L'Amazonie émet désormais plus de carbone qu'elle n'en absorbe, selon une étude

C’est inédit. Sur la période allant de 2010 à 2019, l’Amazonie brésilienne a émis environ 18% de carbone de plus que ce qu’elle a absorbé, soit un rejet de 4,45 milliards de tonnes de carbone, contre 3,78 milliards de tonnes absorbées. Publiée dans la prestigieuse revue Nature Climate Change, l’étude se concentre essentiellement sur la partie brésilienne de la foret.

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  • Saint-Brieuc: une manifestation rassemble 300 personnes contre un projet de parc éolien dans les Côtes-d'Armor
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    Le Figaro


  • Bangladesh: une vingtaine de personnes tuées dans une collision de bateaux
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    Le Figaro


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Un basculement inédit

« C’est la première fois qu’on a des chiffres qui montrent qu’on a basculé et que l’Amazonie brésilienne est émettrice« , a déclaré Jean-Pierre Wigneron, chercheur à l’Institut français de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) à l’AFP. Le chercheur qui a collaboré à l’étude, affirme que ces résultats ne sont pas surprenants, mais qu’ils sont en revanche inédits. Alarmiste, il précise toutefois que l’étude se concentre sur la partie brésilienne de l’Amazonie.

Heureusement, les neufs autres pays reliés au poumon de la Terre « compensent » pour l’instant les pertes de la partie brésilienne. C’est la raison pour laquelle l’ensemble de la forêt n’a pas encore basculé côté émetteur. Mais jusqu’à quand ? Car si l’Amazonie s’étend sur près de 7 millions de kilomètres carrés et neuf pays d’Amérique latine, la partie brésilienne représente 60% de la superficie de la forêt primaire. Et ce qu’annoncent les résultats de cette étude, c’est un réel basculement, menaçant d’accélérer encore davantage le réchauffement de la planète.

Jair Bolsonaro, le « tronçonneur de l’Amazonie »

En cause : la « dégradation » des forêts, à distinguer de la déforestation. Non pas que cette dernière ne fasse pas de dégâts, au contraire. Dès 2019, le président Jair Bolsonaro en avait d’ailleurs fait une priorité. Bilan, après sa première année à la tête du gouvernement brésilien, la déforestation a considérablement augmenté : 3,9 millions d’hectares ont été perdus sur l’année, soit 30% de plus qu’en 2015, et 4 fois plus qu’en 2017 et 2018. Ce partisan de l’agrobusiness qui se vantait d’être « le tronçonneur de l’Amazonie » n’aura pas menti sur ses intentions.

Déjà en 2020, un conseiller d’Amnesty International s’alarmait : « En déclarant la région amazonienne ouverte aux affaires, Jair Bolsonaro a donné la priorité aux profits des grandes entreprises plutôt qu’au bien-être des personnes vulnérables. Des zones protégées continuent à être incendiées pour que l’élevage commercial de bétail puisse s’y développer », avait déclaré Richard Pearshouse, conseiller de l’ONG sur les situations de crise et l’environnement.

La dégradation des forêts en cause

Mais ce que l’étude éclaire particulièrement, c’est les effets néfastes et jusqu’alors inconnus de cette dégradation des forêts. Contrairement à la déforestation qui est une destruction totale de l’environnement, la dégradation comprend tout ce qui peut fragiliser la forêt comme les coupes des arbres, les incendies ou la sécheresse.

Ces atteintes à l’environnement sont plus difficiles à repérer que les zones déforestées parce que moins facilement perceptibles par les données satellites, mais elles ne sont pas moins impactantes. En effet, les chercheurs ont démontré que les dégradations de l’Amazonie brésilienne ont contribué à 73% des pertes de carbone, contre 27% pour la déforestation.

Ainsi, la lutte contre la dégradation de la forêt doit être une priorité politique. « La dégradation est une menace généralisée pour l’avenir de l’intégrité des forêts et nécessite une attention urgente de la recherche« , a conclut l’un des auteurs de l’étude.

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