Masques FFP2 : des ONG alertent sur certains masques qui contiennent une substance toxique
Les masques permettent de nous protéger les uns et les autres de la Covid-19. Mais certaines protections, en particulier les masques FFP2, contiennent un nanomatériau aux propriétés virucides. Il s’agit du graphène, qui serait « potentiellement toxique » selon quatre ONG. Dans une lettre adressée à la Commission européenne début avril, elles demandent d’interdire ces modèles en Europe.
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Le graphène est un nanomatériau, et plus précisément « un cristal de carbone ». De petite taille, résistant, léger et imperméable, il est de plus en plus utilisé dans plusieurs produits de notre quotidien, notamment dans les équipements électroniques. On peut aussi retrouver ce nanomatériau dans les masques FFP2 car il aurait des propriétés antivirales qui permettraient de lutter contre la Covid-19.
Mais selon quatre ONG, les protections contenant du graphène peuvent présenter un danger pour la santé. Tout est parti d’une photo de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, publiée dans le quotidien allemand Bild en février dernier, sur lequel elle porte un masque FFP2. Ce cliché a suscité la réaction de David Azoulay, responsable de l’ONG Center for International Environmental Law (CIEL). « Sait-elle seulement ce qu’elle a inhalé ? », s’est-il demandé.
Masques FFP2 : les masques contenant du graphène seraient « potentiellement toxiques »
Le CIEL et trois autres ONG, à savoir l’ETC Group, Health Care Without Harm et Women Engage for a Common Future, spécialisées dans la santé environnementale, ont alerté sur la dangerosité des masques contenant du graphène dans une lettre envoyée aux dirigeants de la Commission européenne et du Parlement le 6 avril dernier.
« L’organisme canadien de réglementation de la santé, Health Canada, a rendu un avis urgent le 2 avril 2021, avertissant que les masques contenant des nanoparticules sont potentiellement toxiques et peuvent présenter un risque pour la santé, en particulier pour la santé pulmonaire, puisque les porteurs peuvent inhaler les particules », peut-on lire dans la lettre.
Les ONG ont signalé que l’autorisation de vente de ces masques « non évalués » et « potentiellement dangereux » sur le marché avait « de graves conséquences sur la santé et peut dangereusement ébranler la confiance du public dans le port de masques. »
Les ONG demandent de retirer de la circulation les masques contenant du graphène
« Les masques sont censés assurer la sécurité des citoyens et non les exposer à des risques supplémentaires », a indiqué Jim Thomas, directeur de recherche d’ETC Group. Dans la lettre, les quatre ONG ont demandé aux dirigeants européens d’agir rapidement et de « prendre des mesures urgentes » pour interdire la vente et l’utilisation des masques et des autres équipements de protection individuelle contenant du graphène et d’autres nanoparticules.
Ils leur demandent ainsi de suivre l’exemple du gouvernement canadien qui a rappelé plusieurs produits contenant ce nanomatériau en mars dernier. Selon les organisations, les individus ayant porté ces protections ont déclaré avoir eu des difficultés à respirer et l’impression de « respirer des poils de chat ».
« Tout comme des millions d’écoliers et de travailleurs québécois ont été involontairement exposés à ce matériau potentiellement toxique, nous craignons que de nombreux enfants et adultes en Europe n’inhalent en ce moment même des nanoparticules », peut-on lire dans une publication du CIEL.
Elisabeth Ruffinengo, juriste pour l’ONG Women Engage for a Common Future, a expliqué à LCI que les organisations ne remettaient « pas en question la nécessité de porter le masque. C’est juste dommage qu’en voulant protéger les individus du Covid, on crée une potentielle autre exposition dangereuse. »
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