"Le Cinquième Élément" : la scène culte où Leeloo découvre les atrocités commises par les Hommes
« Le Cinquième Élément » est sans doute l’un des films les plus connus de Luc Besson. Sorti en 1997, il rencontre un succès immédiat et remporte plusieurs Oscars : meilleur réalisateur pour Luc Besson, meilleure photographie et meilleurs décors.
Devenu culte, il est possible de le voir, revoir, ou re-revoir, ce mardi 20 avril 2021 sur France 2 à 21h05. L’occasion de revenir sur l’une des scènes les plus marquantes du film.
Attention, si vous ne l’avez jamais vu, ce papier contient des spoilers importants.
Le Cinquième Élément, ou l’éternel combat entre Bien et Mal
L’intrigue, portée par Bruce Willis, Milla Jovovich et Gary Oldman, commence en Égypte, en 1914. Des extraterrestres, les Mondo-Shawan, viennent récupérer quatre pierres et un sarcophage, soit les cinq éléments qui permettent de venir à bout du Mal.
En 2263, une entité inconnue menace la galaxie d’anéantir toute forme de vie. Les Mondo-Shawan reviennent alors avec les éléments, mais tombent dans une embuscade menée par les hommes de Jean-Baptiste Emmanuel Zorg (Gary Oldman).
Pour le cacher, des scientifiques parviennent à donner vie au cinquième élément, l’Être parfait, Leeloo (Milla Jovovich). Elle est l’incarnation du Bien et aussi celle qui va pouvoir sauver l’humanité. Mais celle-ci s’échappe du laboratoire et tombe (littéralement) dans le taxi volant de Korben Dallas (Bruce Willis), un ancien membre des Forces Spéciales. Conscients du danger qui les guettent, le Père Vito Cornelius (Ian Holm) et lui partent alors à la recherche des quatre autres éléments pour empêcher la destruction de la galaxie.
L’Homme, capable du pire comme du meilleur
Dans l’une des scènes cultes du film, Leeloo n’est pas encore officiellement au courant de ce que les humains sont capables de se faire les aux uns et aux autres. « Endormie » depuis 5 000 ans, elle ne connait rien de l’Histoire ou du passé des Hommes, ce qui la rend innocente, presque naïve.
Se retrouvant seule face à un ordinateur, elle tape le mot « WAR » (« Guerre » en français). La caméra est ensuite braqué sur le visage de Leeloo. Des images de guerres et conflits défilent alors les unes après les autres : rassemblements nazis, camps de concentration, champs de bataille, chars d’assaut, missiles, hommes armés, blessés ou affamés, villes détruites… Cette vision d’un monde apocalyptique se termine avec la vidéo d’une explosion nucléaire.
Sans voix, bouleversée et démunie, Leeloo apparaît désormais le visage tremblant alors que des larmes coulent le long de ses joues. Celle qui doit sauver les Hommes, se rend finalement compte qu’ils sont eux-mêmes leurs pires ennemis.
L’univers sauvé par l’amour
Si le film tend vers une vision manichéenne avec d’un côte le Bien – incarné notamment par le Père Cornelius – et le Mal, représenté par Zorg, Leeloo se rend peu à peu compte que les Hommes sont loin de faire tout l’un ou tout l’autre. Ce sont juste des êtres imparfaits qui n’apprennent pas de leurs erreurs.
Un peu plus loin dans le film, une autre scène fait écho à celle-ci. Épuisée et bouleversée, Leeloo est sur le point de sauver l’univers, mais s’interroge. « À quoi ça sert de sauver la vie quand on voit ce que vous en faites ? », demande-t-elle à Korben Dallas.
Les images de guerres encore en tête, elle ne voit alors que le Mal chez les Hommes et en vient à se demander s’ils doivent réellement être sauvés. Cette dualité humaine, capable de faire le meilleur comme le pire, fait douter Leeloo, incapable d’activer son pouvoir. C’est finalement l’amour que Korben lui porte qui déclenchera un rayon de lumière divine vers le ciel, détruisant la menace qui planait sur la galaxie.
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