Maladie du foie gras, êtes-vous concerné ? Faites le test

Cette pathologie se développe à bas bruit. Elle résulte d’une accumulation de graisse dans le foie due à notre mode de vie, qu’il faut corriger pour éviter son aggravation.

Restez informée

Lorsque l’on interroge les spécialistes, ils expliquent volontiers que la NASH est une forme sévère de NAFLD. Gloups… Pour décrypter ce charabia, sachez que l’acronyme NASH (stéatohépatite non alcoolique) désigne une maladie du foie qui fait partie de la famille des NAFLD (non-alcoholic fatty liver disease, en français maladie du foie gras non alcoolique). Et le plus important à retenir concerne bien sûr les conditions d’apparition de ces problèmes à prendre très au sérieux.

On mange trop !

Avant, on bougeait plus et on mangeait moins. Aujourd’hui (et depuis plusieurs dizaines d’années déjà !), nous cumulons une activité physique insuffisante et une consommation excessive de graisses, de sucres et de produits transformés combinant les deux. À la clé : surpoids ou obésité, diabète de type 2… qui dégradent le foie en provoquant une stéatose (plus de 5 % de ses cellules sont remplies de graisses), voire une fibrose (inflammation et cellules qui gonflent : le ballooning) qui peut s’étendre et conduire à la cirrhose ou au cancer du foie.

Maladie du foie gras, un mal silencieux

Le hic, c’est que la majorité des patients ne ressent aucun symptôme. La maladie peut être découverte par hasard, lors d’un bilan sanguin par exemple, mais le plus souvent c’est lorsque le foie est déjà très dégradé que l’on note une perte d’appétit, un gonflement des jambes, une coloration jaune des yeux ou de la peau, une accumulation de liquide dans l’abdomen.

Maladie du foie gras : les bons réflexes

Si on cumule surpoids et diabète, il faut impérativement perdre du poids et maintenir l’effort sur le long terme en cuisinant soi-même avec peu de bon gras (huile d’olive) et pas de sucre ajouté, en contrôlant ses portions, en buvant de l’eau, en bougeant plus quotidiennement. Pour cela, le mieux est de se faire aider par un diététicien-nutritionniste afin de changer progressivement et durablement de mode de vie.

Maladie du foie gras : le test d’auto-évaluation

Calculez tout d’abord votre indice de masse corporelle (IMC) si vous ne le connaissez pas. Pour cela, multipliez votre taille (en mètres) par elle-même et divisez votre poids (en kilos) par le résultat obtenu. Exemple : vous mesurez 1,70 m et pesez 90 kg : 90 : (1,70 x 1,70) = 31,15. Votre IMC est de 31.

Cochez ensuite les cases qui vous concernent :

• Je fais peu d’exercice et je mange trop.
• Je suis en surpoids (IMC entre 25 et 30).
• Je souffre d’obésité (IMC supérieur à 30).
• Je suis en prédiabète (glycémie à jeun élevée).
• J’ai un diabète de type 2.
• Je présente un syndrome métabolique : obésité abdominale + hypertension et/ou cholestérol et/ou glycémie élevée…
• J’ai une forte appétence pour les produits sucrés, le pain blanc, les charcuteries…
• Je ressens une douleur ou un inconfort dans la partie supérieure droite de mon abdomen.

Résultat : Si vous avez coché trois phrases ou moins, votre risque est modéré. Au-delà, il est plus élevé : consultez votre généraliste pour qu’il vous prescrive un bilan sanguin et, au besoin, une échographie du foie.

Merci à Angélique Houlbert, diététicienne-nutritionniste et auteure de « Le régime Nash contre la maladie du foie gras » (éd.Thierry Souccar).

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