Les mammifères seraient capables de s'oxygéner par l'anus en cas d'urgence
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Selon une étude japonaise, des mammifères auraient la capacité d’absorber de l’oxygène avec leur anus en cas de détresse respiratoire.
L’étude publiée le 14 mai et menée par des chercheurs de la Medical and Dental University de Tokyo prête à sourire « mais en considérant le rôle clinique qu’elle peut jouer et les données présentées, l’EVA [ndlr. l’acronyme anglais pour désigner le fait d’utiliser son anus pour s’oxygéner] émerge comme une thérapie prometteuse qui mérite l’intérêt de la communauté scientifique et médicale », souligne Caleb Kelly, membre de l’école de médecine de l’université de Yale dans les colonnes du New York Times.
Eviter l’utilisation des respirateurs
Car selon les travaux de ces chercheurs japonais publiés dans la revue scientifique Med, ce procédé d’oxygénation pourrait aussi s’appliquer aux humains en cas de détresse respiratoire pour minimiser le besoin de ventilation mécanique à l’aide d’une machine, comme ce fut le cas lors de la crise sanitaire du coronavirus. Une alternative efficace en cas de pénurie de respirateurs et pour éviter les éventuelles lésions pulmonaires causées par la pression qu’exerce la machine.
Pour mener cette étude, l’auteur principal de l’étude, Ryo Okabe, s’est appuyé sur le fait que « le rectum a un maillage de fins vaisseaux sanguins juste sous la surface de sa paroi, ce qui signifie que les médicaments administrés par l’anus sont facilement absorbables dans la circulation sanguine », explique-t-il dans la revue Med.
Oxygéner le sang par le côlon
Si les scientifiques savent déjà que des animaux sont capables de respirer par leurs intestins en cas d’urgence respiratoire comme certains poissons, les concombres de mer ou les araignées, ils sont en effet parvenus à démontrer que, dans des conditions expérimentales, certains mammifères tels que des cochons, des rats et des souris étaient également aptes à oxygéner leur sang via le côlon.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont introduit de l’oxygène sous la forme gazeuse ou liquide dans les intestins de mammifères ayant souffert d’asphyxie ou d’un manque d’oxygène. Les résultats ont montré que les animaux survivaient beaucoup plus longtemps que ceux n’ayant pas reçu ce traitement.
De l’oxygène à l’état gazeux ou liquide
Les scientifiques ont d’abord préparé les parois du rectum en réalisant des frottements dans le but de causer une inflammation. Une manière efficace d’augmenter le débit sanguin et donc l’acheminement de l’oxygène. De l’oxygène gazeux a ensuite été introduit dans l’anus des animaux, dont la plupart ont survécu durant au moins 50 minutes.
Conscient qu’un traitement nécessitant une abrasion de la muqueuse intestinale n’était pas réalisable chez des humains, les chercheurs japonais ont expérimenté l’introduction d’un liquide oxygéné – la perfluorodécaline – par l’anus. Les souris ayant reçu le produit ont montré une amélioration de la pression d’oxygène dans le sang et étaient plus actifs après la perfusion. Des résultats encourageants également observés chez les porcs et les rats.
Imaginer une nouvelle manière de traiter la détresse respiratoire
« Les patients en détresse respiratoire pourraient voir leurs besoins en oxygène fournis grâce à cette méthode pendant que leur maladie est soignée », explique l’un des co-auteurs, Takanori Takebe.
Si les scientifiques ont précisé que les résultats ne permettaient pas encore d’affirmer que cette technique est efficace sur les malades du Covid-19 en raison « d’un certain nombre de pathologies différentes impliquées », elle ouvre l’esprit sur un nouveau mode de traitement permettant d’éviter les lésions pulmonaires induites par l’utilisation des respirateurs.
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