres, à minima 17,5 g pour 25 g de produit avec La chocolade de la marque Jean Hervé jusqu’à 31,5 g avec la Patamilka aux noisettes de Milka. Cela représente en moyenne plus de la moitié des doses journalières recommandées. «C’est trop», concluent nos confrères, rappelant que ce produit est très apprécié des enfants. L’analyse gustative tire le même bilan, les jurés notent un déséquilibre entre la trop forte quantité de sucre et le gras.

En bouche, il ressort globalement que les consommateurs privilégient les recettes «au goût relativement neutre». Selon le jury, c’est le chocolat qui prime avant tout. Et à ce titre, la pâte à tartiner Poulain décroche la première place, suivie de près par celles de Casino, Super U et le fameux Nutella. Et peu importe qu’elles contiennent peu de noisettes, tant que la texture est lisse. Simple mais malheureusement pas toujours innocent pour notre organisme.

L’enquête complète est à retrouver dans le magazine 60 millions de consommateurs, actuellement en kiosque.

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