« Panic », le teen-drama qui met en scène des défis mortels
De dangereux jeux en mode Hunger Games ! Créée, écrite et produite par Lauren Oliver, autrice du best-seller éponyme, Panic, série dont la première saison est disponible sur
Amazon Prime Video depuis vendredi, se déroule dans la petite ville de Carp au Texas, où, chaque été, les élèves de terminale s’affrontent au cours de jeux illégaux baptisés « Panic », avec à la clé, une grosse somme d’argent et la perspective de s’extirper de ce coin paumé. Cette compétition, constituée de défis tous plus dangereux les uns que les autres, est dans le collimateur de la police locale. Bilan de la précédente édition : deux morts. Parmi les 47 candidats en lice, un seul sortira vainqueur. Jusqu’où seront prêts à aller ces jeunes ?
Traverser une autoroute les yeux bandés, être enterré vivant dans un cercueil, sauter d’une falaise ou passer la nuit dans une maison hantée… Alors que de nombreux jeunes sont prêts à braver tous les dangers pour pouvoir gagner les 50.000 dollars de récompense, la studieuse et responsable Heather (Olivia Welch, repérée dans Unbelievable et Modern Family) n’en a que faire. Elle a scrupuleusement mis de côté chaque dollar gagné grâce à ses petits boulots pour étudier la comptabilité à Longhorn State.
« Les jeux sont une métaphore de notre part d’ombre »
La jeune femme se voit pourtant dans l’obligation d’y participer lorsqu’elle découvre que sa mère, toximane, lui a volé toutes ses économies, et tout espoir de réaliser son maigre rêve (elle souhaite en réalité devenir écrivain). « Au départ, le jeu est une métaphore et une allégorie pour des événements de ma vie », confie à 20 Minutes Lauren Oliver.
Face à la peureuse Heather, la concurrence est rude, à commencer par sa meilleure amie, Natalie (Jessica Sula, vue dans Skins) qui aspire à une carrière hollywoodienne, Dodge (interprété par une des stars montantes de Broadway, Mike Faist), le nouveau venu assoiffé de vengeance ou encore Ray (Ray Nicholson, le fils de Jack), le bad boy de la bourgade, qui veut prouver qu’il n’est plus que ce qu’on l’on pense de lui.
Panic construit son récit en mettant en scène une épreuve par épisode. Un procédé redoutablement efficace pour tenir en haleine le téléspectateur à la manière des émissions de téléréalité du type Koh-Lanta ou The Island. Au fil des épisodes, ces jeunes adultes dévoilent leurs peurs (claustrophobie, vertige, etc.) et du même coup leurs histoires, leurs rêves, leurs doutes et leurs angoisses existentielles. « Nous réduisons notre peur à quelque chose de concret afin d’éviter d’aborder ce dont nous avons vraiment peur, ce qui nous terrifie vraiment. Dans une certaine mesure, les jeux sont une métaphore de notre part d’ombre, des tactiques que nous utilisons pour éviter nos véritables peurs », commente Lauren Oliver.
Le portrait d’une génération Z désenchanté
Au travers les jeux Panic, Lauren Oliver livre aussi « un commentaire sur la classe sociale et le pouvoir ». Alors que la détresse psychique et la précarité économique des étudiants ont été au cœur des débats pendant la crise du Covid, Panic peut aussi se lire comme le portrait d’une génération désenchantée. « Panic résonne avec la crise du Covid, mais pas seulement ! Cette nouvelle génération, née aux alentours du 11-Septembre en Amérique, a grandi pendant la crise de 2008, et arrive à l’âge adulte », explique Lauren Oliver. Pour l’autrice, ils « reçoivent des adultes un monde qu’ils estiment mal géré, et on peut les comprendre ».
Et d’analyser : « Pour moi, Panic n’est pas une histoire de peur en fin de compte, c’est une histoire de foi. Vous avez le choix de réaliser la valeur de votre propre vie au-delà de quelque chose sur lequel on peut parier. » Si la saison 2 n’est pas encore d’actualité, Lauren Oliver « déteste spéculer trop tôt », mais assure avoir d’ores et déjà « beaucoup d’idées ». Son souhait ? « J’espère que la série trouvera un écho, tout comme son message final, qui n’est pas la peur mais l’espoir ! »
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