Les nouveaux mots amoureux de l’ère Covid
La pandémie du Covid-19 a perturbé l’univers de la rencontre amoureuse. Tellement que les applis de dating Bumble et Happn proposent toutes deux un lexique amoureux en lien avec les nouveaux comportements des célibataires.
Il y a encore un an, on se connectait sur une appli de dating, on swipait (on parcourait les profils), on matchait, on discutait et on se rencontrait (ou pas) dans un bar (ou chez toi). Seulement, en mars 2020, l’annonce d’un premier confinement a changé la donne. Les gestes barrières, le port du masque et les couvre-feu qui ont suivi n’ont cessé de désorienter nos habitudes en matière de dating. Autant le dire : on ne se rencontre plus « comme avant ». Mais comment se rencontre-t-on maintenant ? Quels sont nos comportements, nos appréhensions, nos désirs ? Pour faire le point et parler d’amour à la sauce 2021, les applications de rencontres Bumble et Happn ont étudié nos nouvelles façons de « dater » et établi un dictionnaire amoureux, dictionnaire qui reflète les tendances amoureuses actuelles et pourrait bien servir aux célibataires en quête de vocabulaire et de compréhension.
Parce que le confinement a engendré des ruptures amoureuses : le « CovidDumped »
Le « CovidDumped » signifie « ce n’est pas toi, ce n’est pas moi, c’est le Covid ! », comme l’illustre l’application Happn. Une façon, disons, de mettre la séparation amoureuse sur le dos du coronavirus. Un bon prétexte certes, mais le confinement a pu, en effet, précipiter la fin de certains couples. Selon une étude Ifop réalisée fin avril 2020, 11% des personnes confinées avec leur conjoint souhaitent prendre des distances avec lui après le confinement et 4% envisageaient une rupture définitive. Donc non, ce n’est pas toi, pas moi… C’est nous.
Parce que le nouveau célibataire se sent perdu sur les applis de dating : le « Néo-célibataire »
Sur le marché de l’amour, il y a toujours des « néo-célibataires ». Mais sous l’effet du « CovidDumped », il semblerait qu’un paquet d’individus se retrouvent à errer sur ce marché aux codes singuliers et changeants. Résultat, ces néo-célibataires se disent légèrement perdus puisque totalement novices sur les plateformes de dating, d’après l’appli Bumble. Cette application de rencontre qui donne le « pouvoir » aux femmes s’appuie sur un sondage OpinionWay mené en décembre pour préciser que 61% des célibataires français déclarent ne pas savoir comment explorer les relations amoureuses en ce moment.
Parce que le masque peut cacher de mauvaises surprises : le « Masked bandit »
Le « Masked bandit », comme l’explique l’application Happn, c’est le fait de tomber amoureux d’un individu masqué (parce qu’il affiche des photos de profil masquées ou se pointe au premier rencard masqué) et de déchanter une fois le morceau de tissu tombé. Celui qui se la joue « bandit masqué » profite donc de cet accessoire pour dissimuler une partie de son visage, à moins que le hasard ne fasse bien les choses. Une tendance que l’on appelle aussi le maskfishing et qui, quand on creuse, n’est pas si vicieuse : et si le masque était un moyen de cacher ses complexes, un peu comme quand on choisit de faire l’amour dans le noir pour être plus à l’aise ?
Parce que la perspective de vivre seul peut pousser à offrir ses clés d’appart à la va-vite : le « Tracer »
« Tracer », c’est « aller vite », soit le fait de proposer à son crush de faire toit commun dans le but de ne pas se retrouver confiné seul (des fois qu’un énième confinement nous surprenne). Il s’agit, plus concrètement, de précipiter une installation commune pour partager un plaid et de chouettes soirées, plutôt que de se retrouver seul à mater son plafond. Cette tendance porte également le nom de corona cuffing, le cuffing (tout court) reflétant quant à lui le fait de se caser pour ne pas passer l’hiver en solo.
Parce que les célibataires ont perdu trop de temps en 2020 : le « hardballing », le « panspective » ou encore l’ « apocalypsing »
On peut traduire le terme de hardballing par « droit au but ». Quel rapport avec l’amour ? En 2020, parce qu’il n’a pas été facile de faire des rencontres, les célibataires ont adopté une bonne résolution, celle d’être désormais plus directs et de ne plus tourner autour du pot. En d’autres mots, ils ne souhaitent plus perdre de temps et agissent selon leurs désirs. Ça colle ? Ils foncent. Ça ne colle pas ? Ils passent leur chemin. Un terme que l’on doit à Bumble qui précise que « les célibataires savent désormais ce qu’ils veulent et le disent ». Ce comportement s’inscrit dans la lignée du terme « Panspective » – pour la contraction de pandémie et perspective, qui exprime la décision de prendre sa vie amoureuse en main, selon Happn. On dira alors que l’on est en pleine « panspective ». Et si vous cherchez l’amour coûte que coûte, au point de prendre des risques sanitaires démesurés, vous tombez dans l’apocalypsing.
Parce qu’on ne roule pas une pelle à n’importe qui en ces temps de pandémie : le « Vaccin Dater »
A l’inverse, s’il est important pour vous de limiter les rencontres aux personnes certifiées sans-Covid-19, vous tombez dans le « Vaccin Dater ». Le principe, une question préliminaire à tout rendez-vous : « Est-ce que tu es vacciné ? » Parce que si ce n’est pas le cas, pas dit que l’on se rencarde tout à l’heure. Si cette question n’est pas encore de la partie, elle pourrait bientôt s’infiltrer dans nos chats. Ou comment, finalement, le passeport vaccinal vaudra aussi pour un rendez-vous amoureux.
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