« Little Nightmares 2 », un conte horrifique pour les (grands) enfants

• Quatre ans après le premier jeu, Little Nightmares 2 est disponible depuis jeudi sur PS4/5, Xbox One/Series, Nintendo Swtich, PC et Stadia.
• Il s’inscrit dans l’esprit des jeux plateformes sombres et étranges à la Limbo et Inside.
• Le joueur doit guider Mono, enfant avec un sac sur la tête, dans un monde d’écrans grésillants et de spectateurs zombifiés.

Avec Limbo en 2010, le studio danois Playdead prouvait que le jeu plate-forme ne se résumait pas aux colorés Mario, Sonic ou
Crash Bandicoot, avec son garçon anonyme plongé dans un univers noir et blanc, hostile et étouffant. Succès critique et public, le jeu a donné naissance à plusieurs héritiers spirituels, à commencer par Inside du même studio, mais également Little Nightmares des Suédois de Tarsier Studios. Connus pour le fun Little Big Planet, ils s’aventuraient dans « un monde comme décrit par un enfant effrayé par un cauchemar »,
pour citer le scénariste du jeu, Dave Mervik.

Des peurs d’enfants… et de parents

Little Nightmares 2 reprend le même concept de monde étrange, sinistre, déformé, pas si éloigné d’un film de Tim Burton, Jean-Pierre Jeunet ou David Lynch. Il change juste de héros, et Mono, un petit garçon avec un sac sur la tête, remplace Six, la petite fille au ciré jaune du premier jeu. Mais Six n’a pas non plus disparu, puisqu’elle accompagne Mono, et donc le joueur, de la forêt effrayante où il se réveille à une mystérieuse tour…
5G?

Comme ses aînés, Little Nightmares 2 est volontairement obscur et cryptique sur son histoire, qui se dévoile par touches sans jamais se donner entière. Mais entre ses écrans de télévision grésillants et ses spectateurs zombifiés, il ne fait aucun doute que le titre se veut une critique du tout-écran et du tout-connecté. Plutôt un cauchemar de parents, alors que les autres figures sont plus issues de l’imaginaire et des peurs de l’enfance : des brutes de cour de récré, une maîtresse sadique, un chasseur masqué, un homme filiforme très
Slender Man…

Moments d’effroi et de poésie

Enigmes, poursuites et, petite nouveauté, combats, le joueur doit tout faire pour s’échapper de ce cauchemar éveillé, et il faut le dire, parfois séduisant. C’est le paradoxe, ou le tour de force de Little Nightmares 2. Aux moments d’effroi et de tension, peut succéder un temps de poésie, grâce un jeu d’ombre et lumière, une direction artistique, un tableau vivant… et là, y a des mains qui sortent des murs ! Ahhhh !

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