Le psoas-iliaque, ce groupe musculaire dont vous devriez particulièrement prendre soin
Nous sollicitons ce groupe musculaire au quotidien, pour nous tenir droit, nous mouvoir. Si on le néglige, il peut gâcher nos journées en entraînant des douleurs en bas du dos, au niveau des hanches, des genoux. Petit précis de soin à suivre d’urgence en ces temps de télétravail et de stress.
Le corps humain abrite plus d’une centaine de muscles. Parmi eux, il en est un dont il faudrait particulièrement et fréquemment se soucier : le psoas-iliaque. Son nom vous est peut-être inconnu et pourtant, ce groupe musculaire qui relie la colonne vertébrale aux jambes, joue un rôle capital dans notre bien-être physique et psychique.
En vidéo, douze bonnes habitudes pour rester en forme
Indispensable au mouvement
En médecine ayurvédique, certains vont jusqu’à l’appeler «muscle de l’âme». Si la praticienne Sylvie Verbois souligne que le terme est discutable, elle précise néanmoins que «le psoas-iliaque est relié aux hanches. Ces dernières étant considérées comme un lieu de passage des expériences de vie (joies, erreurs, abandons…), on dit qu’une douleur ressentie à ce niveau est signe d’une non-acceptation du présent», estime-t-elle.
Aucune donnée scientifique n’atteste de cette idée. En revanche, sa localisation et sa fonction font effectivement de lui un muscle indispensable au mouvement au quotidien, la marche, la course… «Le psoas se pose sur la partie avant des vertèbres lombaires, l’iliaque s’insère lui sur la face interne du bassin, définit le masseur-kinésithérapeute Yener Kilic. Les deux se rejoignent pour former un tronc commun et s’introduire sur le fémur».
Il est ainsi essentiel pour fléchir la hanche, lever le genou, stabiliser le bassin. Il permet également de stabiliser la colonne vertébrale assurant notre posture et notre démarche. Le petit psoas «complète l’action du grand pour emmener le bassin vers l’avant, ajoute le médecin du sport Jean-Christophe Miniot, bien que presque la moitié de la population ne le possède pas et que certains l’ont d’un côté et pas de l’autre».
«Le psoas-iliaque entraîne des douleurs chroniques, alors de fait, il a un retentissement psychique», indique le médecin du sport. La cause des douleurs ? La sédentarité. «Quand il est très peu sollicité, le psoas se contracte, mentionne Samuel Urtado, ostéopathe et professeur de yoga. Cela entraîne des douleurs dans le bas du dos, comme des lumbagos ou des hernies discales. La majorité des personnes souffrant du bas du dos ont un psoas trop tendu». En le négligeant, on peut également s’exposer à des douleurs «à la hanche, aux genoux ou encore de déchirures», complète Sylvie Verbois.
En prendre soin
Pour le chérir, il est primordial de bouger le plus possible et de l’étirer. Pour ce faire, on opte pour l’exercice de la fente avant. Après avoir fait un grand pas vers l’avant avec sa jambe gauche, on fléchit cette dernière pour que le genou forme un angle de 90°, et on pose le genou droit à terre. On reste ainsi quelques secondes en sentant l’étirement. On effectue ensuite le même mouvement de l’autre côté.
Pour le renforcer, «toutes les activités sportives qui sollicitent de plier la jambe semblent adaptées, en particulier la natation et la danse, indique l’ostéopathe Samuel Urtado. Pour l’assouplir, le yoga, reste une bonne pratique. Dans de nombreuses postures, il y a une ouverture des hanches, cela stimule le psoas-iliaque». Sylvie Verbois conseille également l’huile d’arnica et l’huile essentielle de lavandin super pour des massages. Enfin, si des douleurs persistent, on file consulter un kinésithérapeute ou un ostéopathe.
* Initialement publié en février 2020, cet article a fait l’objet d’une mise à jour.
Source: Lire L’Article Complet