#MeTooSport : Près de 400 signalements d'agressions, dont 83 % des victimes sont des femmes
Un an après la libération de la parole sur les agressions sexuelles dans le monde du sport, les chiffres sont effrayants…
Il y a un an, une plateforme pour recueillir la parole de victimes de violences dans le sport, est mise en place. Suite au témoignage de la patineuse professionnelle Sarah Abitbol, accusant son ancien entraineur de viol, le mouvement #MeToo a infiltré le monde sportif. Ce matin, à l’occasion de la Convention nationale de prévention contre les violences dans le sport, un constat est fait, et il est effrayant. En un an, pas moins de 387 signalements ont été faits à la plateforme d’écoute, dont 83 % des victimes sont des femmes, en grande majorité mineures. Les accusations visent 96 % d’hommes, dont 72 % exerçant la fonction d’éducateur sportif. Des chiffres édifiants, qui attendent des solutions tout comme des sanctions, qui elles, tardent à tomber…
« Un travail énorme a été conduit pour sécuriser les procédures d’enquête administrative et garantir que 100% des signalements reçus au ministère entraine une enquête administrative sous l’autorité du préfet de département concerné » @RoxaMaracineanu
La ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracinéanu, a d’ailleurs entamé la signature de conventions, avec des associations spécialisées dans le recueil de la parole de l’enfant, de manière à guider les clubs vers des endroits de discussion sûrs. « Il y a parfois des prises de conscience qui restent lettre morte. Or là, il y a une vraie prise de conscience et une vraie volonté de changer les choses. Alors forcément, ça ne peut pas se faire du jour au lendemain dans toutes les fédérations », souligne le président des “Papillons” à France Inter, une association de protection des enfants, qui fait partie de celles conventionnées. Pourtant, les sanctions se font attendre puisque seulement 191 accusés sur 421 ont été suspendus par leur Préfet. Reste à voir ce que le ministre de la Justice, Eric-Dupont Moretti, compte mettre en place au niveau judiciaire, pour que selon ses mots : « l’activité sportive, en particulier pour un enfant, reste un cadre protecteur d’épanouissement et de confiance ». Une libération de la parole qui, désormais, espère trouver une réponse dans la justice.
Convention nationale de lutte contre les violences dans le sport – "Faire en sorte que l'activité sportive, en particulier pour un enfant, reste un cadre protecteur d'épanouissement et de confiance, et rien d'autre que cela.", @E_DupondM, ministre de la Justice. pic.twitter.com/7aT8ovhqvb
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