Les femmes atteintes de SOPK ont un risque élevé de mortalité précoce
En France, le SOPK – pour syndrome des ovaires polykystiques – touche près de 10 % des femmes. Troublant le cycle menstruel, la pilosité ou le métabolisme, il exposerait les femmes atteintes à des risques élevés de diabète, de dépression et de cancer de l’endomètre.
Mais plus grave encore : selon une étude présentée ce dimanche 11 juin à la réunion annuelle ENDO 2023, les femmes atteintes du SOPK présenteraient un risque accru de mortalité dû à une tumeur, une maladie endocrinienne, nutritionnelle, métabolique ou cardiovasculaire. D’après la recherche, ces femmes mourraient aussi plus jeunes que les autres.
Un risque 47 % plus élevé de mourir à un jeune âge
Ces résultats sont le fruit d’une recherche menée sur 9 839 femmes atteintes du SOPK et 70 705 témoins. Entre 1969 à 2019, 1 003 témoins sont décédées, contre 1 177 femmes atteintes de cette pathologie hormonale, soit un risque accru de 47 %.
Plus précisément, avec un SOPK, la mortalité par maladie cardiovasculaire augmenterait de 67 % et celle dû aux tumeurs, de 38 %. Elles avaient également trois fois plus de risque de décès dû au diabète ou à une infection pulmonaire. D’après l’étude, ces dernières sont globalement décédées plus jeunes que les femmes de l’autre groupe.
Selon Terhi Piltonen, co-auteur de l’étude et chercheur à l’Université d’Oulu et Hôpital universitaire d’Oulu (Finlande), ces découvertes mettent en évidence « la nécessité d’améliorer la prise en charge du diabète, des infections pulmonaires et des maladies cardiovasculaires pour prévenir la surmortalité des femmes atteintes du SOPK. »
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