L’hydrolathérapie, prendre soin de soi avec la quintessence des plantes

Utilisés tant en cosmétique que dans le domaine culinaire, les hydrolats ont aussi une fonction thérapeutique non négligeable dans le domaine de la médecine douce. Et ce, depuis plus de 4000 ans…

La naissance de l’hydrolathérapie

L’hydrolat est une préparation aqueuse aromatique obtenue par distillation de l’eau dans laquelle baigne une substance végétale. S’il est moins connu que sa cousine l’huile essentielle, certaines sources historiques rapportent qu’elles sont en vogue depuis plus de 4000 ans. En Egypte antique, les eaux florales étaient déjà utilisées à des fins cosmétiques ou culinaires. Au XVIIIe, un regain de l’engouement pour les médecines douces propulse les hydrolats à leur apogée. On dénombrait plus de 200 variétés. 

Comme les huiles essentielles, l’hydrolat est obtenu à partir de la distillation d’une plante ou de l’une de ses parties. Au sortir de l’alambic, dans ce que l’on appelle l’essencier, l’huile essentielle correspond aux molécules aromatiques volatiles de la plante, plus légères que l’eau. L’extraction de l’hydrolat se concentre quant à lui sur la partie aqueuse de la préparation. Ils représentent la quintessence de la plante : à peine 0,1 % des principes actifs de cette dernière et de ses molécules aromatiques. Loin d’être leur point faible, c’est ce qui permet aux hydrolats de soigner des parties sensibles du corps telles que les muqueuses ou l’œil…

Les hydrolats, souvent utilisés pour le soin de la peau ou des cheveux, sont aussi de très bons draineurs de fond. C’est pourquoi ils sont de plus en plus privilégiés par les adeptes des médecines douces, car sans danger en auto-médication (et parfaits donc pour les constitutions plus fragiles, comme les enfants, femmes enceintes ou personnes âgées).

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Le nouvel âge d’or de l’hydrolat 

Au cours du temps, seules certaines eaux ont traversé les âges grâce à leurs propriétés cosmétiques, culinaires ou apaisantes : l’eau de rose, de lavande, de fleur d’oranger ou de camomille. Mais aujourd’hui, certaines fleurs et plantes sont distillées tout particulièrement pour en extraire l’hydrolat : le bleuet, la rose, d’hamamélis ou l’achillée en font partie. 

Dans le cadre thérapeutique, la prise d’hydrolat se fait par voie orale, cutanée ou respiratoire, selon le problème que l’on souhaite traiter. Absorbé par voie orale, l’hydrolat aura un effet direct sur l’ensemble du système digestif et sera toujours efficace pour stimuler les défenses immunitaires. On peut aussi faire une cure à base d’hydrolat. Rien de mieux que le long terme pour se soigner en profondeur. Il est conseillé de suivre les doses suivantes : une cuillère à café dans un verre d’eau pour les enfants, une cuillère à soupe dans un verre d’eau pour les adultes, 2 à 3 fois par jour pendant un mois environ. 

Il existe d’autres modes d’administration : sur une compresse, pour soulager des yeux fatigués par exemple, ou en bain de bouche.

Même si les hydrolats resteront toujours plus légers que les huiles essentielles, il n’en reste pas moins que leurs bienfaits sont multiples, variés et ciblés. Bien que ne présentant pas de grandes contrindications, il vaut mieux s’adresser à un aromathérapeute ou un naturopathe pour débuter dans l’utilisation des hydrolats. En cas de doute, renseignez-vous auprès d’un professionnel de santé, notamment en cas de grossesse, pour les plus jeunes ou en cas de traitements médicamenteux.

Comment choisir ?

En hydrolathérapie, chaque essence a sa particularité, de par sa composition et ses “vibrations”. Voici une petite sélection de nos préférés (on ne peut malheureusement pas citer tous les membres de cette immense famille.)

Comme le détaille Danièle Festy, grande spécialiste de l’aromathérapie, dans son ouvrage Ma Bible des huiles essentielles* (Ed. leduc), l’hydrolat de bleuet, assez connu, est efficace en compresse, pour les yeux fatigués. Celui de cannelle, en boisson, est un antiseptique naturel en cas de problèmes intestinaux. L’hydrolat d’eucalyptus facilite quant à lui la respiration, en boisson et en bain de bouche (très pratique en hiver). L’hydrolat de lavande est un calmant, en application cutanée ; celui de menthe est un digestif en boisson ; celui de pin sylvestre est un désinfectant pulmonaire en boisson et enfin, celui de rose de Damas est un anti rougeurs et anti allergique en application cutanée. Bonus : l’hydrolat de verveine est un calmant et anti dépresseur efficace. 

Où les trouver ?

Les hydrolats, de bonne qualité, à usage thérapeutique s’achètent purs (non dilués et sans eau), de préférence bio, sans conservateurs et sans arômes. On les trouve dans certaines pharmacies, dans les magasins bio et sur internet.

* Editions Leduc.s, 552 pages, 24,90 €

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