Le tour du monde en courant pour les femmes : le super défi de la Française Marie Leautey

Marie Leautey, 42 ans, est une sportive accomplie. Elle parle 4 langues, a vécu en Ecosse, en Suisse, en Angleterre, en Allemagne, en Grèce, et réside depuis 2012 à Singapour. Le 6 décembre 2019, elle a quitté le pays pour sillonner seule les routes du globe à pied. Son but : faire le tour de la planète en courant, et réaliser l’équivalent de 650 marathons.

Un chiffre rond qui correspond à l’un des dix critères établis par la Worlds Runners Association pour que sa performance soit « validée » par l’organisme, précise France 3 Normandie, qui a interviewé la quadragénaire. Ces derniers jours, après 9 600 kms parcourus, elle est arrivée sur le sol de la région du nord de la France, accompagnée de la « poussette » qui contient son matériel. Le 8 janvier, ses pas l’ont menée à Evreux, le 9 janvier à La Neuville-du-Bosc, puis elle a rejoint Rouen, ville dont elle est originaire, le lendemain.

De quoi susciter un engouement certain parmi les habitant·e·s de l’agglomération, et permettre à quelques courageux·ses de braver le froid pour l’acclamer ou la rejoindre sur le bitume. Notamment Serge Girard, rapporte Actu.fr, le seul homme à avoir traversé tous les continents de la planète en courant, et Alexis Hanquinquant, champion du monde de paratriathlon.

Le maire de @rouen, @NicolasMayerNMR est venu l’accueillir. pic.twitter.com/BLsyA1VlqM

Engagée pour les droits des femmes

« Faire le tour du monde est une expression de ma liberté, ma joie d’être en vie ainsi qu’une réponse à ma curiosité et à mon envie d’aventure », décrit Marie Leautey aux journalistes de France 3 Normandie. « Il n’y a pas de meilleure façon pour moi de découvrir et rencontrer. Avec le Covid, j’ai pris du retard, je reste en Europe mais je découvre aussi beaucoup sur la France. »

Prochaine étape : la Belgique, et avec un peu de chance, l’Asie dès le mois de mars.

L’autre motivation qui lui donne l’envie de continuer au quotidien, c’est le combat qu’elle porte à chaque foulée. Celui pour les droits des femmes. Une cause inspirée par sa grand-mère, féministe engagée, à laquelle elle contribue via ce challenge en espérant transformer chaque kilomètre en un dollar de don à l’association Women for Women, qui oeuvre auprès des survivantes de guerre. Soit la somme rondelette de 22 000 euros environ récoltée à l’aide d’une cagnotte ouverte à tou·te·s.

« Il y a des régions dans le monde où la vie est très différente de la mienne, où les femmes ont vécu des choses inimaginables. Des choses que personne ne devrait jamais avoir à vivre. Aujourd’hui, et à chaque étape de mon voyage, je veux être solidaire de ces femmes », confie la marathonienne. Des mots sincères, qui rendent son épopée d’autant plus inspirante.

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