Musique. Après Columbine, le rennais Saavane veut percer à Los Angeles
Les cours de batterie dès l’âge de 5 ans ont conditionné la carrière artistique de Gabriel Cabanal-Duvillard, alias Saavane, ancien beatmaker pour le groupe de rap rennais Columbine. Aujourd’hui installé à Los Angeles, il travaille dur pour décrocher des projets et se faire une place. Il souhaite aussi aider les Français qui, comme lui, viennent tenter leur chance outre-Atlantique.
Gabriel Cabanal-Duvillard a passé toute son enfance à Liffré, près de Rennes. « J’ai commencé à prendre des cours de batterie à l’école de musique du pays de Liffré, de 5 ans à 19 ans. » Toutes ses semaines étaient rythmées par les cours, les répétitions et les concerts avec l’harmonie junior, puis la grande harmonie. « Dans la grande harmonie, je jouais des timbales, des percussions. Par contre, les 8 mai et 11 novembre, pendant que mes camarades de classe profitaient d’un jour de repos, je devais me lever tôt et jouer La Marseillaise à la caisse claire. »
Avec Columbine
Durant ses trois années de lycée à Bréquigny à Rennes, il monte un groupe de rock dans lequel il joue de la guitare, puis un autre à la batterie. Dans la classe de cinéma au lycée, il côtoie Foda C, Lujipeka et Lorenzo, des noms de scène qui ont ensuite fondé, en 2014, le collectif Columbine.
À la fin du lycée, Gabriel déménage à Paris et, « comme je ne pouvais pas y amener ma batterie, j’ai commencé la musique sur mon ordinateur ». Le concepteur rythmique choisit le pseudonyme Saavane et participe au projet Columbine.
« C’était super cool et inspirant de voir des potes du lycée devenir célèbres. Je leur envoyais régulièrement mes compositions. J’ai participé à trois de leurs albums, les plus populaires sont Mandragore, Enfants terribles et Bart Simpson. Deux sont maintenant disque de platine et disque d’or délivrés. »
En parallèle, sa chaîne YouTube lui permet de vendre ses musiques instrumentales dans le monde entier.
L’Amérique l’attire
En 2018, Gabriel rassemble ses économies et part tenter sa chance à Los Angeles. « J’adore tout ici. Le cadre est magnifique. J’ai l’occasion de prendre des risques, je cherche à innover. »
La concurrence est rude : « Cela me pousse à me dépasser. » Le monde du beatmaking évolue rapidement et fourmille de nouvelles techniques. Gabriel se forme au solfège, sound design, ingénierie sonore et se plaît à dire « je dormirai quand j’aurai 30 ou 35 ans, après avoir remporté deux ou trois Grammys ! »
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Il décroche ses premiers projets
Gabriel Cabanal vient de fêter un placement américain dans l’album de Convolk : « Je suis très fier. J’ai l’impression de faire beaucoup de progrès. » Avec son manager, ils ont plusieurs projets. « Dans les prochains mois sortiront deux clips que j’ai produits et le single d’une artiste américaine avec laquelle nous développons une vision artistique et un projet collaboratif. »
« En France, nous avons bon goût, et une belle culture qui mériterait de rayonner beaucoup plus dans le monde. Ici, je me sens un peu comme un Français venu en éclaireur. Je voudrais servir de plateforme et aider les Français qui veulent tenter leur chance. »
Contact : YouTube : youtube.com/saavane Instagram : instagram.com/saavane
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