Notre sélection de séries qui parlent le mieux d’amour et de sexe

Si vous avez la fibre romantique, vous devriez trouver votre bonheur dans notre sélection non-exhaustive de séries traitant d’amour, de désir et de sexualité avec intelligence, parfois même humour, et qui questionne parfois les schémas établis. Certaines sont centrées sur des relations hétérosexuelles, d’autres, sur des couples gay, ou lesbiens.

Si certaines ont su faire parler massivement d’elles comme The L Word ou Sex Education (Netflix), vous êtes peut-être passé•e à côté des bijoux Love Life (OCS), Please Like Me (Netflix) ou Wanderlust (Netflix). Il est temps de vous rattraper ! 

"Love Life" (OCS)

Série anthologique lancée par la plateforme HBO Max, disponible sur OCS en France, Love Life a présenté sa première saison en 2020, composée de dix épisodes. Chacun d’eux explore une relation ayant marqué la vie de Darby, jeune New-Yorkaise pétillante, venue dans la Grosse Pomme avec des rêves plein les poches. Elle est jouée avec entrain et force par Anna Kendrick (Pitch Perfect).

Love Life remonte à la racine des noeuds enserrant le coeur de Darby. À mesure qu’elle expérimente des relations décevantes, la jeune femme questionne son idée du grand amour, et cherche à découvrir comment rester elle-même lorsqu’elle est en couple. Une série de passage à l’âge adulte très réussie, tendre et intelligente, où se croisent différentes formes d’amour : amoureux, amical et familial. 

Gros succès sur HBO Max, Love Life reviendra en 2021 avec une saison 2, qui se concentrera sur un autre personnage, joué par William Jackson Harper (The Good Place).

"Easy" (Netflix)

Easy se distingue de la majorité des séries traitant de l’amour et de la sexualité par son format et la variété de ses personnages. Chaque épisode suit des personnages différents, que l’on retrouve parfois d’une histoire à une autre, dans la ville de Chicago. Certains épisodes se suffisent à eux-mêmes, tandis que d’autres déroulent des histoires sur les trois saisons qui composent cette série disponible sur Netflix.

On suit notamment un couple à la dérive, ensemble depuis plus de 20 ans, qui décide de se redonner une chance en se permettant d’aller voir ailleurs. On croise aussi la route d’une célibataire de longue durée parfois terrifiée de voir le temps s’écouler, d’une soirée BDSM où se cachent des enquêteurs, d’une femme perturbée par le retour en ville de son ancien amant, ou encore, d’une jeune lesbienne désemparée face à l’incapacité de sa petite-amie à s’engager. Quelques stars égrenent le casting : Orlando Bloom, Sophia Bush ou Emilie Ratajkowski. 

Les dialogues sont percutants, fins, incisifs, et surtout : ils prennent leur temps. Là où le format court et plus contraignant du film doit aller vite, Easy décortique les coeurs à la loupe avec lenteur, et un réalisme tout en nuances. Elle réussit à saisir les grandes interrogations contemporaines autour de la monogamie, la fidélité, l’engagement et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. 

Un conseil : mieux vaut ne pas regarder Easy avec son/sa partenaire à côté de soi, sauf si on n’a pas peur des remises en questions possibles face à ces personnages en plein questionnement intime.

Easy, trois saisons disponibles sur Netflix

"LOVE" (Netflix)

Gus (Paul Rust) et Mickey (Gillian Jacobs) sont deux jeunes trentenaires ampoulés, coincés dans un Los Angeles de carton-pâte parfois trop cher et factice.

Lui est professeur particulier, faux timide, pour une insupportable starlette de série TV, mais se rêve scénariste. Elle, charismatique et chaotique, est chargée de programmation au sein d’une radio locale, et se noie dans l’alcool parce qu’elle ne sait pas trop à quoi rêver.

Leur rencontre impromptue dans une station-service va bouleverser leurs vies : attirés comme des aimants sans forcément comprendre pourquoi, Gus et Mickey tentent de s’apprivoiser en même temps que leur vide existentiel. 

Syndrome de l’infirmier, dépression, addictions, comportements auto-destructeurs, problèmes d’attachement : LOVE, série créée par l’un des rois de la comédie romantique américaine, Judd Appatow, dresse un portrait drôle et sensible de trentenaires « adulescents », qui tentent de comprendre ce qu’aimer veut dire.

LOVE, trois saisons disponibles sur Netflix

"Please Like Me" (Netflix)

Petit bijou du milieu des années 2010, Please Like Me est portée par Josh Thomas, également scénariste et acteur principal de cette dramédie puissante et hilarante inspirée de sa vie.

Après s’être fait plaquer par son amour de jeunesse, l’immature Josh comprend qu’il est gay, au même moment où sa mère fait une tentative de suicide. Devant d’un coup apprendre à jongler entre sa nouvelle vie sentimentale, une mère à la dérive et un père en train de se bâtir une nouvelle vie, Josh navigue comme il peut, avec humour, maladresse et compassion.

C’est aussi la série qui a fait connaître au grand public Hannah Gadsby, dont le seule-en-scène Nanette, féministe et vibrant, a fait le tour du monde.

On pleure beaucoup devant Please Like Me, aussi bien de rire que de chagrin. À voir absolument.

Please Like Me, quatre saisons disponibles sur Netflix

"Mrs Fletcher" (OCS)

Divorcée, Eve Fletcher est déboussolée lorsque son fils unique quitte le foyer pour partir à l’université. Avec tout ce temps libre devant elle, cette jeune quinquagénaire gentille et dévouée, directrice d’une maison de retraite, décide de s’amuser à nouveau, penser à elle, redécouvrir son pouvoir de séduction, et sa sexualité.

Adaptée du best-seller de Tom Perrotta (Mrs. Fletcher ou les tribulations d’une MILF), qui en est aussi le créateur, Mrs Fletcher offre un portrait de femme innovant, sans tabou, qui fait du bien. 

La série est portée par l’incroyable Kathryn Hahn. Ces dernières années, en assurant les rôles principaux de cette série, et de I Love Dick, l’actrice est devenue la nouvelle image de la femme quadragénaire moderne sur le petit écran.

Mrs Fletcher, une saison, disponible sur OCS

"Lovesick" (Netflix)

La série mignonne par excellence, mais parfois terriblement triste. Lorsque Dylan (Johnny Flynn) apprend qu’il a la chlamydia, il n’a pas le choix : il doit contacter toutes ses ex partenaires sexuelles pour les prévenir, et essayer de savoir comment lui-même a contracté cette infection sexuellement transmise. 

Depuis ce point de départ comique, Lovesick déroule une réflexion intelligente et fine sur l’amour à la vingtaine, où les histoires s’enchaînent sans qu’on se rende toujours compte de ce qu’elles ont pu nous apporter.

En recroisant ses ex, le maladroit et éternel rêveur romantique Dylan grandit, sort de sa bulle, et voit ses histoires sous un nouvel oeil. Il apprend aussi à se défaire peu à peu de sa vision très idéalisée du grand amour. 

Lovesick, 3 saisons disponibles sur Netflix

"Wanderlust" (Netflix)

Avec la merveilleuse Toni Collette (United States of Tara, Hereditary) dans le rôle principal, Wanderlust s’intéresse à la grosse crise de la cinquantaine de Joy, psychologue lassée de son époux, auquel elle propose l’union libre pour tenter de retrouver du piment dans leur quotidien.

Cette quadra très drôle et séduisante, qui ne veut jamais se montrer vulnérable, va devoir apprendre à faire face à ses sentiments contradictoires, et comprendre à quels maux ils répondent. Un bijou à la jolie tristesse, qui prend aux tripes. 

Wanderlust, une saison, disponible sur Netflix

"Sex Education" (Netflix)

Débarqué en 2018 sur Netflix, Sex Education met en scène la vie d’ados britanniques gentiment obsédés par le sexe, et pour certains bourrés de complexes ou d’angoisses.

Son personnage principal, Ottis, est puceau et gêné par le métier de sa mère, sexologue, incarnée par Gillian Anderson. Une mère célibataire pleine d’esprit, drôle et sans attaches (ou presque), et qui ne peut s’empêcher de trop couver son fils unique. Mais ayant un peu absorbé de sa sagesse, Ottis commence à assurer des séances de thérapie auprès de ses camarades, et révolutionne la vie du lycée.

Peur du coming out, terreur de l’impuissance, critique du slut-shaming et du culte de la performance, avortement, premières fois maladroites, injonctions physiques, masturbation, connaissance de soi : Sex Education explore la sexualité adolescente avec bienveillance, justesse et humour. La série est faite pour les ados, mais peut tout à fait être regardée par les parents. 

Sex Education, deux saisons disponibles sur Netflix

"Home for Chrismas" (Netflix)

Dans cette charmante série Netflix norvégienne, Johanne (Ida Elise Broch), infirmière et jeune trentenaire, est la dernière célibataire de sa fratrie, souffrant encore de la fin d’une longue relation. Face à la pression familiale, elle s’invente un petit-ami, assurant qu’elle viendra bien accompagnée pour fêter Noël, quatre semaines plus tard.

S’en suit alors une course effrénée pour trouver un homme à présenter à sa famille juste à temps pour les festivités. Au fil de ses rencontres, Johanna, maladroite et spontanée, tente de comprendre ce qu’elle attend réellement d’une relation.

Série drôle et juste, Home for Christmas offre une sorte de Bridget Jones revisité, dans le cadre féérique de la petite ville de Røros, station de ski célèbre en Norvège. Une bouffée de fraîcheur. 

Home for Christmas, deux saisons, Netflix

"Fleabag" (Amazon Prime Video)

« Fleabag » (« sac à mouches ») tient un café à thème « cochon d’Inde », sa belle-mère est son ancienne marraine, et elle se masturbe devant les discours de Barack Obama. Bref, Fleabag ne fait rien comme tout le monde.

C’est le nom du personnage inventé et incarné par Phoebe Waller-Bridge, actrice et scénariste britannique de génie, qui a duré deux petites saisons. Un OVNI rafraîchissant, filmé en caméra embarquée, narré par son personnage principal, qui commente en direct, regard vers la caméra, ce qui lui arrive.

« Pour combler son vide existentiel », comme elle le dit, « Fleabag » couche avec la plupart des hommes qui lui passent sous la main dans la saison 1, avec une vision féministe drôlissime. Dans la saison 2, elle rentre dans une quête spirituelle et amoureuse qu’on n’avait pas vue venir, mais qui lui ressemble aussi.

On s’attache à ce personnage fantasque et sensible, qui s’adresse directement à la caméra, nous rendant complice, ou spectateur désoeuvrés de ses mésaventures. L’une des séries incontournables des dernières années, récompensée à de multiples reprises, et décrite comme révolutionnaire.

Depuis, Phoebe Waller-Bridge s’est distinguée en tant que showrunner de la série Killing Eve, et a été embauchée dans l’équipe de scénaristes de James Bond 25, à la demande de Daniel Craig.

Fleabag, deux saisons disponibles sur Amazon Prime

"Insecure" (OCS)

Dans cette série imaginée par Issa Rae, qui en joue aussi le personnage principal, on suit les errements amoureux et professionnels d’une jeune habitante de Los Angeles, approchant la trentaine.

Fan de hip-hop et de rap, Issa Dee espère y faire carrière. En attendant, elle dépérit dans une association de lutte anti-racisme, où elle est la seule employée noire, et s’ennuie auprès de son compagnon de longue date, qui passe le plus clair de son temps à végéter sur le canapé. Face à ces galères, la timide Issa se donne du courage en rappant dans le miroir. 

Série chorale, Insecure s’articule autour d’un groupe d’amies noires et métisses. Elle examine leur rapport aux relations amoureuses, au sexe, au travail, à la santé mentale, et l’impact du racisme, et du sexisme, sur leur vie. Elle réfléchit également à la manière dont les liens amicaux évoluent au cours de la vingtaine, entre incompréhensions et moments mémorables. 

Acclamée, Insecure offre une ode à la ville de Los Angeles, célébrée pour son multiculturalisme, et sa musique aussi diversifiée qu’identifiable. 

Cinq saisons d’Insecure sont déjà disponibles sur OCS. La prochaine, prévue pour 2021, sera la dernière. 

  • 16 films, documentaires et séries récents pour interroger le racisme systémique
  • Little Fires Everywhere, série haletante et réflexion passionnante sur la maternité et le racisme

"Girls" (OCS)

Série de HBO et objet pop-culturel fondateur de la nouvelle vague féministe démarrée dans les années 2010, Girls a révolutionné la représentation du corps féminin à la télévision, en montrant régulièrement sa créatrice et héroïne principale, Hannah, jouée par Lena Dunham, nue. Bourrelets, capitons, peau à imperfections et seins qui tombent sont enfin apparus à l’écran, normalisés.

Si Girls parle essentiellement d’amitié, la série suit également ses personnages féminins dans leurs pérégrinations amoureuses compliquées du New York contemporain, sans pitié et souvent étrange.

Du « sexfriend » distant au petit-ami faussement gentil, en passant par l’artiste égocentrique et égoïste, la passion d’un soir et le crush non-réciproque, Girls décortique les « types » d’amants que l’on peut facilement croiser dans cette décennie fondatrice. Une grande place est laissée à la psychologie, face à des personnages qui prennent souvent les mauvaises décisions. La série excelle à décortiquer les obsessions ravageuses, en faisant peu à peu mûrir ses personnages, et nous avec elles. 

Girls, six saisons disponibles sur OCS

"Love & Anarchy" (Netflix)

L’une des belles surprises de l’année 2020. Sofie (Ida Engvoll), consultante irascible, belle et branchée, mène une vie rêvée à Stockholm auprès de son mari, réalisateur publicitaire, et leurs deux enfants, dans un superbe appartement. En tout cas, en apparence.

Sa vie bascule lorsqu’elle commence une mission dans une maison d’édition, qu’elle est chargée de moderniser. Là, elle fait la rencontre de Max (Björn Mosten), jeune informaticien un peu mou, insensible à son autoritarisme.

Alors qu’il détient une info embarrassante sur Sofie, Max lui demande de l’inviter à déjeuner, en échange de son silence. Tour à tour, les deux collègues se posent des défis de plus en plus dangereux, instaurant une tension érotique. 

Osée, surprenante, exaltante, Love & Arnachy se distingue par sa propension à embrasser le chaos, et offre un personnage féminin très riche en nuances. 

Love & Anarchy, une saison, sur Netflix

"The L Word" (MyCanal)

LA série de référence suivant les histoires d’amour, et de fesses, parfois compliquées de femmes, cisgenres ou transgenres, lesbiennes ou bisexuelles, actives et accomplies dans le quartier branché de West Hollywood.

Diffusée dans les années 2000, The L Word a permis de donner plus de visibilité à de nouvelles orientations sexuelles et de genres. Si, à l’époque de la sortie, la série était surtout présentée comme étant « provocatrice » et « sexy », elle a dépassé les stéréotypes et est devenue culte pour la communauté lesbienne.

En 2019, une suite a été lancée, intitulée The L Word : Generation Q (Canal+Séries), renouvelée pour une deuxième saison en 2020. Elle a vu le retour de la scénariste et réalisatrice ouvertement lesbienne Marja Lewis Ryan, au poste de showrunner. 

"Friends from College" (Netflix)

Si la plupart des séries tournant autour de l’amour et du sexe se concentrent principalement sur les 20-30 ans, Friends from College tape cette fois chez les quasi-quadra. On suit un groupe d’amis qui se sont rencontrés à la fac, et se retrouvent à New York.

Entre les anciens amants qui trompent ensemble leur conjoint respectif, le couple qui enchaîne les FIV et les galères, l’autre couple qui stresse à l’approche de son mariage et celui au bord du divorce, Friends from College dresse un portrait alarmiste, mais très drôle et sans jugement, de l’amour et du sexe lorsqu’on approche de la crise du milieu de vie. 

Cette série au beau casting (Cobie Smulders, Keegan-Michael Kay, Billy Eichner…) n’aura duré que deux saisons, mais sera suffisante pour égayer vos soirées. 

Friends from College, deux saisons disponibles sur Netflix

"Chewing-gum"

En vivant auprès d’une mère catholique très stricte, pour laquelle sexualité rime avec péché ultime, et coincée auprès d’un petit-ami aussi passionnant qu’un jour de pluie, Tracey est frustrée.

Derrière son énorme sourire et ses gaffes en série, cette jeune Londonienne fantasque ne rêve que d’une chose : ne plus être vierge. L’arrivée d’un voisin mignon (bien qu’un peu bête) révolutionne son petit monde et lui fait penser qu’il est temps de s’émanciper.

Décalée et à rebrousse-poils, Chewing-gum est portée par l’incroyable Michaela Coel, qui s’est depuis illustrée dans un registre dramatique avec la série Black Earth Rising, avant d’être unanimement célébrée pour I May Destroy You (OCS), série puissante sur la reconstruction d’une jeune Londonienne victime d’un viol, inspirée de son propre vécu.

D’abord disponible sur Netflix, Chewing-gum n’est en ce moment présente sur aucune plateforme de streaming.

Chewing-gum, deuxsaisons

"Sugar Rush"

Pour celles et ceux qui avaient moins de 25 ans dans les années 2000, vous avez peut-être regardé Sugar Rush, à l’époque diffusée sur MCM.

Cette série britannique suit Olivia, jeune lesbienne de 15 ans dans le placard, vivant dans la petite ville colorée de Brighton. Son désir s’éveille peu à peu aux côtés de sa meilleure amie, l’incandescente et insolente Sugar. Si cette dernière tourne, au début, l’homosexualité de son amie en dérision, un lien de plus en plus fort les unit. 

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