Le tourbillon, cette tradition horlogère qui obsède les manufactures depuis 220 ans
Des premières cages aériennes signées Breguet à la haute voltige de Purnell, retour sur cette complication horlogère essentielle qui obsède les manufactures horlogères depuis 220 ans.
Nul besoin d’être expert en horlogerie pour se sentir hypnotisé par le cœur battant d’un tourbillon. Une jolie cage à ciel ouvert qui laisse voir le mécanisme opérer à même le cadran et que l’on retrouve désormais aussi bien sur des grandes complications masculines (Breguet, Jaeger-LeCoultre, Audemars Piguet…) que sur des féminines (à l’image de la Serpenti Seduttori de Bulgari). Toujours en vogue donc, et pourtant, c’est un des plus anciens tours de force de l’horlogerie suisse.
Néo classique
Montre Classique Tourbillon Extra-Plat Squelette 5395 de Breguet.
Flashback, c’était en 1801. L’année où Breguet fit breveter le coup d’éclat pensé par Abraham-Louis Breguet pour compenser les effets de la gravité en soixante secondes. Une protection légale qui ne courrait que sur dix ans, laissant l’opportunité à de nombreuses manufactures de s’emparer de ce joyau. Qu’importe car tous ont loué le génie de son créateur, grand passionné de mathématiques et de physique à qui l’on doit aussi les premières montres permettant de lire l’heure au toucher ou une pendule capable de remettre à l’heure une montre placée en son sommet. Avec son tourbillon, Breguet impose une même justesse quelle que soit la position, verticale ou horizontale, de la montre.
Avant-garde radicale
Montre Escape IIS Treasure de Purnell.
Si chaque manufacture a tenté de repousser les limites du tourbillon en accélérant ou ralentissant sa course, ou en le corsant d’un gyrotourbillon ou d’une version au triple axe, il est une jeune manufacture qui excelle à en renouveler les codes : Purnell. Une maison jeune, car si le fondateur historique s’était pris de passion pour cette invention horlogère pendant la première guerre mondiale, c’est sous l’égide de son PDG actuel, Maurizio Mazzocchi, que la toute nouvelle maison Purnell franchit le cap de la haute horlogerie. Dans son viseur, des petites séries de spécimens rares racés, forgés au choix dans des matières high-tech ou taillées dans l’or et les diamants. Une seule constante, la présence d’un tourbillon, ou plutôt d’un « sphérion ». Voire même le « double sphérion » sur la montre Escape II. Un petit précis de haute horlogerie signé par l’expert Éric Coudray qui permet d’atteindre une vitesse rare, trois fois plus rapide que les autres. Un joli clin d’œil à la créativité inépuisable d’Abraham-Louis Breguet.
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