Le vrai du faux : sous le soleil exactement

Filtres solaires, photosensibilisation, acné et exposition aux rayons… Testez vos connaissances avec notre quiz.

Une peau réactive est plus fragile face aux UV

Vrai et faux

Ce type de peau, qui réagit de façon anormale aux agressions extérieures, ne présente pas de fragilité spécifique au rayonnement ultraviolet. Cependant, la majorité des personnes à la peau réactive ont aussi une peau fine et claire, qui correspond à un phototype 1 ou 2.

Petit rappel : la classification des phototypes dépend de la production de mélanine, un pigment protecteur naturel qui s’adapte au rayonnement solaire. Elle est produite par les mélanocytes. En d’autres termes, plus on a un phototype faible, moins on produit de mélanine, et plus on a besoin de se protéger du soleil en adoptant de préférence des produits solaires dédiés aux peaux réactives et dotés d’un indice de protection élevé.

On peut guérir d’une acné grâce aux expositions solaires

Faux

L’acné est une dermatose avec une composante inflammatoire. Le soleil ayant une action anti-inflammatoire, les boutons rouges disparaissent en effet pendant les vacances. Sous l’effet des UVA, la peau s’épaissit et les glandes sébacées se ferment. Gare à l’effet rebond à la rentrée : on est sujet à une poussée d’acné dont on se serait bien passé ! Si vous avez une peau grasse et/ou acnéique, optez pour des produits solaires ciblant cette problématique : leur texture est légère et non comédogène et ils recèlent en plus souvent des actifs limitant la formation de microkystes…

L’alcool présent dans les parfums est photosensibilisant

Faux

L’alcool présent dans les parfums est photosensibilisantL’alcool ne présente pas ce risque, mais induit un dessèchement qui pourrait agresser les peaux les plus sensibles. La photosensibilisation est quant à elle due à la réaction des rayons UV à une substance sensible présente au niveau de la peau. Résultats : la peau rougit et brûle ; des taches brunes (durables, voire délébiles) surviennent. Certaines huiles essentielles contenant des molécules à risque comme les furocoumarines (citron, bergamote, pamplemousse, orange douce…) sont à bannir au soleil. Quid des eaux fraîches aux effluves d’agrumes ? Les parfumeurs parviennent à éliminer ces molécules toxiques de leurs formules. La mention « non photosensibilisant » figure parfois sur l’emballage. Dans le doute, pschittez votre fragrance préférée sur vos vêtements.

Après tout acte esthétique, on doit éviter le soleil pendant plusieurs semaines

Vrai et faux

Pour les peelings à base d’acides de fruits ou à l’acide trichloroacétique (TCA), l’éviction solaire est minimum d’un mois. S’agissant des lasers pour traiter la couperose, elle est d’environ quinze jours. Ces traitements sont plutôt réalisés en automne-hiver. En été, le fort rayonnement ultraviolet risque en effet d’irriter la peau et de provoquer des taches pigmentaires. Cela dit, si vous faites un peeling au début de l’automne (et que l’ensoleillement est encore généreux), soyez vigilant. Dans tous les cas, suivez les recommandations de votre dermatologue/médecin esthétique. Quant aux injections d’acide hyaluronique et de toxine botulique, elles ne nécessitent aucune éviction solaire. Dans tous les cas, appliquez une crème réparatrice et apaisante sur les zones où la peau a été irritée.

Lorsqu’on applique un solaire SPF 50, on est protégé 4 heures minimum

Faux

On doit en renouveler l’application toutes les 2 heures et après chaque baignade. Petit rappel : l’acronyme SPF signifie “sun protection factor”. Il correspond au taux de protection contre les UVB(responsables des coups de soleil et impliqués dans la survenue de cancers cutanés). Ainsi, avec un produit indice 50 (élevé), on mettra 50 fois plus de temps à attraper des coups de soleil que si l’on n’avait rien appliqué. Concrètement, l’application régulière d’un écran solaire avec SPF élevé diminue le risque de coups de soleil, de vieillissement accéléré de la peau et de cancers cutanés. Il existe deux types de filtres solaires : les filtres organiques (une trentaine autorisée) et les minéraux. Les produits solaires formulés avec les seconds présentent l’avantage d’être mieux tolérés par les peaux très sensibles, même si leur application laisse encore des traces blanches sur la peau.

Merci à la Dre Marina Alexandre, dermatologue et consultante La Roche-Posay.    

ÉGLANTINE GRIGIS

       

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