Le baume de Copaïba, un onguent miraculeux aux vertus régénératrices
En Amérique du Sud, et notamment au cœur des immenses forêts amazoniennes, pousse le copayer (ou copaïer, Copaifera officinalis de son nom savant), un arbre tropical dont le nom signifie : « qui produit le baume de copahu » en tupi guarani (langues amérindiennes). On en trouve aussi parfois en Afrique occidentale. Et cet arbre recèle des secrets et des bienfaits immenses.
Le bois rouge de cet arbre, pouvant atteindre jusqu’à 20 mètres de haut, est utilisé à diverses fins : bois de chauffage, tanins, bois d’œuvre… Mais, depuis des temps immémoriaux, s’il est bien une richesse que les autochtones d’Amérique Latine on su tirer du copayer, c’est sa résine, dont ils se servaient – et dont on se sert toujours aujourd’hui – comme baume apaisant.
Un onguent complet aux vertus régénératrices
Les indiens d’Amazonie utilisaient le baume de copaïba pour ses bienfaits anti-inflammatoires et ses propriétés cicatrisantes. Son baume est fabriqué à partir de la résine de copayer (qui coule le long du tronc ou que l’on extrait en incisant ce dernier) que l’on distille à la vapeur afin d’obtenir une oléorésine (exsudat végétal constitué de composés résineux et de composés volatiles) naturellement composée d’huile essentielle et d’huile végétale.
On retrouve une première attestation de son existence dans les écrits de Jean de Léry, grand voyageur français, dans Voyage fait en Terre du Brésil, en 1578. Elle fait son apparition en Europe au début du XVIIe siècle et est indiquée pour traiter la blennorragie (une maladie sexuellement transmissible aussi appelée plus familièrement la chaude-pisse).
Aujourd’hui utilisé dans le monde du parfum pour ses effluves balsamiques, épicées et boisées, le baume de copaïba est resté prisé pour ses vertus régénératrices. Le Père Labat, missionnaire dominicain et botaniste du XVIIe siècle voyait dans cet onguent “une panacée utile contre tous les maux”, un remède “merveilleux pour refermer promptement toutes sortes de plaies faites avec le fer, le bâton, les chutes et autres accidents”. Un miracle ? Non, tout simplement un tonique naturel offert par la flore amazonienne, aux bienfaits puissants et prolongés.
Le copaïba est désormais présent dans la pharmacopée française et européenne en tant que plante médicinale et on la retrouve simplement sous forme d’huile à usage uniquement cutané : elle ne s’ingère pas, ne se prend pas en infusion, ni inhalation ni en diffusion. Mais rassurez-vous, cela ne limite en rien ses vertus thérapeutiques.
Avant d’avancer plus loin dans notre exposé, voici une petite mise en garde concernant l’utilisation de baume de copaïba. De manière générale, les huiles essentielles ou les mélanges doivent être utilisés, dans un cadre thérapeutique ou à titre personnel, avec la plus grande prudence. Il est ainsi vivement conseillé d’en discuter avec un professionnel, qui sera à même de vous fournir des informations adaptées à votre âge, votre profil ou votre situation. L’huile de copaïba est ainsi déconseillée aux enfants de moins de trois ans et femmes enceintes de moins de trois mois. Par ailleurs, une utilisation ponctuelle est recommandée.
Le copaïba, une oléorésine réparatrice pour les affections cutanées
Du temps des autochtones d’Amazonie, le baume de copaïba était déjà utilisé en application externe pour soulager les iri de la peau en tout genre. L’huile complète de copaïba s’applique en massage sur des zones irritées, en massage ou en bain. En cas d’hématome, d’eczéma, plaie, irritation ou psoriasis, les capacités régénératrices et cicatrisantes du baume de copaïba sont ainsi particulièrement efficaces.
Par ailleurs, grâce à la présence de carbures sesquiterpéniques (70 %), le baume de copaïba possède une activité anti-infectieuse puissante. Il est à la fois bactéricide et fongicide et est redoutable contre certains types de champignons comme le Candida albicans (qui provoque souvent les mycoses, infections de la peau et des muqueuses) ou certaines bactéries comme le Streptococcus et le Staphylococcus aureus (des bactéries responsables d’intoxications alimentaires mais aussi d’infections localisées).
Ainsi, en cas de cystite ou d’infection urinaire, il est conseillé d’appliquer quelques gouttes en massage sur le bas-ventre. Nous rappelons cependant que les peaux peuvent réagir différemment au contact de l’huile, même lorsqu’il s’agit comme ici d’un mélange entre huile essentielle et huile végétale. Le baume de copaïba est aussi efficace contre les infections respiratoires.
Un baume aux grandes propriétés anti-inflammatoires
C’est aussi sa haute teneur en sesquiterpènes (notamment en beta-caryophyllene, un terpène qui aide par ailleurs à traiter les troubles de l’anxiété et la dépression) qui permet à ce baume parfumé de posséder des vertus anti-inflammatoires, circulatoires, décongestionnantes et anti-douleurs.
En effet, il exerce son action en se fixant sur les récepteurs des cannabinoïdes de type 2 (récepteurs présents dans le système immunitaire, responsables de l’effet anti-inflammatoire). Pour vous donner une idée plus claire du processus : ces principes actifs miment ceux du cannabis (sans les effets psychotropes qui vont avec). Cet antalgique puissant est un petit cadeau de la nature pour les férus de sport : en effet, le baume de copaïba permet d’éviter les contractures et crampes musculaires et articulaires ou encore les tendinites. Pour soigner l’arthrose, l’arthrite ou les rhumatismes, il est conseillé de l’appliquer en massage sur la zone douloureuse.
Tout en étant un tonique agissant sur l’ensemble de l’organisme, le baume de copaïba chasse la fatigue et la baisse de moral, toujours grâce au terpène beta-caryophyllene, ce composé qui aide à lutter contre les systèmes en “sous-régime”. Enfin, ce baume d’Amazonie favorise une bonne circulation sanguine.
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