Nouvelle relation amoureuse : 7 conseils pour bien la commencer

Vous pensiez que ce n’était plus pour vous, mais voici qu’à nouveau votre cœur fait boom ! Entre euphorie et appréhension, nos conseils pour vivre pleinement cette nouvelle aventure.

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L’amour ? « J’ai déjà donné, merci !« , « Terminé pour moi, j’ai trop souffert« , « Impossible que ça m’arrive à nouveau…« . Méfions-nous des sentences définitives et des phrases toutes faites en la matière. D’abord parce que Cupidon a plusieurs cordes à son arc et que personne n’est à l’abri d’un (énième) coup de foudre, comme le confirme Sandra Ouaknine, psychologue clinicienne, thérapeute familiale et conjugale. « Il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux, bien sûr, en fonction du passif sentimental de chacun et des éventuels traumatismes (relation toxique, divorce douloureux, perte de l’être cher…), il peut y avoir des appréhensions, mais cela n’empêchera pas le sentiment amoureux d’advenir. Il est instinctif. En réalité, rien ne peut l’empêcher. » Ensuite parce qu’il serait dommage de passer à côté d’une nouvelle histoire d’amour, alors qu’elle porte la promesse de moments merveilleux et du plus doux, sans doute, des frissons…

Je renoue avec les papillons dans le ventre

Le cœur qui bat la chamade, les mains moites, la sensation de manque, vous avez l’impression d’être une jeune fille à son premier rendez-vous ? Bonne nouvelle : tous les voyants sont au vert !

Comment y parvenir ?  « Les réactions émotionnelles et physiologiques engendrées par le sentiment amoureux sont les mêmes que l’on ait 20 ans ou 60 ans« , affirme Sandra Ouaknine. Reste ensuite à distinguer un simple béguin d’une relation possiblement durable… « L’amour est aussi une question de temporalité, ajoute l’experte. La question est de savoir si c’est le bon moment. Car, après une séparation ou un deuil par exemple, il est nécessaire d’avoir un temps pour soi avant de pouvoir se réinvestir sereinement. »

Le conseil en plus du psy. Faites le point sur votre désir. « Si l’on se sent traversé par la nostalgie, c’est peut-être que l’on n’est pas encore prêt et qu’on ne pourra pas encore accorder à la nouvelle relation une place suffisante pour qu’elle puisse se vivre pleinement, note Caroline Kruse, conseillère conjugale et familiale. D’où l’importance de prendre son temps, de ne pas s’engager trop vite vis-à-vis de l’autre. »

J’assume qui je suis

Vais-je lui plaire ? Quel regard va-t-il poser sur mon corps ? Comment pourrait-il tomber amoureux de moi avec toutes les casseroles que je me traîne ? Les questions affluent et, avec elles, les doutes. Et si on arrêtait de cogiter pour vivre les choses au jour le jour…

Comment y parvenir ? En dédramatisant ! « S’il s’agit de complexes physiques, on peut déjà se dire que la personne dont on est amoureuse éprouve exactement les mêmes craintes, estime Caroline Kruse. Il faut en parler, avec humour. La sensualité n’a pas d’âge. » Sandra Ouaknine renchérit : « Les femmes ne sont pas les seules à vieillir, les hommes aussi ! » Quant aux « parts d’ombre » de notre histoire (un passage dépressif par exemple), nos failles ou nos blessures (ou que l’on considère comme telles !), la pire erreur serait de chercher à les dissimuler.

Le conseil en plus du psy. « Il est important de se montrer telle que l’on est, indique Sandra Ouaknine. Si vous cachez une partie de vous en vous disant « Je veux lui plaire à tout prix ! », la relation démarrera sur de mauvaises bases. Vous ne pourrez jamais être en confiance, car vous ne vous sentirez jamais pleinement aimée. Et vous aurez toujours besoin d’être rassurée. »

Je ne réitère pas les erreurs du passé

Un scénario (d’échec) qui se répète, les mêmes reproches qui fusent. Vos précédentes histoires se sont toutes terminées en jus de boudin. Et si vous sortiez de ce schéma répétitif…

Comment y parvenir ? En interrogeant notre histoire personnelle. « Nos histoires d’amour se construisent en fonction de ce que l’on a vécu dans l’enfance, de notre modèle parental, analyse Sandra Ouaknine. Par exemple : si une femme est convaincue que tous les hommes sont des salauds, parce que son père s’est mal comporté avec sa mère et/ou parce que sa mère lui a répété cette affirmation durant toute son enfance, elle pourra avoir tendance, inconsciemment, à se mettre en relation avec des hommes qui confirment cette croyance. »

Le conseil en plus du psy. N’hésitez pas à consulter. « Ce travail sur soi peut se faire seul, à travers des lectures par exemple, mais il peut être utile de se faire aider par un professionnel, conseille Sandra Ouaknine. Car nos croyances sont difficiles à identifier dans la mesure où on les a toujours considérées comme des vérités. »

Je me laisse surprendre par la nouveauté

En amour, vous étiez jusqu’alors restée sur des chemins balisés. Mais cette fois, l’élu de votre cœur semble très différent des hommes que vous aviez pu connaître. Curiosité, ouverture d’esprit, êtes-vous là ?

Comment y parvenir ? « L’idée est de se mettre dans une attitude d’accueil, remarque Caroline Kruse, conseillère conjugale et familiale. C’est-à-dire sans crispation, sans exiger de l’autre qu’il corresponde à un schéma préétabli. Partage-t-il nos goûts, nos valeurs, notre amour de la vie ? Si oui, il faut donner toutes ses chances à cette relation en la construisant petit à petit. »

Le conseil en plus du psy. N’ayez pas d’attentes démesurées ou « hors sujet » vis-à-vis de votre partenaire. « Il faut accepter que l’autre ne soit pas parfait et le dégager le plus possible des projections qu’on a de lui, précise Caroline Kruse. Car l’un des pièges, dans un couple, est de vouloir faire jouer à l’autre un rôle qui n’est pas le sien. Par exemple celui de réparer un passé douloureux, de prendre la place d’un parent mal aimant, d’un mari parti trop tôt… Le danger est de fabriquer à coup sûr de la déception. »

Je ne me braque pas si mes enfants ne partagent pas mon enthousiasme

Ils l’ont instantanément pris en grippe et ne lui ont laissé aucune chance. Depuis la rencontre, c’est la guerre froide et les remontrances pleuvent. Bien sûr, c’est une ombre au tableau, car vous ne voulez pas que votre bonheur fasse leur malheur…

Comment y parvenir ? En évitant de se braquer. « Il faut essayer de comprendre ce qu’il y a derrière la colère qui s’exprime, affirme la psychologue Sandra Ouaknine. Il peut y avoir une peur, par exemple, que votre relation pâtisse de ce nouvel amour, ou bien souvent aussi, une forme de tristesse, parce que le deuil du père, par exemple, n’est pas résolu ou que le divorce n’est toujours pas accepté. Dans tous les cas, si on arrive à accéder à ce qui se cache derrière la colère, on pourra apporter la bonne réponse émotionnelle à son enfant, en l’occurrence, le rassurer ou le consoler. » Toutefois, il arrive que les commentaires des enfants soient des aiguillons que l’on a intérêt à prendre en compte. En effet, l’entourage voit parfois des choses qui nous échappent : un comportement toxique, des intentions malveillantes…

Le conseil en plus du psy. Ni soumission ni passage en force ! « Essayez de voir s’il est possible de désamorcer cette hostilité par des rencontres brèves, progressives, suggère Caroline Kruse. Évitez, d’emblée, les longs dîners, tout comme les réunions de famille pendant lesquelles le nouveau partenaire risque de se sentir inutilement blessé ou exclu d’un passé qu’il ne peut partager. »

Je ne me mets pas la pression

Après 50 ou 60 ans, une relation amoureuse est débarrassée des attentes sociétales : officialisation de la relation auprès des parents, projets d’enfants, etc. Quel soulagement !

Comment y parvenir ? En profitant du confort et de la liberté inhérents à cette histoire. « Passé un certain âge, on a paradoxalement plus de temps pour apprendre à se connaître, souligne Caroline Kruse. Et ce temps, il faut le prendre pour s’assurer justement que l’ajustement est possible. »

Le conseil en plus du psy. Faites les choix qui vous vont bien ! « Beaucoup de couples qui se recomposent passé un certain âge préfèrent, par exemple, garder leur appartement, au moins pendant un temps, explique l’experte. Tout en se voyant, en amoureux, plusieurs fois par semaine. Aller au restaurant, au spectacle, partir en vacances ensemble. Bref ne garder de la vie commune que ce qui fait plaisir, en évitant les frottements du quotidien. »

Je laisse venir les compliments

Longtemps, vous vous en êtes méfiée, car il est arrivé que les mots se retournent contre vous… Pourtant, quand ils sont sincères et sans calcul, les compliments font un bien fou.

Comment y parvenir ? « Un compliment est une caresse verbale, analyse Caroline Kruse. Dire à l’autre ce que l’on aime chez lui est une façon de le rassurer, de le sécuriser et de renforcer son estime de soi.«  Aucune raison, d’ailleurs, de s’arrêter lorsque la relation dure dans le temps. « J’invite les couples qui viennent me voir à se dire (aussi) ce qui va bien, ce qui fait qu’ils sont heureux ensemble », remarque la thérapeute.

Le conseil en plus du psy. « Si l’on a une difficulté à recevoir les compliments, il est important de le dire et d’expliquer pourquoi, afin que votre partenaire comprenne que le problème ne vient pas de lui », conseille l’experte. Quant à celles et ceux qui font des compliments, attention de ne pas tomber dans l’excès, car le risque est de les dévaloriser.

Merci à nos experts, Caroline Kruse, conseillère conjugale et familiale et thérapeute de couple* et Sandra Ouaknine, psychologue clinicienne, thérapeute familiale et conjugale.

* Auteure du Savoir-vivre amoureux, Les secrets des couples qui durent (éd. du Rocher).

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