Ogee raconte sa passion pour la chanson (et pour TikTok) dans « Le Milli »
- Chaque mois, 20 Minutes dresse le portrait d’un influenceur ou une influenceuse au million d’abonnés sur TikTok.
- Océane, plus connue sous son pseudo Ogee, partage sa passion de la musique à 1,5 million de personnes au quotidien.
- Désormais, elle doit conjuguer son image sur les réseaux sociaux avec sa carrière dans la chanson.
Elle est passée par tous les petits écrans. En 2019, Océane faisait se retourner les quatre coachs de The Voice Kids sur
TF1. Une première expérience qui la propulse littéralement sur le devant de la scène. Un an plus tard, elle explose sur
TikTok sous le pseudo d’Ogee. Pendant le premier confinement, depuis le sud de la France, elle enchaîne les vidéos de cuisine, d’humour, de musique et gagne des abonnés par milliers. Six mois plus tard, elle atteint le million de followers.
Un succès en français, un carton en anglais
Mais Ogee n’est pas une influenceuse comme les autres puisqu’elle a lancé sa carrière de chanteuse en parallèle de son activité sur les réseaux sociaux (et de ses cours de Terminale). D’abord en anglais, la jeune femme de dix-sept ans a fini par chanter en français pour son troisième titre, La Favorite. Et c’est ce qui a fait la différence. « Je m’attendais à un peu plus de force derrière cette chanson que les autres parce qu’on me l’a tellement demandée », confesse-t-elle à 20 Minutes. Visiblement, Ogee ne ment pas puisque les nombres le prouvent : un million de vues pour son clip en deux semaines sur YouTube, et des chiffres de streaming bien meilleurs que ceux de ses deux précédents titres.
« L’anglais, c’était une façon de me renfermer, de me cacher un petit peu parce qu’il n’y a pas tout le monde qui va comprendre ce que je vais dire », fait-elle savoir, alors qu’elle juge La Favorite plus adaptée à un public français avec son côté variété française, « même si c’est encore un peu extraverti comme style de musique. »
Des premiers pas devant 3,5 millions de personnes
Les styles de musique, Ogee les aime tous. De l’opéra à Britney Spears, rien ne lui échappe. Sur le plateau de The Voice Kids, elle décide d’interpréter Natural Woman d’Aretha Franklin. Mais avant de pouvoir chanter devant les quatre coachs, le chemin a été long. Sa première candidature a été envoyée il y a six ans, sans réponse. Deux ans plus tard, la production la recontacte après avoir vu sa chaîne YouTube. Océane passe le casting mais ne parvient pas à se qualifier pour les auditions à l’aveugle. L’année suivante a finalement été la bonne.
« Ça a été une très bonne décision de faire The Voice parce que ça a pu me faire une première expérience dans le côté télé et le côté scénique », rapporte-t-elle. Un an plus tard, elle explosait sur les réseaux sociaux, non sans y voir un petit lien. « Ça m’a un peu propulsée, et en même temps je sais que ce n’est pas que pour ça que j’ai vraiment percé, c’est un mélange de tout. Ça m’a été bénéfique et aujourd’hui ça fait marcher ma musique donc je ne regrette pas du tout d’avoir pris cette décision-là. »
Après la sortie de ses trois premiers titres, Ogee continue à travailler à la préparation d’un EP. L’enjeu : pouvoir présenter une belle panoplie de chansons lorsqu’elle pourra se produire sur scène. Déterminée, celle qui affirme qu’on ne lui « donne pas des chansons que je chante comme ça » veut toucher à tout, de la composition au mixage en passant par l’écriture.
« C’est un milieu que je trouve très hypocrite »
Aidée par sa popularité sur les réseaux sociaux, Ogee considère que TikTok est une superbe rampe de lancement pour ses chansons. « On a lancé un challenge pour La Favorite donc forcément, ça envoie plein de streams, ça génère plein de vues. Et il y a eu des petites histoires, des petites embrouilles sur les réseaux donc ça a alimenté le truc et ça a pris une ampleur considérable », confie-t-elle.
En décidant d’intégrer le projet de la French House, un collectif de tiktokeurs, Océane savait qu’elle aurait à gérer les rumeurs et les relations parfois conflictuelles avec les autres influenceurs. « Les réseaux, c’est un milieu que je trouve très hypocrite. On peut se faire avoir plein de fois en faisant confiance trop facilement, en étant trop naïve », regrette-t-elle.
Se confronter à cette réalité n’a toutefois pas été chose facile. Alors qu’elle n’a que seize ans, Ogee doit garder la tête froide face à « l’euphorie » qui l’entoure, les attaques qu’elle reçoit et la haine à laquelle elle ne s’attend pas. Internet reste tout de même pour elle un cocon dans lequel se réfugier alors qu’elle est victime de harcèlement scolaire au collège et au lycée. « Sur les réseaux, il y avait ce côté où les gens ne me connaissaient pas, raconte-t-elle. Même s’ils ne m’aimaient pas, ils auraient forgé leur avis eux-mêmes, sans qu’il y ait des personnes qui leur disent « ne la calcule pas, elle c’est une cassos ». C’était un peu une échappatoire. » Aujourd’hui, elle a pris sa revanche.
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