Les archéologues déterrent une cité antique oubliée, ruine d'une civilisation ancienne très puissante

Cette exploration jette une lumière rare sur le “Royaume perdu” d’Axoum, dans les plateaux poussiéreux nord de l’Éthiopie. Une ancienne cité enterrée et oubliée, habitée il y a plus de 1.400 ans, a été redécouverte par les archéologues. “C’est ce qui est génial en Éthiopie, s’enthousiasme l’archéologue Michael Harrower, de l’Université Johns-Hopkins (États-Unis), cité par le NewScientist. En Grèce et à Rome, de nombreux endroits ont été explorés et étudiés, il n’y a donc plus beaucoup de découvertes de grandes villes anciennes”.

Cette citadelle, décrite dans la revue Antiquity de décembre 2019, était à l’époque le théâtre de vie d’une civilisation nord-africaine ancienne relativement peu connue, pourtant très puissante en son temps : l’Empire aksoumite. Elle a dominé l’Afrique de l’Est d’environ 80 av. J.-C. à 825 ap. J.-C., et commerçait ainsi avec les principales puissances de l’époque, l’Empire romain, l’Empire perse et l’Empire chinois.

“Beta Samati”

Sa capitale, aussi dénommée Axoum, existe toujours et est célèbre pour ses grands obélisques en pierre. Mais il reste peu de vestiges de cette civilisation. Ce que savent les chercheurs, c’est qu’elle a été précédée d’une société dite “pré-aksoumite”, dont le nom reste inconnu. Elle se serait basée autour du village de Yeha, dans le nord de l’Éthiopie. C’est pour cette raison que l’équipe de scientifiques a arpenté ses environs.

Après avoir discuté avec la population locale, elle a commencé à creuser une colline bordant un village. Elle y a déniché des murs en pierre, les restes de bâtiments, de maisons et d’ateliers sur les 14 hectares de ce qui s’est finalement avéré un tell — soit un monticule créé par des ruines. La ville a été appelée Beta Samati, la “maison d’audience” dans la langue locale, le tigrigna.

Cette découverte est très importante pour Jacke Philipps, de l’École des études orientales et africaines de Londres (Angleterre), également cité par le site : “La plupart des sites connus d’aksumite et de pré-aksumite sont de vieilles excavations, conduites à la hâte et mal publiées selon les normes d’aujourd’hui”.

Vidéo: FEMME ACTUELLE – « On fabrique des monstres » : la remarque étrange de Magali Ripoll dans « N’oubliez pas les paroles » (Femme Actuelle)

  • La présidente du Musée d’Orsay confie sa «joie» à la veille de la réouverture des lieux culturels

    Le Figaro

  • 5 000 migrants atteignent l'enclave espagnole de Ceuta en une seule journée

    KameraOne

  • Emmanuel Macron appelle à un «cessez-le-feu le plus rapide possible» dans le conflit au Proche-Orient

    Le Figaro

  • Démographie: l’immigration est-elle la solution?

    Le Figaro

  • Hôpital: des infirmiers anesthésistes manifestent à Marseille

    Le Figaro

  • Tourisme: les premiers voyageurs arrivent au Portugal après la levée des restrictions sanitaires

    Le Figaro

  • Gaza: l'UE juge «extrêmement préoccupante» la destruction des bureaux de médias

    Le Figaro

  • Séparatismes: «Cette loi a le mérite d'exister mais ne sera pas suffisante», prévient François Pupponi

    Le Figaro

  • France Médias Mondes lance Entre, média européen vidéo dédié aux jeunes

    France 24

  • Un satellite en contreplaqué bientôt lancé en orbite

    KameraOne

  • Tourisme: après 12 derniers mois «très difficiles pour l'industrie du transport aérien», le PDG de Ryanair reste «optimiste»

    Le Figaro

  • A l'hôtel comme au ciné : à Paris, un nouveau complexe hôtelier dédié au 7ème art

    France 24

  • Une montagne russe tombe en panne, 22 passagers secourus

    KameraOne

  • Un garçon de 9 ans fait une virée sur un tapis roulant à bagages

    KameraOne


  • La présidente du Musée d’Orsay confie sa «joie» à la veille de la réouverture des lieux culturels
    Laurence des Cars, présidente du Musée d’Orsay et du Musée de l’Orangerie, était l'invitée de radio classique mardi 18 mai 2021. Elle a exprimé sa joie pour les équipes de ces deux musées «qui n'ont cessé de se mobiliser» malgré une perte de 10 millions d'euros ces quatre derniers mois.


    Le Figaro


  • 5 000 migrants atteignent l'enclave espagnole de Ceuta en une seule journée
    Des milliers de migrants sont parvenus lundi à atteindre l'enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc voisin, en arrivant par la mer ou par voie terrestre. Il s'agirait selon les autorités du plus grand nombre de migrants à être entrés en Espagne en une seule journée.


    KameraOne


  • Emmanuel Macron appelle à un «cessez-le-feu le plus rapide possible» dans le conflit au Proche-Orient
    À l’issue d’une conférence internationale d’aide au Soudan, Emmanuel Macron annonce avoir discuté avec le président égyptien d’une médiation visant à obtenir un cessez-le-feu dans le conflit qui oppose Israël et les Palestiniens. Le chef de l’État souligne par ailleurs que cette médiation égyptienne, «pourrait restaurer la confiance à court terme».


    Le Figaro

VIDÉO SUIVANTE

Des révélations historiques

La datation par carbone 14 situe la ville entre 771 av. J.-C. à 645 ap. J.-C. Beta Samati était donc habitée donc pendant la période pré-aksoumite, mais également pendant l’essor du Royaume d’Axoum… jusqu’à son mystérieux déclin. Pour les chercheurs, ces données sont particulièrement significatives : les colonies pré-aksumites n’auraient pas été abandonnées lorsque l’empire a émergé. Il n’y a aurait donc pas eu de rupture politique marquée entre les deux civilisations, comme suspecté auparavant.

Un grand bâtiment rectangulaire, probablement une basilique de style romain, a aussi été identifié dans l’ancienne ville enterrée. Dans l’Empire romain, celles-ci étaient utilisées pour l’administration publique et les tribunaux, avant de devenir des lieux de culte chrétien. De son côté, Axoum avait une religion polythéiste — influencée par les traditions du royaume Saba, l’actuel Yémen — avant sa conversion au christianisme au IVe siècle par le roi Ezana. C’est du moins ce que la tradition éthiopienne relate. En fait, la découverte de la basilique confirme que la présence chrétienne au nord-est d’Aksoum est arrivée très précocement. Les archéologues ont aussi retrouvé un pendentif en pierre marqué d’une croix.

À la croisée des chemins

Par ailleurs, les scientifiques savent depuis longtemps qu’Axoum était une civilisation commerciale majeure, grâce à sa position idéale — à proximité de la mer Rouge et de la route commerciale vers l’Inde. Elle exportait notamment de l’or, de l’ivoire, des éléphants et des babouins.

Des objets trouvés à Beta Samati confirment ces échanges et mélanges d’influences étrangères. Des amphores (récipients) d’Aqaba — l’actuelle Jordanie — et une perle de verre de l’est de la Méditerranée ont été déterrés. Une bague ressemblant à un bijou romain, avec néanmoins quelques nuances, montre même qu’ils adaptaient les conceptions romaines à leur propre culture.

“De plus amples recherches sont nécessaires pour révéler l’histoire et les interconnexions complexes du site”, concluent les archéologues dans leur étude. Ils prévoient de retourner d’ici peu à Beta Samati, pour obtenir à travers leurs fouilles davantage d’informations sur cette société complexe, encore bien mystérieuse.

Source: Lire L’Article Complet