Loi sur l'euthanasie : Le vote de l'Assemblée nationale prouve qu'elle aurait pu être adoptée

Hier, le débat sur l’euthanasie a été relancé à l’Assemblée nationale. Malgré de nombreux opposants, un vote conforte l’idée d’un possible changement.

Alors que la France, comme le monde, compte ses morts, un débat vieux de vingt ans a refait surface. Hier à minuit passé, les députés sont sortis de l’Assemblée nationale, après une journée d’échanges houleux sur l’euthanasie. Le texte de loi proposé par Olivier Falorni, du groupe Libertés et Territoires, ouvrant un droit à « une fin de vie libre et choisie » n’a pas pu être étudié dans son ensemble. Et pour cause ! Plus de 3000 amendements, pour la plupart destinés à la contrer le projet, ont sensiblement ralenti le débat, qui n’a pas pu dépasser l’article premier. Pourtant, un élément a donné espoir aux partisans du texte, ainsi qu’aux Français qui sont près de 96 % à être favorables à l’euthanasie.

"Ces feuilles n'ont qu'un but : empêcher l'Assemblée nationale de voter ici, souverainement, voilà ce que c'est !", s'insurge vivement @OlivierFalorni contre les nombreux amendements déposés par quelques députés LR. Ovation sur tous les bancs. #DirectAN #FinDeVie #Euthanasie pic.twitter.com/SenC8ewgZ7

Inutile d’en parler encore; à chacun sa vie, ses maladies et mort, ce n’est pas aux députés de décider si je peux mettre fin à mes souffrances et vie qui m’appartient. Votez enfin le droit à l’euthanasie que les personnes concernés peuvent mourir en dignité comme tous nos voisins

En fin de soirée, les députés ont été amenés à voter pour un amendement de Guillaume Chiche, ancien LREM, qui concernait les points majeurs de « l’assistance médicalisée à mourir ». Résultat : 240 voix pour, 48 contre et 13 abstentions, c’est ce qui a redonné espoirs aux Français et députés défenseurs de l’euthanasie. Malgré l’obstruction qui ne permet pas d’aller au bout du texte, Olivier Falorni s’est félicité d’un « message fort ». Le sujet de la fin de vie reste tout de même tabou pour l’Hexagone, alors que nos voisins Suisses, Belges et Hollandais ont déjà légalisé l’euthanasie et que l’Espagne et le Portugal viennent de légiférer en sa faveur. Un sujet important qui pourrait être au coeur de la future campagne présidentielle.

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