Le suricate, petit animal à l'organisation sociale fascinante
Célèbre petit mammifère d’Afrique, le suricate est un animal captivant. Tant par son mode de vie que par sa faculté d’adaptation à l’environnement qui l’entoure.
Les Herpestidés, dits Herpestidae, sont une famille de carnivores féliformes plus communément appelés « mangoustes ». A l’intérieur de cette famille constituée d’une trentaine d’espèces se trouve le suricate (Suricata suricatta), un animal à part puisqu’il est la seule espèce du genre Suricata.
Ce dernier mesure en moyenne 20 à 25 cm – dont la queue peut, elle aussi, avoisiner les 25 cm – et ne pèse pas plus de 1 kg. Présent en Afrique australe, le suricate est un animal diurne, que l’on retrouve dans des milieux arides, où le sol est suffisamment solide pour qu’il puisse y construire ses terriers.
Les suricates naissent sourds et aveugles
Après 11 semaines de gestation, les femelles suricates donnent naissance à leurs bébés. Leurs portées comptent, en moyenne, 1 à 5 petits. Des petits qui naissent alors sourds et aveugles ! Plusieurs semaines durant, le temps que leurs sens se développent, ces derniers restent donc à l’abris, dans le terrier familial. Puis, progressivement, apprennent à découvrir le monde extérieur, mais toujours sous surveillance.
On les dit immunisés contre le venin des serpents et des scorpions
Omnivores, les suricates se nourrissent notamment de baies et d’insectes, mais aussi de scorpions et de petits reptiles. Si bien qu’on les dits immunisés contre leur venin. Ce qui n’est ni totalement vrai, ni totalement faux.
Les suricates ne sont pas immunisés à proprement parler contre le venin des scorpions ou des serpents, mais ils sont, en revanche, bien plus résistants par rapport à d’autres animaux. Qui plus est, leur rapidité, leur agilité, et leur peau épaisse, sont des atouts redoutables en cas d’attaque !
La couleur des suricates varie selon l’endroit où ils vivent
Beige, et parfois légèrement grisé, le pelage des suricates est parsemé de petites zones d’ombre : autour des yeux, sur le bout de la queue et sur le dos, en bandes horizontales. Toutefois, la couleur de leur pelage varie en fonction des zones d’Afrique australe où ils vivent. Selon l’aridité de la zone où ils se trouvent, celui-ci sera plus ou moins clair ou foncé.
Ils vivent en communauté et se répartissent les tâches
Les suricates vivent dans de grands groupes familiaux, au sein d’une même colonie. Leur communauté peut ainsi s’étendre à une cinquantaine de membres. Quand certains guettent la présence d’éventuels prédateurs autour de leur territoire, d’autres cherchent de la nourriture. Car il est en effet difficile d’avoir le regard porté au sol et de vérifier, en même temps, le danger qui rode. Et lorsque les parents d’une portée sont absents pour surveiller leurs petits, certains membres du groupe jouent alors les baby-sitters.
Enfin, lorsque plusieurs femelles donnent naissance à leurs bébés en même temps, il arrive que ces dernières allaitent les petits du groupe sans faire de distinction.
Les suricates marquent leur territoire grâce à leurs glandes anales
Dotés de glandes anales très puissantes, les suricates déposent leur odeur autour de leur territoire en se « frottant » à des endroits stratégiques, mais également en y déposant leurs déjections (que leurs glandes rendent alors très odorantes). De cette façon, quiconque ose s’aventurer aux abords du territoire où sont creusés leurs terriers est averti de leur présence, et sait qu’il n’est pas le bienvenu !
Le cri des suricates diffère en fonction du danger qui rode
Surnommé « la sentinelle du désert », le suricate est un guetteur redoutable ! Perché sur les hauteurs de son territoire, il se dresse sur ses deux pattes arrière pour surveiller le mal qui rode (rapaces, serpents et autres prédateurs). Ses yeux lui permettent ainsi de guetter à plus de 2 km de distance.
En cas de danger, le suricate prévient le reste de la colonie en poussant un cri. Un cri qui varie en fonction du type de prédateur et de la distance de ce dernier. Au total, le suricate possède une trentaine de cris dans son répertoire, permettant ainsi aux membres du groupe de s’adapter à la menace et de se protéger de la bonne manière.
Selon la taille du prédateur, c’est ensemble qu’ils tentent de se défendre, et après la victoire, c’est également ensemble qu’ils se félicitent en se câlinant les uns et les autres.
Ils seraient les mammifères les plus meurtriers
Alors oui, à première vue, les suricates sont des petits mammifères tout à fait attendrissants. Mais selon une étude réalisée en 2016 par une équipe de chercheurs espagnols, et publiée dans la revue Nature, les suricates seraient aussi les mammifères les plus meurtriers en termes de violence intra-espèce ! Et ce, devant les lions, les loups, ou encore les ours, avec un taux de 19,36% de mort causée par un autre membre de son espèce. Sympa.
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