Laëtitia Milot : pourquoi elle "fatigue" son mari Badri
Pour son troisième roman, la comédienne ambitionne de surprendre ses lecteurs. Dans Sélia*, Laëtitia Milot nous plonge dans un thriller psychologique. Rencontre exclusive, entre rires et larmes… avant de la retrouver dans La Femme aux cheveux rouges, mercredi 19 mai, à 22 h 35.sur France 3.
Télé Star : Pouvez-vous nous résumer Sélia ?
LAËTITIA MILOT : Sortie de la Star Academy, Sélia est devenue une star de la chanson et souhaite intégrer le casting d’une grande comédie musicale. En parallèle, elle est harcelée par un fan obsessionnel. Dès lors des accidents inexpliqués vont impacter la distribution. À partir de là, la vie de Sélia va devenir un cauchemar. Manipulations, obsessions, suspens et machinations sont mélangés.
Pourquoi avez-vous fait appel à Julien Dufresne-Lamy pour écrire ce roman ?
C’est très compliqué de mettre en place un thriller psychologique, que ce soit dans la forme d’écriture que dans la psychologie des personnages. J’ai commencé à travailler sur ce livre il y a près de deux ans et demi et Julien est intervenu ces six derniers mois. On a formé une super équipe car j’ai été bien épaulée et entourée par Julien d’une part et Grégory Berthier-Saudrais, mon éditeur chez Plon, d’autre part.
Sélia a fait de son professeur de chant son mentor – même si on découvre que cela est bien plus complexe. Avez-vous également croisé la route d’un enseignant qui vous a confortée dans votre choix de carrière ?
Peu de professeurs ont cru en moi. Ça aurait été mon rêve d’être poussée par un enseignant mais ça a été plutôt le contraire. (Elle se met à pleurer.) Ce n’est pas un super souvenir. J’ai envie de dire à ceux qui veulent se lancer dans leur passion d’aller au bout. Suivez vos rêves. Tout est possible.
Vous avez écrit : "Le succès, ça bouffe tout, ça fait perdre les pédales, ça condamne à chuter". Avez-vous connu ce succès ravageur ?
C’est Sélia qui en parle. (Rires). Il est vrai que je souhaitais expliquer que c’est un milieu aléatoire. On peut être en haut de l’affiche et en redescendre aussi brutalement que violemment. Il faut avoir la tête sur les épaules pour se préparer à ce genre de situation. Moi, je n’ai pas fait ce métier pour être connue mais parce que jouer m’amusait. Heureusement, je suis très bien entourée.
Dans cet ouvrage, vous évoquez la maltraitance sur enfant et la maladie mentale. Ce sont des sujets qui vous sont chers ?
Oui, il y a toujours des éléments de ma vie personnelle dans mes personnages. En tant qu’autrice, je fonctionne de cette manière-là. Je mets des sujets qui me touchent, des traits de caractère que je possède, etc. Sans trop en dire, par rapport aux maladies mentales et à l’enfance, car je ne l’ai pas vécu personnellement, mais des personnes qui me sont très proches, si.
La fin laisse le champ libre à un deuxième tome… L’envisagez-vous ?
J’ai laissé une fin ouverte… (Rires.) Mais j’ai plein d’idées en tête.
Comme vos précédents romans, celui-ci sera-t-il également adapté en unitaire, voire en minisérie ?
Je ne sais pas. Je n’écris pas en vue d’une adaptation à l’écran. Je laisse libre cours à mon imagination. Je m’amuse, je me lâche dans l’écriture. Mais si cela doit se faire, ce serait génial ! Chaque chose en son temps. En premier lieu, je suis surtout impatiente d’avoir le retour des lecteurs qui ne m’attendent pas forcément dans ce registre.
Entre les tournages et l’écriture, vous ne vous arrêtez jamais…
J’ai du mal à m’arrêter, oui. On a beau me dire de freiner, j’aime bien ce genre de vie. Ça ne m’empêche pas d’être une maman hyper attentionnée et d’être hyper proche de mon mari et de ma famille. Mais, je mène aussi ma vie professionnelle. J’aime tourner et écrire. Depuis que j’ai découvert ce rythme de vie, j’ai des idées plein la tête. Je suis boulimique de travail. J’épuise tout le monde autour de moi, mon mari en a parfois marre. (Rires.)
Cela vous plairait-il de passer derrière la caméra ?
Je l’ai fait sur le documentaire Devenir maman : notre combat contre l’endométriose, et j’ai kiffé ! Outre pour la beauté de l’image, cela doit être exaltant de diriger des acteurs. De les emmener où je veux. Ce n’est pas prévu dans un avenir proche, mais j’y réfléchis, même si ça fait peur.
Quid de votre retour dans Plus belle la vie ?
Je leur dois beaucoup. J’ai revendiqué mon envie de retour depuis trois ans, pour le public qui le réclame. Mais la production ne souhaite malheureusement pas que Mélanie revienne.
Lyana va bientôt avoir 3 ans. Quelle petite fille est-elle ?
Elle est adorable, on a beaucoup de chance. Elle n’est pas capricieuse. Elle est souriante. En revanche, elle a son petit caractère, elle est très têtue. Elle est très autonome et aime faire les choses par elle-même.
Elle va bientôt entrer à la maternelle…
À la rentrée, en septembre prochain ! Elle est à la crèche donc cela ne devrait pas être trop brutal, surtout qu’elle est habituée à changer d’établissement en fonction de mes tournages. Elle a même hâte. Elle n’arrête pas de me dire : "Bientôt, je suis grande et je vais à l’école".
Vous aviez dit, dans La Boîte à secrets, ne pas pouvoir donner la vie une seconde fois. Envisagez-vous d’adopter ?
Pour l’instant, avec Badri (son mari, ndlr), nous nous concentrons sur Lyana et sur nos vies professionnelles respectives.
L’endométriose peut briser des couples. Quel est votre secret avec Badri pour être toujours plus soudés ?
On a pris conscience qu’on n’avait pas envie que cette maladie gagne cette bataille. Malheureusement, il faut apprendre à vivre avec. Elle sera présente toute ma vie. Alors, on avance avec elle. Je ne la laisserai pas gagner contre mon couple. Je suis d’ailleurs en train de monter un projet, avec l’aide de TF1, pour sensibiliser le public et dans lequel je mettrai le couple en avant. On n’en parle jamais, mais psychologiquement parlant, les hommes subissent aussi.
*Parution le 12 mai aux Éditions Plon
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