L’héritier : pourquoi existe-t-il une fin alternative de ce film ?

A l’occasion de la diffusion du film L’héritier dimanche 14 février 2021, à partir de 21h05 sur C8, Télé Star vous dévoile quelle fin alternative de ce long-métrage existe.

Sorti au cinéma en 1973, le film baptisé L’héritier, réalisé par le journaliste Philippe Labro, sera rediffusé dimanche 14 février 2021, à partir de 21h05 sur C8. Porté par Jean-Paul Belmondo, ce long-métrage met en scène le personnage d’Hugo Cordell, un grand patron de la presse et de l’industrie, qui trouve la mort dans l’explosion de son avion, entre Genève et Paris. À Paris, les dirigeants de Globe, l’hebdomadaire français du groupe Cordell, attendent l’arrivée de Bart, incarné à l’écran par Jean-Paul Belmondo, qui est l’héritier de l’empire Cordell. Toutefois, certains n’apprécient pas vraiment le fait que ce dernier soit maintenant à la tête du groupe.

Ce long-métrage fut un succès puisqu’il a récolté plus de 2 millions d’entrées en France. Si Philippe Labro n’a tourné qu’une seule conclusion pour ce film, il existe néanmoins une fin altertive dont le réalisateur a longtemps ignoré l’existence. Dans ce dénouement, le personnage de Jean-Paul Belmondo se fait tirer dessus, mais survit à ses blessures, alors que dans la fin originale, que les spectateurs ont pu voir en salles, il meurt des suites de ses blessures. Lorsqu’il a appris l’existence de cette fin alternative, Philippe Labro a réagi de manière assez virulente.

L’héritier : opinions divergentes entre Philippe Labro et son producteur

"Je ne la connaissais pas mais, si elle existe bien, cette fin alternative est une honte. C’est moi qui ai signé ce film, de A jusqu’à Z, même jusque dans les détails du décor, truffé d’objets à moi, et je peux vous dire que JAMAIS je n’ai voulu faire une autre fin. Quelqu’un a dû récupérer, je ne sais pas comment, des rushes et retrouver une chute où Jean-Paul rouvrait les yeux. Forcément qu’il les a rouverts avant que l’on ne coupe la caméra ! Je n’ai jamais eu aucun doute sur le fait que Bart Cordell devait mourir à l’issue de mon film. Bref, modifier la fin de mon film, quelque part, c’est du travail de faussaire. La personne qui a fait ça n’avait pas le droit de toucher à mon film." a affirmé le réalisateur.

"En revanche, le producteur m’a souvent dit qu’on allait perdre 100 000 entrées avec une fin pareille et qu’il ne fallait pas que Cordell meure car les fans de Jean-Paul ne le supporteraient pas. Moi, je restais arc-bouté sur mon idée et sur la phrase de Fitzgerald qui est prononcée par un journaliste dans le film : ‘Montrez-moi un héros et je vous montrerai une tragédie’. C’était ça la note d’intention du film, je voulais montrer la mort tragique d’un héros en pleine gloire, en calquant son assassinat sur celui de Lee Harvey Oswald par Jack Ruby. Il n’était donc pas question de laisser vivre le personnage, même si, quelque temps après le succès du film, on est venu me proposer une suite, en arguant que le personnage avait pu survivre à son assassinat et que le film commençait à l’hôpital, juste après la tentative d’assassinat" a également ajouté Philippe Labro.

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