Marc Almond, le Sinatra des backrooms

Considéré comme un trésor national en Angleterre, et pas seulement par la communauté homosexuelle, Marc Almond, n’est guère plus en France que «le chanteur de Tainted Love». Au pays de Piaf et de l’Hymne à l’amour, qu’il a repris à sa façon en 2017, la discographie de Soft Cell n’est vénérée, au-delà de ce tube planétaire, que par une poignée de fidèles. Quant à ses albums solos, ils sont le plus souvent ignorés, à croire que les Français préfèrent les chansons à boire aux torch songs, ces chansons d’amour exacerbées et malheureuses dont Marc Almond est un spécialiste.

La réédition de son quatrième album solo datant de 1988, accompagnée d’un disque de remixes et de versions rares ainsi que d’un DVD de vidéoclips d’époque, ne changera pas ce constat, mais réjouira les fans du «Sinatra des backrooms». Succédant au plus sombre Mother Fist, hymne moite aux cabarets du Barrio chino de Barcelone avant leur nettoyage, qui reste un des sommets de sa discographie, The Stars We Are est un disque pop et solaire. Parmi les nombreuses chansons taillées pour le succès, c’est la reprise triomphante du Something’s Gotten Hold My Heart de son compatriote Gene Pitney qui fut numéro 1 en Angleterre. Ce n’est pas le seul classique de cet album chaudement recommandé.

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